INTERTEXTUALITE – INCONSCIENT – INVALIDATION
INTERTEXTUALITE – INCONSCIENT – INVALIDATION
Insuffisante ! En retour de ce qu’elle m’a pris ou refusé, elle m’a donné des trésors auprès desquels tout ce que je désirais n’était que cendre et fumée. Malgré tout, j’ai perdu l’espérance et maintenant je ne puis entendre : « A demain ! » sans éprouver un sentiment d’inquiétude et de tristesse. Non ! Je n’ai plus confiance en mon ancienne amie la vie. Mais je l’aime encore. Tant que je verrai son divin rayon briller sur trois fronts, sur trois fronts aimés, je dirai qu’elle est belle. Il y a des heures où tout me surprend, des heures où les choses les plus simples me donnent le frisson du mystère.
Anatole France
LIVRES & LIENS : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.1495595197243419&type=3
I - LES MONSTRES
Les personnes qui m'ont dit ne rien se rappeler des premières années de leur enfance m'ont beaucoup surpris.
Pour moi j'ai gardé de mes souvenir du temps où... https://www.babelio.com/livres/France-Le-Livre-de-mon-ami/130551/extraits?fbclid=IwAR0OtVH6-h61dlqrGVEsocXCNsZ2oJaV_7pgafNiPdSnWd6cDTJBZYwb1TA
INTERTEXTUALITE
Notion littéraire apparue chez Mikhaïl Bakhtine (Poétique de Dostoïevski, 1963). C’est l’équipe de ‘’Tel Quel’’, autour de Philippe Sollers, et des sémioticiens ou narratologues (Michael Riffaterre, Iouri Lotman) qui en firent un instrument de critique et d’explications des textes (Théorie d’ensemble, 1968). Un texte quel qu’il soit, est un ensemble de rapports avec la production de son auteur(e) et d’autres textes qui l’ont précédé. Il s’agit de « TRACES » manifestées par des citations, explicites, ou non, des plagiats, des références, des lemmes, des allusions, des impressions et expressions qui indiquent l’influence plus ou moins nette et plus ou moins volontaire d’autres écrits, textes et narrations…
Le texte est au minimum conçu comme une suite d’énoncés. Il est entendu par texte une séquence d’énoncés qui s’emploie dans une communication linguistique cohérente, suivie, pragmatique et sociologiquement acceptable par majorité des membres d’une communauté.
Denys le Thrace définissait déjà la phrase (logos) comme une ‘’ composition en prose qui manifeste une pensée complète ‘’…
Pourquoi donc se contenter de la prose ; i.e. dans l’esprit de Denys de Thrace et littéralement : ‘’ L’énoncé pédestre ‘’.
Certains scolastiques ont argué que la prose représente le langage sans apprêt, naturel. Cette limitation peut sembler n’être qu’une dialectique sans raisons grammaticales, mais reprenant certainement une définition d’ordre stoïcien, qui pour les besoins d’un format de logique, plus partisan qu’universel ; furent attachés au rigorisme du déterminisme sophistique de l’époque qui faisait du logos un énoncé strictement normé. Cette pédagogie scolastique n’était qu’une façon d’empêcher les travestissements rhétoriques qui auraient réussi à mettre en difficultés la sémantique attachée à l’herméneutique stoïcienne. L’énoncé fait donc choix assertif et l’on ne saurait s’étonner que l’observance pluridisciplinaire puisse entrevoir ; notamment par la pensée Aristotélicienne, le renvoi des énoncés non-assertifs à la poétique et la rhétorique. Les tenants de la sémantique au rapport des conditions véritables – VERICONDITIONNEL – procèdent aujourd’hui de façon comparable ; en renvoyant ces énoncés au pragmatisme sociologique qui s’est substitué à l’unique rhétorique des classes sociales supérieures, notamment à partir de la fin du XXème siècle, avec l’apparition de l’outil informatique source du développement des réseaux sociaux ‘’virtuels’’ associés à l’argumentation diversifiée et l’augmentation des échanges informatifs. Toutefois ce progrès technologique se doit de ne pas repousser, extrinsèquement ; les règles du langage de la logique intelligible énoncées par une grammaire évolutive, tant dans l’étude des restrictions dominantes millénaires qu’avec analyse linguistique de la phrase la plus déclarative et la plus banale….
La limitation de la linguistique à l’espace confiné de la phrase indique une situation de fait et non de droit. Elle témoigne donc du poids de la logique et de l’analogisme sur la condition même de l’évolution de la morphosyntaxique sociologique dans les énoncés syllogistiques aux conditions mêmes de la métaphore libérée des paralogismes ordonnés dans une destitution de la naturalité émancipatrice, dont la phrase, en tout énoncé ; est l’unité la plus grande.
Du passé ne faisons pas table rase, ou alors nos rêves d’un futur bienfaisant, n’auront que l’apparence d’un voile cachant la présence d’un essentialisme à billets de bas compte, où les nouveaux jeunes seront assurément incapables d’y percevoir quelques extraordinaires expressions, proches d’un existentialisme à réelle bienséance intergénérationnelle.
DEMONS HUMAINS
Qu’as-tu engendré sale bonhomme
Qu’as-tu fait de ton monde, gredin
A faire chier les coccinelles
Avec tes yeux trop cernés
A réduire des vies en poudre
Avec ta figure d’empereur
A commander les mouches à merde
A creuser des sillons de larmes
Te sentir maître des certitudes
Triste bonhomme de pacotilles
Ombre dénaturée au fil du temps.
Et toi, femme sans éclat de rire
Qu’as-tu fait de tes sains combats
Attentions à dignes portées vivantes
Te mettre à genoux devant les croix
T’étendre contre divines breloques
Godemichets en pièces de musée
Sans cicatrices à ton bras, accrochés
Que reste-t-il de tes parfums d’ambre,
Ceux nourris à tes rêves porte-bonheur
Avant d’être tapis sous vils séquestres
Comme lisseuse en veules romans.
Jambes pliés en danse macabre
Corps vilipendés au joug bancable
Le deuxième bras du lac Baïkal
Absurdité aux médailles industrielles
Ô énième bristol de papyrus
L’effort de compensation n’y vaut
L’aigre son des violons y prévaut
Jeunes figurines, gourous girouettes,
Paons la queue entre les jambes
Illusions nues sous le vermisseau
Le démon humain porte ses chaînes.
Michel Asti
LE ROI N’A JAMAIS ETE PHILOSOPHE
« La folie, c’est de faire tout le temps la même chose et de s’attendre à un résultat différent »
« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. Il ne convient pas que chaque contemporain se contente d’attendre et de critiquer. Il doit servir la cause aussi bien qu’il le peut »
S’intéresser au monde dans lequel nous vivons, n’est-il pas un prérequis pour que nous puissions y trouver la société idéale dans laquelle nous souhaiterions vivre ?
Participer à sa mise en place n’est-il pas le meilleur moyen d’y parvenir ?
Si la passivité des citoyens est compréhensible dans des dictatures, où toute forme d’expression contradictoire au pouvoir peut entraîner une condamnation à mort, qu’en penser dans les pays démocratiques ? L’expression libre et la même importance que revêt chaque citoyen de par son droit de vote, ne constituent-elles pas de belles opportunités pour construire une société dans laquelle il fait bon vivre ?
Le principal fléau de l’humanité n’est pas l’ignorance, mais le refus de savoir. Simone de Beauvoir
« N'espérez jamais trouver votre sûreté dans les armes de la fortune. » Sénèque. Nelson Mandela disait : ‘’Une population instruite, éclairée et informée est une des façons les plus sûres de promouvoir la bonne santé de la démocratie…’’. Et Benjamin Franklin : ‘’Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’un, ni l’autre et finit par perdre les deux’’.
Et l’humanité au tournant de son histoire perdra les deux, lorsque Dame Nature, mère de tout le Vivant, aura suffisamment grondé, et déversera toutes sa résurgence dépressionnaire, source de vies en ses pôles nord et sud, sur tout le vaste monde. A ce moment-là, même le diable, démons et autres serviteurs du Vilain s’agenouilleront et la regarderont tristement en lui demandant pardon…Mais il lui faudra un peu de temps pour recréer quelques indices de confiance et d’épanouissement dans le poulailler, afin que la poule aux œufs d’or puisse poser la question à sa classe de ‘’CPV’’ (Classe Préparatoire à la Vie) : ‘’A quoi ça sert, la Vie ?’’… Et que toutes les petites mains se lèvent, afin que la maitresse ou le maitre d’école puisse enfin demander à ce cancre de Toto : ‘’Peux-tu me répondre Toto ?’’.
- Oui, Madame. C’est prendre soin de Dame Nature, participé à la réalisation de tout ce que nous indique la vie, afin de voir toute sa beauté et percevoir son extraordinaire biodiversité au nom des bons ‘’tempos’’.
- Bien Toto, et vous, tous les autres ‘’petites et petits devenirs’’, qu’auriez-vous répondu ?
- La même chose, Madame, en riant tous en chœur…
Voilà, je souhaitais finir ce petit statut ‘’libre’’ par un peu de poésie, car je trouve qu’il en manque trop souvent dans l’ère du temps. Et grâce à quelques livres et documentaires trouvés sur internet, accompagnés par autres lectures et extraordinaires échanges avec des ‘’ETANTS’’ de bons savoirs, présents sur les réseaux, j’ai réussi depuis plus de sept ans, bien après avoir intégré en 1975 le monde du travail rémunéré, à recommencer à lire, apprendre et entrevoir que l’homme est trop souvent pire que certains animaux, ou bipèdes inconscients. Et par quelques analyses philosophiques, ontologiques et épistémologiques, peut-être réussir à comprendre, après en avoir écouté toutes les variances, ce qu’était une possible juste et équitable ‘’Sociale Economie de Marché’’, m’autorisant à décoder quelques accords propres aux différents couples Franco-Allemand après 1945, accompagnés par quelques études fonctionnelles concernant d’autres états souverains et peuples mystifiés, permettant de décomposer les comportements et covalences paradoxales ; m’ayant peut-être permis de ne pas franchir les portes du communautarisme exacerbé, des prosélytismes infondés et de l’obscurantisme vénère, qui ne seraient en ce cas d’adoption, qu’une ouverture, vers le pire de ce que peut engendrer l’être égocentrique déshumanisé.
Michel Asti
C’est du bien et du mal en général que nous avons fait un bon et un mauvais principe, un Dieu et un Diable, calqués d’après les vertus et les vices que nous avons par notre malheureux état de lois. Je dis malheureux : car dans quel état violent ne met-il pas les hommes, et surtout les hommes policés ? Ses inconvénients sont continuels, nous les éprouvons tous plus ou moins à chaque pas, et s’il existe malgré cela, c’est à notre ignorance qu’il doit la durée de son existence. Son existence, dira-t-on peut-être, fera toujours nécessairement la durée de son existence, et la vérité connue n’y pourrait rien : on aurait raison de le dire, si la vérité était connue des hommes, et que le monde allât toujours comme il va ; car on parlerait alors d’après l’expérience de la chose, mais la vérité est encore à être connue des hommes ; ainsi, ce serait très légèrement, pour ne rien dire de plus, qu’on affirmerait que la vérité n’y pourrait rien.
Tous les êtres sortent les uns des autres, rentrent les uns dans les autres et ne sont, sous différents genres, que des espèces du genre universel, espèces qui ne peuvent pas être détruites ici comme là, ainsi, par exemple, celle de notre globe par une comète, ou quelque autre grand accident, qu’il ne résulte de leur destruction d’autres espèces plus ou moins ressemblantes aux espèces détruites. Les êtres ont tous la vie, quelque morts qu’ils paraissent, la mort n’étant que le moins relatif de la vie, et non pas la négation.
Tout dans Le Tout par l’essence même du Tout, qui n’existe que par rapport, est mâle et femelle, à sa façon de l’être. Tout y est animal plus ou moins, ou, si l’on veut, végétal ou minéral : tout y est plus ou moins feu, air, eau, terre ; ces trois règnes et ces quatre éléments, que nos sens ont réduit à trois et à quatre, n’étant en effet par la réduction de l’Entendement, que l’unité métaphysique, que l’être seul homogène. Voyez les développements sur cet objet que nos sens démentent si puissamment, et recourez surtout à la démonstration de l’Existence, telle que l’évidence la donne ici. On a toujours plus besoin d’y recourir à proportion que les sens parlent plus hautement contre elle ; et il y a du plus et du moins à cet égard comme à tout autre, Le Tout étant le plus relatif, dans lequel tout est plus ou moins relativement et rien de plus.
LA FIN DU PACIFISME
Interview imaginaire – Günther Anders
« Aucun de ceux — je parle ici essentiellement des hommes politiques, des généraux, des scientifiques et des journalistes — aucun de ceux qui travaillent à faire croître la menace nucléaire générale et préparent le meurtre de masse, qui menacent effectivement de nous tuer ou se contentent d’avoir la possibilité de le faire à l’aide des centrales nucléaires “pacifiques”, aucun de ceux-là n’a plus le droit et ne doit plus pouvoir se sentir en sécurité. Du fait qu’ils se sont donné pour programme et pour métier de nous maintenir dans la peur, c’est dorénavant à leur tour de vivre dans la peur. Ceux qui menacent nos vies doivent voir à leur tour leurs vies menacées par nous. Nous ne devons pas en rester à des menaces mais, en les mettant ici et là à exécution, nous devons les intimider, leur faire prendre conscience de la situation et les amener ainsi à faire machine arrière. Pour qu’au bout du compte, plus personne ne soit menacé, ni nous ni eux. Y réussirons-nous ? Pouvons-nous encore enrayer par nos menaces défensives le péril encouru par l’humanité ? Je ne le sais pas. Ce que je sais, en revanche, c’est que sans menaces défensives, nous n’y arriverons pas. » Charles Meunier, Le Canard déchaîné, Montréal, février 1986
La fin du pacifisme
On murmure que vous récusez désormais la qualification de pacifiste. Vous comprendrez que cette rumeur nous a étonnés et déstabilisés. Elle nous a même effrayés. Il n’y a pas de quoi être effrayé. Ce que j’ai voulu dire en refusant désormais d’être classé dans cette catégorie, c’est seulement que celui qui aujourd’hui encore se présente comme « pacifiste » semble sous-entendre par-là, sans plus ample questionnement critique, qu’il serait aussi possible de parvenir à ses fins dans les luttes politiques pour la puissance à l’aide d’autres moyens que ceux auxquels ont recours les pacifistes.
Ce n’est plus le cas de nos jours puisque toute guerre impliquant de grandes puissances, mais aussi de petits États assez « grands » pour posséder la bombe, se transformerait automatiquement et probablement dans les minutes suivant son déclenchement en catastrophe générale. En outre et je l’ai déjà dit il y a trente ans, il n’y a plus d’objectif militaire qui ne serait lui-même anéanti par les effets des moyens mis en œuvre pour l’atteindre car tout effet dépasse ici de loin l’intention poursuivie. Voilà pourquoi il n’y a plus d’alternative au pacifisme. On devrait à l’heure actuelle remplacer la devise « La fin justifie les moyens » — qui, en soi, est fausse — par celle-ci : « Les moyens détruisent les fins ». Puisqu’il en est ainsi, il n’y a plus d’alternative au pacifisme. Voilà pourquoi je n’en suis plus un. Là où il n’y a plus d’alternative, on n’a plus besoin de spécifier sa position à l’aide d’un attribut comme « pacifiste ». Nous vous sommes très reconnaissants de cette mise au point. D’autant plus reconnaissants qu’étrangement qu’on dise exactement le contraire de vous.
À savoir ?
Que vous vous — excusez-moi, je ne suis pour rien dans cette rumeur…
…quelle rumeur ?
On dit que vous vous seriez clairement prononcé contre l’idée de se limiter par principe à la non-violence.
Mais pourquoi en faire une rumeur ?
C’est la pure vérité !
Notre refus de la non-violence est l’affirmation de notre droit à la légitime défense dans un état d’urgence
Notre refus de la non-violence est l’affirmation de notre droit à la légitime défense dans un état d’urgence.
La pure vérité ?
Votre étonnement me donne vraiment l’impression que vous croyiez que j’avais expressément fait mien une fois pour toutes le principe de non-violence — il n’en est, naturellement, pas question.
Vous qualifiez cette volte-face de « naturelle » ?
« Qualifiez » ?
« Volte-face » ?
Accorder un droit de légitime défense à des personnes menacées de mort, susceptibles d’être à chaque instant agressées est naturellement naturel !
Même le droit naturel…
Vous qualifiez le renoncement à la non-violence de « légitime défense » ?
Vous recommencez avec vos « qualifiez ». Il s’agit bel et bien de légitime défense. En outre, comme la menace est totale et l’anéantissement potentiel global, notre légitime défense doit également devenir totale et globale. Il s’agit d’une guerre défensive de toutes les personnes menacées. Ce qui signifie : de tous les êtres humains, ceux d’aujourd’hui et ceux de demain.
La morale l’emporte sur la légalité
Comment et pourquoi votre point de vue a-t-il évolué dans une direction si étrange ?
« Étrange » ?
Ce qui serait étrange et nécessiterait des explications, c’est que mon point de vue n’ait pas évolué dans ce sens.
Encore la même pirouette !
Soit. Toute personne de ma génération qui, depuis plus de soixante-dix ans, a vécu consciemment l’époque des guerres offensives et des dictatures…
Quoi ?
Oui, depuis août 1914. Toute personne qui a vécu consciemment cette époque, c’est-à-dire toute personne n’ayant détourné les yeux, n’ayant — à aucun moment de sa vie — pu détourner les yeux des atrocités contemporaines, quel que soit l’endroit où ces dernières se sont produites (car la distance n’allège en rien notre devoir moral) et toute personne n’ayant détourné les yeux ni dans les moments de joie, ni dans les moments de bonheur, car il faut toujours rester ouvert aux émotions contraires…
(L’interviewer montre sa totale incompréhension.)
Il n’y avait pas de réel mérite à cela et il n’y en a toujours pas aujourd’hui. Cette attitude est peut-être même un défaut. Peu importe : toute personne ayant été contemporaine et de Verdun et d’Auschwitz et d’Hiroshima et des guerres d’Algérie et du Vietnam et de tant d’autres… les « et » s’accumulent… Si vous pouviez entendre la rumeur du monde — la plupart d’entre nous sont sourds —, vous seriez immédiatement obligé de vous boucher les oreilles, pour ne plus entendre ce cri qui s’élève sans discontinuer et nous provient simultanément des quatre points cardinaux.
(Horrifié, l’interviewer se bouche les oreilles.)
Dois-je m’arrêter là ? — Toute personne condamnée, hier et aujourd’hui encore à vivre cette époque qui, jour après jour, année après année, sans jamais discontinuer, hurle de douleur…
Eh bien ?
J’en viens à la conclusion, une conclusion à laquelle vous ne vous attendez pas…
Alors ?
Cette personne ne peut et n’a pas le droit d’être, de se faire ou de rester l’avocat de la non-violence à tout prix, car ceux qu’on opprime ou qu’on agresse ont le droit et même le devoir d’invoquer la légitime défense contre d’éventuelles violences et, à plus forte raison, contre des violences réelles. C’est quelque chose que reconnaît non seulement le droit international mais aussi le droit canon. En tant que militants anti-nucléaires, nous sommes engagés dans une lutte défensive contre des personnes qui nous font encourir des périls d’une gravité encore inédite. Nous avons donc parfaitement le droit d’avoir recours à une violence défensive, même si celle-ci ne s’appuie sur aucun pouvoir « officiel » ou « légal », c’est-à-dire sur aucun État.
L’état d’urgence justifie la légitime défense, la morale l’emporte sur la légalité. Il est sans doute inutile, deux siècles après Kant, que je démontre la validité de cette maxime. Nous ne devons pas être troublés de nous voir traités d’« agitateurs », même si ce discours est accompagné d’étouffants relents de bière : ils ne sont que le signe de l’analphabétisme moral de ceux qui nous collent cette étiquette. Comme nous savons qui a été le premier à avoir habilement recours à cette insulte et que le même homme nous a aussi traités, il y a quelques années, de « mouches à merde » et de « rats», nous devrions accepter cette nouvelle désignation comme un honneur.
C’est ce que je fais pour ma part.
Le droit de recourir à la violence, ce qu’on appelle le « pouvoir », s’arroge le monopole de la légalité. Ils nous traitent donc d’« agitateurs », parce que nous ne leur reconnaissons pas le monopole d’un pouvoir reposant sur la violence (c’est-à-dire sur une force aussi bien dissuasive qu’offensive). Comme ils font passer le pouvoir, leur pouvoir pour l’ordre, nous faisons eo-ipso « désordre », nous devenons des fauteurs de désordre et des « agitateurs » auxquels ils reprochent essentiellement leurs coupes de cheveux. Dans les cheveux longs, qui allaient de soi aux époques de Dürer ou de Schiller, ils voient une preuve de retour à l’état sauvage, donc de criminalité, donc d’allégeance aux Soviétiques. Une personne portant les cheveux longs (en réalité, le nombre de militants antinucléaires chevelus est très peu nombreux) n’a manifestement pas le droit de défendre le droit de l’humanité à survivre. Cela a beau être inepte, les Strauß et les Zimmermann défendent le projet de construction d’une usine de retraitement nucléaire à Wackersdorf, en disant que les seuls qui s’opposent à l’armement nucléaire sont des gens qui ne se lavent pas et ont les cheveux longs.
Alors que nous, qui défendons la paix et nous élevons contre les périls, nous faisons traiter de « casseurs » lorsque notre contestation sort des limites strictement verbales, les puissances véritablement agressives se qualifient elles-mêmes de « défensives ». Les empoisonnements consécutifs à l’épandage d’agent orange au Vietnam ou, tout récemment, le bombardement de Tripoli n’émanaient bien entendu pas d’un « Department of Aggression » mais d’un « Department of Defense », et ce bien que jamais, même en rêve, il ne serait venu à l’idée ni du Vietnam, ni de la Lybie — pays minuscule — d’attaquer les États-Unis, d’en formuler le projet ; ils n’en ont pas les moyens. Si les agresseurs se qualifient eux-mêmes de défenseurs (et que, corrompus par leur propre discours, ils ne s’étonnent même plus de porter ni de revendiquer cette étiquette mensongère), nous ne devons pas nous étonner qu’ils nous traitent ensuite, nous qui luttons pour la paix, de gens « agressifs » et utilisent contre nous, comme ce fut le cas à Wackersdorf, des armes qui sont indubitablement des armes de guerre. Ce sont leurs actions contre-révolutionnaires qui font de nous des révolutionnaires et créent une situation qui s’apparente vraiment à une guerre civile non déclarée. Si un citoyen est blessé, cela prouve qu’il est un agresseur. Sur les happenings et la dialectique de la violence. Je suis obsédé par l’usage que vous faites de l’expression « légitime défense ».
Ne franchiriez-vous pas ici un… comment dirais-je… un Rubicon ?
Un Rubicon ? Non, je franchis le Rubicon.
C’est ce que je veux dire.
Mais ce n’est pas moi qui le franchis. Cela fait belle lurette qu’il a été franchi. Par ceux qui nous menacent. À moins que les coupables soient à vos yeux ceux qui cherchent à se défendre !
Diriez-vous que nous cherchons défense ?
Non, bien sûr que non.
Vous voyez. Du reste, il est inutile de faire des jeux de mots ici. Les fanfaronnades sur fond de culture humaniste seraient déplacées ici et seraient même une forme de lâcheté. Plus le sujet est grave, plus l’expression se doit d’être sobre.
Comment exprimeriez-vous tout cela, alors ?
Je l’ai déjà fait, mais je crains que vous ne refusiez de le comprendre. Ce que je veux dire, c’est que les déclarations solennelles étant inefficaces, elles sont par là même blâmables et immorales.
Mais on ne peut tout de même pas…
Si vous faites un bond dans le passé non pas le plus immédiat mais dans un passé un peu plus lointain, vous allez tout de suite comprendre comment on peut, comment on aurait pu ou on aurait dû pouvoir et vous serez obligé d’admettre qu’on peut.
Que voulez-vous dire ?
En quoi aurait consisté une lutte adéquate contre Hitler ?
Pensez-vous que les rares tentatives qu’on a faites pour le mettre hors d’état de nuire — tentatives qui se sont malheureusement toutes soldées par de cuisants échecs — aient été immorales ?
Aurait-il été moral de ne pas toucher à un seul de ses cheveux (il en a d’ailleurs été ainsi à quelques exceptions près) alors même qu’on savait qu’il allait sacrifier sans ciller des millions de gens dans ses desseins de malade mental ? Comment pouvez-vous ainsi comparer la situation actuelle avec celle d’autrefois ?
Vous n’avez pas tout à fait tort avec votre objection ! Car ce qui a eu lieu autrefois n’a été, malgré soixante millions de morts, qu’une répétition générale de ce qui nous attend et défie toute comparaison.
Comment ça, « une répétition générale » ?
Parce que les Hitler d’aujourd’hui sont incomparablement plus dangereux qu’Hitler lui-même du fait que des armes qu’il ne faudrait plus qualifier d’armes leur sont tombées entre les mains. Je crains que vous ne jugiez dangereux que les Hitler du passé, des hommes qui ont effectivement été dangereux. Ceux du présent, par contre, vous préférez ne pas les reconnaître comme tels et vous les sous-estimez.
(L’interviewer réfléchit.)
Revenons donc au cœur de la question. De même qu’on n’a pas été en mesure de lutter contre les Hitler d’hier à l’aide de moyens non-violents, on ne peut pas et on n’a pas le droit de ne lutter contre ceux d’aujourd’hui qu’à l’aide du même genre de moyens. Les Hitler ne redoutent pas ces actions, ils s’en moquent même ouvertement. Non, ils ne s’en moquent même pas : elles leur semblent trop insignifiantes pour mériter leurs sarcasmes. Il en va de même pour toutes les « méthodes »consistant simplement à ne pas faire quelque chose. Il est hors de question d’y recourir dans le cadre de cette lutte. Je pense au jeûne, par exemple, qui ne fait de mal ni aux Hitler, ni aux Reagan, ni aux Strauß, mais seulement à ceux qui, adoptant cette attitude sacrificielle archaïque d’origine religieuse, veulent par leur renoncement exercer un chantage sur un homme qui dispose d’une puissance supérieure à la leur. L’ascèse ou le mal qu’on peut se faire à soi-même n’ont jamais eu le moindre effet sur un homme disposant d’une puissance supérieure ou sur Dieu. Bref : les happenings ne suffisent pas !
(L’interviewer ébranlé :) Des happenings ?
Cette comparaison dépasse décidément… Mais non, elle ne dépasse rien. Et il ne s’agit pas d’une comparaison. Les actes de contestation non-violents ne ressemblent pas seulement à des happenings. Ce sont des happenings.
Pourquoi sont-ils des happenings ?
Parce que les happenings sont des pseudo-actes joués.
Ils relèvent du « comme si ». Ils font comme s’ils étaient beaucoup plus qu’ils ne sont, comme s’ils étaient de véritables actes ou du moins des bâtards d’être et de paraître, de sérieux et de jeu. Ça, je vous l’accorde. Mais…
Il n’y a pas de « mais » qui tienne ; il n’y a que des « et ».
Et, jusqu’à il y a quelques mois, les manifestations contestataires ont été ce genre de « comme si », de pseudo-actes. (Depuis, la honte de seulement jouer la comédie semble s’être répandue.) En disant cela, je n’affirme pas qu’il n’y a aucune différence entre les happenings des années 1960 et ceux d’aujourd’hui.
Les acteurs et le public ne sont plus les mêmes. Le style et la dimension sociale des interventions non plus. Les happenings d’autrefois, il y a de cela vingt ans, étaient le fait d’individus prenant une pose prétentieuse, parfois spirituelle ou surréaliste devant un public perçu comme tel ; ceux d’aujourd’hui — les actions contestataires non-violentes — sont des démonstrations de masse, dont les participants ne songent jamais à faire quelque chose d’original ou de spirituel, n’ont jamais entendu le mot « surréalisme » et adoptent souvent une attitude empreinte d’une gravité petite-bourgeoise qui tient du recueillement et de la dévotion. Certes, la différence de style et de signification sociale entre les happenings d’hier et ceux d’aujourd’hui est indéniable. Mais il s’agit toujours du même mélange trompeur d’être et de paraître, de sérieux et de jeu.
Vous croyez peut-être que c’est seulement l’effet d’une coïncidence historique si ces deux « comme si », ces deux formes de pseudo-contestation ou de pseudo-révolution — les happenings et la non-violence — ont fait leur apparition dans le même quart de siècle ?
Ne s’agit-il pas de deux symptômes d’une même maladie ?
Ne sont-ils pas les derniers soubresauts d’un homme rendu impuissant et par conséquent obsolète par la puissance supérieure des machines ?
Je n’avais jamais envisagé ce rapprochement.
Alors, il est urgent de le faire. Il ne s’agit dans les deux cas — celui des années 1960 et celui d’aujourd’hui — que d’inoffensifs « comme si ». D’effroyablement inoffensifs « comme si ».
Effroyablement inoffensifs ?
Parfaitement. Car les pseudo-agents se vantent de leur « comme si ». Pompeusement, ils veulent faire passer le caractère inoffensif de leurs pseudo-actes pour de l’« humanité » ou une forme de respect de la vie humaine, voire pour l’esprit du sermon sur la montagne. Il n’y a du reste rien de pire que le fait que ces pseudo-agents osent se réclamer de Jésus pour justifier le caractère inoffensif de leurs pseudo-actes et le « courage de la lâcheté » dont ils font preuve.
Le « courage de la lâcheté » ? Jésus ? Je ne vois plus du tout de quoi vous parlez.
Je parle de tous ces pseudo-actes. Dans le meilleur des cas, il s’agit — mon « il » est impersonnel, car on ne peut parler ici d’« action » —, dans le meilleur des cas donc, il s’agit de contestataires qui restent non-violents parce qu’ils n’ont en réalité pas les moyens de s’opposer techniquement aux machines qui leur sont terriblement supérieures. Ce n’est pas par principe mais par nécessité qu’ils se satisfont du « comme si ». Le troisième tome de L’Obsolescence de l’homme devra, hélas, contenir un chapitre sur « l’obsolescence des révolutions », une obsolescence provoquée par la surpuissance des instruments et de ceux qui les possèdent. Ce diagnostic de « l’obsolescence des révolutions » ne doit pas nous empêcher de réfléchir aux nouvelles sortes de révolutions qu’il faut inventer et essayer.
Ce n’est pas parce que la lutte est plus difficile qu’elle est moins nécessaire.
Vous avez donc construit vos thèses philosophiques de façon systématique, les unes par rapport aux autres ?
On ne « construit » pas des philosophies en rassemblant des thèses « de façon systématique ».
Que voulez-vous dire par là ?
Eh bien, la thèse, que vous défendez depuis des décennies à propos de la supériorité des instruments que nous produisons sur nous, leurs producteurs, votre critique de la non-violence et vos doutes vis-à-vis de la révolution s’articulent « de façon systématique ».
Je le répète : il est impropre de dire que j’aurais « construit des thèses de façon systématique ». C’est me faire un honneur que je ne mérite pas. Car je ne suis pour rien dans le fait qu’il existe un rapport entre les trois éléments que vous avez cités. Je n’ai aucun mérite ici. Ce rapport existe réellement, c’est tout. Il suffit de regarder.
Soit, mais dire que les happenings et le principe de non-violence c’est la même chose, est faux.
Ce que Gandhi a fait se résume-t-il à des happenings ?
(Après un moment de réflexion :) Du point de vue de l’histoire du monde, je crains bien que oui.
Considérez-vous que Gandhi nu en train de tisser avec un métier manuel — une scène qui a été photographiée des millions de fois — soit autre chose qu’un happening comparable à ceux des briseurs de machines ?
Il n’a réussi ni à empêcher le développement de l’industrie textile en Inde ni à toucher au terrible système des castes. Sérieusement, si Gandhi a appelé à « résister sans violence », c’est « faute de mieux ». Il n’en a probablement pas été fier.
Peut-être même était-il, au contraire, profondément humilié de devoir se contenter de cela.
Voilà ce qu’il voulait dire : « Nous pouvons peut-être opposer quelque résistance même si ce faisant nous n’obtenons pas le pouvoir et, avec ce dernier, la puissance d’agir. » C’est dire que l’important pour lui, ce n’était pas la non-violence en tant que telle (comme seule méthode, seul principe ou seule fin moralement autorisés), mais l’éventualité très faible de pouvoir aussi opposer une résistance même si l’on n’a pas d’armes.
Ce qui est fondamental chez lui, ce n’est pas le « sans » (« sans armes ») mais le « même si » « Même si l’on n’a pas d’armes ».
Donc, pour résumer : vous êtes pour la violence ?
Pour la violence en situation de légitime défense.
Et ceci est valable une fois pour toutes, définitivement ?
Mais non, bien sûr que non ! Espérons que non. Cela ne vaudra qu’aussi longtemps que la légitime défense sera nécessaire pour répondre à un état d’urgence. Nous ne recourrons à la légitime défense que dans le but de rendre superflue la nécessité d’y recourir. C’est une « dialectique de la violence », si vous voulez.
La violence pour dépasser dialectiquement la violence ? C’est cela. Comme nous n’avons qu’un seul objectif, à savoir le maintien de la paix, nous espérons que nous n’aurons plus besoin de la violence après la victoire (si jamais nous la remportions, ce dont nous devons douter en permanence). Nous ne devons jamais avoir recours à la violence que comme à un moyen désespéré, une contre-violence, un expédient provisoire. Car elle n’a d’autre objectif que d’instaurer un état de non-violence.
Aussi longtemps que les puissances établies utiliseront la violence contre nous (et du même coup contre les enfants que pourront avoir, nous l’espérons, nos enfants), contre nous qui sommes dépourvus de tout pouvoir, nous qu’elles ont à dessein privés de pouvoir — en menaçant de transformer les régions où nous vivons en champs de ruines contaminés ou bien en y construisant des centrales nucléaires « inoffensives » — ; aussi longtemps qu’elles chercheront à nous dominer, à exercer une pression sur nous, à nous humilier ou à nous anéantir — ou tant qu’elles se contenteront simplement d’avoir la possibilité de nous anéantir (un tel « simplement » suffit bien !) —, nous serons obligés de renoncer à notre renoncement à la violence pour répondre à l’état d’urgence. Autrement dit : sous aucun prétexte nous n’avons le droit de faire un mauvais usage de notre amour de la paix et d’offrir ainsi l’opportunité à des personnes sans scrupules de nous anéantir, nous et les enfants de nos enfants. Regarder ce danger bien en face sans ciller et rester les bras croisés comme 99 % de nos contemporains, ce n’est pas une preuve de courage ou de bravoure mais — excusez-moi — de soumission.
Que voulez-vous dire ?
Que face à des personnes dénuées de tous scrupules, il n’y a rien de pire que la soumission.
Je vois, vous êtes vraiment pour la violence.
Je le répète : pour la contre-violence. Une contre-violence qui a pour nom « légitime défense ».
Ces louvoiements incessants entre violence et non-violence, votre « il y a violence et violence » — on a vraiment du mal à y croire.
C’est presque aussi suspect que les paroles de Monsieur le Ministre Zimmermann.
Votre comparaison a au moins le mérite d’être originale.
Tout comme vous, il a aboli la différence entre violence et non-violence. Voilà ce qu’il a déclaré dans Die Welt : « La résistance non violente est aussi une forme de violence. Pour la simple raison qu’il s’agit d’une résistance. »
Bref : la résistance en tant que telle est violence.
La belle équation !
Oui.
Dites-moi donc ce que cette équation, cette formule qui résume les fondements de toutes les dictatures, a de commun avec ma maxime ?
Elle dit tout le contraire !
Car ce que j’affirme — et vous savez combien je répugne à le faire — ce n’est pas que la non-violence est une forme de violence, mais tout le contraire, à savoir que le recours à la violence qui nous est imposé n’est légitime que parce que son objectif est l’instauration d’un état de non-violence. L’objectif est d’assurer la paix (qui est mise en péril par d’autres que nous).
Rien d’autre.
Et vous trouvez vraiment, sérieusement, que cette maxime est aussi moralement suspecte que l’équation de Zimmermann qui, elle, stigmatise toute liberté, toute opinion indépendante, toute contradiction comme autant de formes de sédition ?
(L’interviewer reste coi.)
Certes, ma maxime a aussi une signification négative. Elle veut aussi dire que nous resterons incapables de ramener à la raison les partisans des missiles et des surgénérateurs en leur adressant des discours pacifistes, en les caressant dans le sens du poil — comme on dit de façon répugnante — ou en utilisant
prononce ainsi contre la raison et les arguments. C’est précisément parce que je suis un rationaliste que je le fais. Seuls les Schwärmer, les illuminés surestiment la force de la raison. La première tâche qui incombe au rationalisme, c’est de ne se faire aucune illusion sur la force de la raison, sur sa force de conviction. C’est pour cela que j’aboutis toujours à la même conclusion. La non-violence ne vaut rien contre la violence. Ceux qui préparent l’anéantissement de millions d’êtres humains d’aujourd’hui et de demain et par conséquent notre anéantissement définitif ou se contentent seulement d’avoir la possibilité de nous anéantir, ceux-là doivent disparaître.
Il ne faut plus qu’il y ait de tels hommes.
C’est-à-dire… ?
Dois-je encore le répéter ?
S’il vous plaît.
Ça ne rentre pas ?
Non.
C’est pareil pour moi, mais ils n’y arriveront pas seuls.
Ce qui veut dire qu’il faut les anéantir ?
Ne vous faites pas passer pour plus bête que vous ne l’êtes. Vivre dans notre monde n’est pas tout rose, il faut l’admettre. Toute personne qui n’a pas le courage de passer à l’acte reste immature et…
Et ?
…immorale.
(L’interviewer incrédule hoche la tête. Il a l’air de souffrir.)
Je vous en prie, soyez raisonnable. À votre avis, qu’aurait-on dû faire, qu’aurait-il absolument fallu faire avec Hitler, Himmler & Co. à partir du moment où il n’y avait plus aucun doute possible — c’est-à-dire avant même la conférence de Wannsee —, sur le fait que ces… hommes n’hésiteraient pas un seul instant à brûler leurs contemporains, des millions d’entre eux, comme un vulgaire combustible ?
Il est insupportable que ces mots doivent encore souiller aujourd’hui des bouches innocentes.
Alors, qu’en pensez-vous ?
Aurait-il fallu se contenter, dans ce cas, de manifestations pacifiques ?
Avait-on le droit de s’en contenter ?
Vous savez très bien vous-même ce qui s’est passé : on n’a même pas osé manifester pacifiquement. Et ne parlons pas de…
Je sais.
On n’a même pas été capable de cela.
Exact.
Parce que toute résistance, au sens que Zimmermann donne à ce mot, passait exo ipso pour de la violence.
[Les Allemands de l’époque] sont donc absous.
Absolument pas. Car c’était encore bien pire que je ne viens de le dire.
Pourquoi ?
Parce qu’ils ne se sont même pas émus du fait, non, plus exactement, ils ne se sont sans doute même pas aperçu qu’ils ne pouvaient plus manifester ou qu’ils n’en avaient plus le droit ou encore…
Ou ? …ou encore qu’ils n’en avaient plus envie. Au contraire !
Ils ont crié leur joie ! En brandissant des flambeaux et en s’accompagnant de tambours et de trompettes, ils ont crié leur joie de ne plus pouvoir protester. On s’est réjoui de ne plus avoir le droit de protester. On s’est réjoui de cette soumission totale [Hörigkeit] qui était en fait une appartenance totale [Zugehörigkeit]. Le négatif absolu était devenu le positif absolu.
Ce n’est pas votre faute. C’est celle de vos parents.
Cela ne me console pas vraiment.
Je regrette. — Mais n’auraient-ils pas dû détruire les destructeurs ?
Vraisemblablement, oui. — Et vous comparez maintenant les hommes qui menacent aujourd’hui avec ceux qui menaçaient hier ?
Bien sûr. Et aussi ceux qui ne résistent pas aujourd’hui avec ceux qui n’ont pas résisté hier. La tâche qui nous incombe aujourd’hui n’est pas d’une moindre portée que celle qui leur incombait hier. Elle est peut-être plus importante et plus indispensable que celle d’hier. Parce que nous avons encore plus à perdre.
Je le sais.
J’en doute.
Et pour revenir une dernière fois sur les propos scandaleux de Zimmermann, sa formule hostile au droit, sarcastique, haineuse, antidémocratique et antichrétienne selon laquelle toute résistance non-violente est violence parce qu’elle est une résistance, ce « parce que » est le plus méprisable que j’aie jamais entendu. Par cette formule, Zimmermann ne se contente pas de trahir le fait qu’il a une mentalité de dictateur, il la revendique haut et fort. Pareille formule aurait aussi bien pu sortir telle quelle de la bouche d’un Hitler éructant. Elle n’est qu’un écho d’Hitler qui a mis cinquante ans à nous parvenir.
Vous croyez que l’heure est aussi grave ?
Ce n’est pas une question de croyance. Toute personne qui, comme Zimmermann, déclare que la résistance non-violente est violence parce qu’elle est résistance, dénie sa légitimité à toute contradiction qu’on pourrait lui opposer et fait ainsi de toute libre expression, de toute critique du pouvoir quelque chose de répréhensible. C’est la fin de toute liberté. On aurait beau adopter le ton le plus amène qui soit, toute mise en garde contre les joujoux guerriers serait soupçonnée d’être un coup de force portant atteinte sous son habillage « chrétien » ou « non-violent », aux « valeurs de la liberté ». Bien entendu, il y a de temps à autre des cas — c’est incontestable — dans lesquels des personnes amènes qui défendent sans détour des choses mal vues officiellement, voire carrément interdites remportent ainsi des succès provisoires. Mais aux yeux des Zimmermann, seuls ceux qui ont le pouvoir ont le droit de remporter de tels succès. Au fond, le seul moyen de remporter des succès est l’intimidation (qui est preuve de puissance et par conséquent de légitimité). Ce que peut la main de l’establishment qui se lève et frappe (ce qu’elle a le droit et même le devoir de faire) est interdit à la main qui caresse. Aux yeux des Zimmermann, la bonté qui cherche à agir (et parfois même triomphe) n’est qu’un truc. La douceur n’est pour eux qu’une forme de violence camouflée ; toute brebis n’est qu’un loup revêtu d’une peau de brebis. Pour les puissants, pour ceux qui ne reconnaissent de légitimité qu’au pouvoir et à un pouvoir politique fondé sur la force, il n’existe pas de véritables brebis — ce qui bien sûr implique que tous les vrais chrétiens ne sont eo ipso que des tartuffes. Les Zimmermann n’avoueront jamais cela, c’est dans leur nature. Il va de soi que les véritables loups (qui parce qu’ils ont le pouvoir ont aussi le monopole de la violence légitime) ne peuvent tolérer les loups revêtus de peaux de brebis qui se font passer pour des « non-violents ».
La méfiance à l’égard de la non-violence n’est-elle pas en partie fondée ?
Est-il faux de dire que les puissants et même les puissantes Églises — y compris celles qui incarnent la religion de l’amour — ont souvent pu se permettre de renoncer à la violence parce que, s’ils parvenaient à leurs fins par la méthode douce, ils savaient qu’ils pouvaient aussi toujours et à tout moment avoir recours à la force ? Et parce qu’ils savaient que les faibles le savaient ?
C’est vrai.
Mais vous parlez là de la non-violence que les puissants peuvent s’autoriser en raison de leur force et parfois même, le cas échéant, pendant de longues périodes, une non-violence dont ils peuvent aussi se servir comme moyen de pression. Mais ce n’est pas de cela que nous parlons. Nous parlons depuis le début de gens dépourvus de tout pouvoir, en état d’urgence et qui, s’ils veulent survivre, ne peuvent pas se permettre de renoncer à faire usage de la violence, de gens pour lesquels, par conséquent, la légitime défense ou du moins la tentative de sauver l’humanité en commettant des actes violents constitue un devoir.
On ne peut donc plus vous compter au nombre des pacifistes.
Si. Mais la paix n’est pas un moyen à mes yeux.
C’est une fin.
Elle ne peut être un moyen, parce qu’elle est la fin par excellence.
Je ne supporte plus que nous restions là, les bras croisés alors que nos vies et celles de nos descendants sont menacées par des personnes violentes ; je ne supporte plus que nous hésitions à répondre à la violence par la violence.
Le vers de Hölderlin, si prisé par les beaux parleurs : « Aux lieux du péril croît aussi ce qui sauve » est tout simplement faux.
Ce qui sauve n’a crû ni à Auschwitz ni à Hiroshima.
Notre devoir est d’ajouter le principe suivant au nombre de ceux qui peuvent sauver : il faut détruire la menace en menaçant les destructeurs.
Vous avez tout dit ?
Non, j’aimerais ajouter une dernière phrase : il n’y aura personne pour pleurer sur nos tombes dans les cimetières où nous serons enterrés. Les morts ne peuvent pas pleurer les morts.
Traduit de l’allemand par Elsa Petit
« Tenter, braver, persister, persévérer, être fidèle à soi-même, prendre corps-à-corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait, tantôt affronter la puissance injuste, tantôt insulter, la victoire ivre, tenir bon, tenir tête, voilà l’exemple dont les peuples ont besoin, et la lumière qui les électrise »
Victor Hugo
Avez-vous remarquez la chose suivante ?
Ces êtres doués de ce langage tel La Fontaine, Molière, Diderot, Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, Proust, Jules Verne, Aragon, Apollinaire, Victor Hugo, Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Jules Renard, Edgar Allan Poe (Poète américain, dont quelques textes furent traduits par Baudelaire), Edmond Rostand, Simone Weil, De Beauvoir, Duras, Hannah Arendt, Albert Camus, Jacques Prévert, et bien d’autres encore, philosophes, écrivains, poètes et autres amoureux(ses) des signes-mots… ; compris pour celles et ceux à qui il va être enseigné, par ceux et celles qui vont l'enseigner, par activité de reproduction ; il a été raconté et bien souvent admis par raison de nécessité, puisque c'est la seule raison qu'ils, elles penserons pouvoir interpréter, car cette raison d'avant sera forcément celle d'après , peut être légèrement modifiée, par association d'appartenance, sauf à qui ce langage transmis ne serait plus la reproduction exacte ou légèrement modifiée de cet apprentissage, par volonté d'un exprimer un autre étonnamment, originalement et intimement différent, né d'une pensée d'un autre ‘’ailleurs’’, où la force principale serait celle qui perle parfois de nos yeux tels des signes d'eau, marqueurs de notre tristesse, mais signes de joie lorsque ces gouttes invisibles de loin, se retrouvent accompagner par tous ces rires espiègles, et malicieux, colportés par leurs sons émis avec douceur, réceptionnés avec attentions et renvoyés avec cette douceur, qui permet d'en faire une petite symphonie, et où le nombre de musiciens ne peut être inférieur à deux, afin que ces quelques possibles belles notes émises et justes accords perceptibles soient écoutés par plus, et renvoyés par toujours plus.
Ces mots écrits ont toutefois cette force négative, certes moins importante que les mots dits, opposés à la force positive que je viens d'évoquer. De cette force opposée, naît la formulation d'une certaine violence, qui a son apogée par ses serviteurs en, avec et par la haine, engendrée par l'incompréhension, le refus et la rancœur. Cette violence paraît atténuer dans l'écriture, car majoritairement, les mots ajoutés les uns aux autres le sont dans le cadre d'une certaine réflexion, possible par notion de temps plus long et par ces moments de solitude, empreints d'un peu plus de passion raisonnable, afin d'exprimer ce que nous ressentons avec le moins de cette violence possible, lors de rendez-vous avec nous même, alors que les mots dits, sont souvent émis dans des lieux où il ne peut régner cette sensation de calme et possible écoute, ne serait-ce de par la propre émission sonore de la parole, empreinte de toutes ces passions et émotions, bonnes ou mauvaises, exprimées dans l'instant et renvoyées par leur écho souvent déformé, de tous ses sens premiers, où le temps de l’analyse objective ne saurait en aucun cas être celui du moment lié à la seule invective émotionnelle, l’obscurantisme psychologique, le libre arbitre de groupes iniques ou la soumission physiologique…
Encore une fois d'autres arts ont cette faculté à être exprimée dans ces quelques moments d'harmonie avec nous même, et autres, afin d'en retransmettre à l'extérieur tout ce que nous avons à l'intérieur, mais malheureusement, leur compréhension n'est abordable que par nombre moindre, peut-être par manque d'intérêt, difficulté d'en appréhender tout le sens et la teneur, ou par autres priorités. Il existe un art sortant un peu de ce cadre, c'est la parole chantée, elle est émise par voie sonore, est écoutée et son écho renvoyé voudra toujours être son ‘’jumeau’’, et s'il n'était pas émis, en tant que désir de ressemblance, il deviendrait silence, ou son différent, sans certitude qu’il ne devienne pas dans ce cas-là, assourdissant. Cette parole émise par ‘’ondes sonores vocales’’, présente depuis longtemps a voulu être mise en forme, en ordre, en accord, en musique, telle une histoire. Cette histoire, pouvait être entendue par grand nombre, mais interprétée seulement par petit nombre, réussissant à écouter ses innombrables variances. Donc, elle a été mise en langage écrit, afin qu'elle ne soit plus seulement entendue, mais, également vue, avec l'espoir qu'elle soit mieux comprise, grâce à l'action conjuguée de l'ouïe et de la vue.
Ce nouveau langage créé, dont la propriété commune était la parole… ; dite, et… ; écrite, et les deux forces celle émise et celle réceptionnée, permettait, maintenant, de ne plus seulement entendre, mais aussi voir, cette parole devenue histoire écrite. Cette nouvelle histoire avait cette faculté de pouvoir être appréhendée par nombre plus important, par transmission sonore, ou visuelle, mais pas les deux en même temps, sauf pour celui ou celle la lisant à voix haute. Cela a duré très longtemps, plein d'histoires ont été racontées et écrites, mais au fur et à mesure que nombres d’attachés(es) essayaient de raconter ou écrire cette histoire, chacun avec son utilisation propre des outils créés par notion de temps, afin d’en graver et garder les traces sur un support, augmentait, plus le nombre de ceux espérant déchiffrer les diverses et bénéfiques périodes de l’historiographie des hommes et du monde ; diminuait. Cette situation a encore durée longtemps sans grands changements, depuis la découverte du papier, puis de l’imprimerie, avant que quelques autres, appartenant au genre humain, trouvent un lien permettant d'accorder peut être avec harmonie, les sons entendus et l'image vue, dans un nouvel espace.
Ce nouvel espace créé, était : « l'espace audiovisuel » …
C'est devenu un espace extraordinaire, car il possédait cette propriété née des facultés de la lumière et propriétés du son, qui mises en commun, permettaient de percevoir un peu mieux l'infiniment petit ‘’proche’’ et l'infini grand ‘’lointain’’, en tant que dimensions inconnues et éloignées de nos possibilités affiliées à nos cinq sens connus. Mais ce merveilleux espace audio-visuel, plein de vertus, grâce à certains de ses beaux usages, a seulement une vilaine faculté en celle de nous éloigner de notre propre zone sensible par imagination d'autres potentiellement porteuses d'autres réalités, virtuellement accessibles rapidement, mais intouchables, et pourtant, souvent touchantes, après avoir découvert tout le merveilleux potentiel en l'expression de leurs belles émissions… Mais, il a espoir que cet extraordinaire outil sera utilisé, par notion de temps, de la plus belle des façons, pour la simple raison que ce nouvel ‘’espace audio-visuel’’ est devenu interactif par nombre plus important pour y poser tous ces ‘’quelques choses’’ présents(es) à l'intérieur, afin de les diffuser à l'extérieur. Et cela peut rester merveilleux temps que le plus bas degré de la liberté, ne devient pas désir du non-respect de l'expression liée à son attachement, livrer, par non désir de lui, à la voie de l'addiction, puis envoyer dans l'arène du voyeurisme, inconscient de son effet non consenti, en étant conscient, dans ce cas-là, qu’il y aura forcément un endroit dans la ‘’fosse aux lions’’, où régnera la représentation d'une possible destruction.
ANALYSES SEMIOLOGIQUES OU ETUDE DES SIGNES, EXPRESSIONS ET SENS…
Langages ↔ Expressions ↔ Sens ; […]
Dans un échange textuel ou verbal, si la dialectique émise est en perceptible ‘’décodage’’ de ce que représente un réel et véritable lien d’amitié, notamment par un partage ou une notification empreint(e) du langage de la logique humainement acceptable ou de la contradiction prévenante, pertinente, objective et constructive ; alors la notion de sincère inclination délicate est en potentiel d’existence intelligible. L’espace physiquement touchable n’en perturbe pas l’intendance du langage de l’amitié, de l’attention, de la juste curiosité et du respect mutuel, assujetti aux ‘’bulles’’ textuelles partagées dans l’instant présent. L’égocentrisme en est l’épreuve absolue et inabordable dans le monde naturel des véritables savoirs être. Mais le bon sens, parfois sensiblement exprimé dans la dimension ‘’virtuelle’’ connectée aux extraordinaires attracteurs(es) communicant par échanges intelligibles et socialement prévenant…
- Lorsque ‘’l’Homme’’ aura assimilé qu’il est une infinitésimale partie du TOUT que nous appelons UNIVERS.
- Qu’il aura entrevu que son existence personnelle représente moins d’une seconde à l’échelle de l’univers connu…
- Qu’il est un mammifère-humanoïde communicant et social, et ne peut qu’en rare cas vivre seul.
- Que son langage appris, su et compris est le lien premier dans ses ‘’dimensions’’ échangistes multidisciplinaires, nommées dans l’ensemble de ses réseaux … : Espace Touchable et dimensions Sensiblement Touchantes…
- Que les lois de la procréation sont les liens utiles et nécessaires à la survie de son genre…
- Que le maintien d’un équilibre existentiel dans ses zones de confort terrestres est le bien essentiel autorisant les accords entre le ‘’VIVANT’’ et son référentiel ‘’TERRE’’.
Et qu’enfin dans la totalité de son écosystème biophysique, majorité comprenne que la somme de tous les savoirs et connaissances ne fait pas la totalité de cet ensemble (E), à cause du phénomène holistique, partiellement assimilable… ; alors l’évolution du genre ‘’humain’’ pourra prendre une direction nouvelle après celle de l’ère industrielle, du productivisme béat et du culte de l’information ‘’buzzique’’ ; déconnectés des bons savoirs faire et utiles savoirs être…
Tout est question de point de vue, de degré et de perspective…
D’anthropocentrisme … ? … ; d’égocentrisme ? De corporatismes iniques ? De symbolisme ? Ou alors de paradoxe entre le corps et l’esprit ? D’accaparement inconditionnel ?
Ou encore un défi obscur entre possédants(es) et possédé(es)…?
Entre ces deux ‘’dimensions’’ que sont : la Liberté et … ; l’Attachement…
N’aurait-il pas mieux valu ; en considérer le sens avant la fin ?
INCONSCIENT
L’hypothèse de l’inconscient conduit à admettre que les mobiles des actions humaines échappent à la maîtrise rationnelle, qu’ils relèvent d’un ordre qui nous est inconscient, paradoxal, inconnu, sinon inconnaissable. Freud a proposé comme une des voies d’accès à l’inconscient le mot d’esprit, ainsi que les actes manqués de la vie quotidienne (lapsus, oublis, erreurs de lecture ou d’écriture). C’est donc le discours conscient dans son ENSEMBLE qui est porté par l’inconscient, traversé par lui. Freud dans la première topique, définit l’inconscient régit par des règles. Dans la deuxième topique, le ‘’ça’’ conserve les mêmes caractéristique que l’inconscient, et le moi et le surmoi sont également partiellement inconscient.
Le fonctionnement de l’inconscient : Les mécanismes de l’inconscient sont caractérisés par la condensation et le déplacement. Par la condensation, un seul élément représente plusieurs chaînes associatives, les cristallise en un seul signifiant, de l’intensité d’un affect à un autre, considéré comme secondaire. Le travail de l’interprétation consiste donc à déconstruire ces mécanismes.
Jacques LACAN a proposé de traduire ces termes de condensation et déplacement, dans le registre de la stylistique, par ceux de métaphores et métonymies. Si l’on admet avec Lacan que l’inconscient est structuré comme un discours, métaphores, métonymies, raisonnements, paradoxes entre [corps-esprit], analogies, lemmes, etc… définissant le terme même de conscience-inconscience-réalisme en termes de syllogismes et paralogismes.
L'introspection (du latin « introspectus ») désigne l'activité mentale que l'on peut décrire métaphoriquement comme l'acte de « regarder à l'intérieur » de soi, par une forme d'attention portée à ses propres sensations ou états. Il s'agit en psychologie de la connaissance intérieure que nous avons de nos perceptions, actions, émotions, connaissances, différente en ce sens de celle que pourrait avoir un spectateur extérieur.
Freud définit comme spécifiques du fonctionnement de l‘inconscient les caractères suivants : ignorance de la NEGATION et de la CONTRADICTION ; INDIFFEREBCE de la REALITE – l’inconscient est soumis au principe de plaisir (le principe de réalité étant caractéristique du ‘’moi’’) – ; déroulement d’un processus primaire – les investissements des affects sont libres et non liés à des objets déterminés, par opposition au système conscient. S’y greffe le fait que la temporalité de l’inconscient n’est pas celle du déroulement chronologique, mais s’appuie sur les différences d’intensité et sur « l’après-coup » : c’est après coup qu’un évènement passé est saisi comme évènement et chargé de signification…
Encyclopédie BORDAS
Colère et Temps analyse les conséquences d’un fait simple, mais quasiment perdu de vue désormais : l’homme n’est pas seulement animé par les affects "érotiques" (jouissance, possession), mais tout autant par les affects’’thymotique’’ – (fierté, colère, vengeance), et dans ces deux familles d’affects cohabitent le positif et le négatif.
L’érotique, pour Sloterdijk, va bien au-delà de la sexualité. Elle désigne les affects fondés sur le manque et sur l’idée qu’une possession ou une action pourrait le combler. L’économie, par exemple, a une dynamique érotique (ce que je désire, je peux en offrir un équivalent - argent, travail ou autre bien - et en avoir la jouissance). Inutile de dire que notre siècle de psychanalyse, de triomphe du spectacle et de théories de l’acteur rationnel, privilégie la perception de ces affects particuliers. Or, les autres affects, les affects "thymotiques" - colère, sentiment de fierté, vengeance -, tellement occultés aujourd’hui, sont largement aussi importants dans la psychodynamique de l’homme. (…) -
Comme il existe des banques où l'on dépose son argent, il en existe où l'on dépose sa colère en attendant de la faire fructifier : c'est ainsi que l'ère moderne s'empare d'une émotion millénaire, selon la lecture originale qu'en fait Sloterdijk.
À quoi ressemblent ces banques émotionnelles ?
À certains partis politiques et syndicats. On y prend sa carte comme on ouvre un compte, avec l'espoir que l'organisation saura trouver le moyen de concrétiser telle ou telle revendication sociale ou politique, de la même façon que l'on espère récolter les fruits d'un bon placement. Aussi le Parti communiste est-il l'un des premiers exemples de ce «système bancaire non monétaire ».
Ne promet- il pas à la classe ouvrière de défendre ses intérêts en échange de bulletins de vote ?
Il est même une sorte de « banque mondiale de la colère» en ce que le communisme prétend s'affranchir des frontières pour défendre les intérêts des ouvriers dans tout le monde industrialisé. Ce sont traditionnellement les partis de gauche qui agrègent les mécontentements: « ceux-ci doivent être conçus comme des banques de la colère qui, si elles connaissent leur affaire, font avec les placements de leurs clients des profits relevant de la politique du pouvoir et de la thymotique , explique Sloterdijk, la « thymotique » étant la gestion des émotions comme l'orgueil, la dignité ou le ressentiment (du grec thymos, qui signifie « souffle », « émotion »).
Victorine de Oliveira : Phie magazine février 2019
POLITIQUE – ECONOMIE – NEUTRALITE
Avant la révolution française de 1789, l’économie était, en principale, seigneuriale et royale. Après cette révolution, l’économie devint politique, puis à partir de la 3ème République, en séparation de pouvoir entre l’Etat et la Religion, elle devient soi-disant laïque. Mais, elle n’a sous aucun régime été neutre !
Où sont donc les gardiens des lumières, chevaliers et amazones des temps passés ? Humanistes et intelligences en bienveillance et bienséance ? Cette flamme s’est éteinte sous coups monétisés.
La monnaie est un référentiel économico-fiduciaire considéré comme un outil de mesure quant à la valeur d’une géo-économie ! Cette monnaie est également ‘’soumise’’ à la mesure de sa propre valeur par le dessein sémiotique (image scripturale) qu’elle représente par sa fonction d’achat aux yeux des utilisateurs, utilisatrices, actrices, acteurs, agents, imprésarios, réalisations économiques, entreprises, sociétés, employés(es), salariés(es), ordres politiques, organismes de gestion sociale-économique, associations diverses, ainsi que tout ordre culturel, corpus philosophico-politique, religiosité-templières (Francs-maçons, GODF, groupes Bildeberg et identitaires, Clubs et Ligues en influence particulière, partisannerie de clans iniques, évangélistes républicains américains, néo-scientistes, etc… ; lobbyings, pouvoirs divisionnaires et prosélytes obscurs de tous horizons)… Certains économistes, afin de rendre la ‘’chose’’ encore plus floue, parlent d’économie de gauche ou de droite. Cela ne précise absolument rien. Ce sont des déterminants génériques ou si vous préférez des ‘’mots valises’’. La sémantique de ces fervents adeptes de l’entre soi et de l’entre-suit est par trop évasive et fluctuante pour disposer des outils intellectuels autorisant analyse sérieuse et objective du sujet économico-sociologique. D’autres experts parlent d’économie ‘’soumise’’ à capitalisme financier, sociale démocratie, démocrates-chrétiens, ordo-libéralisme, communisme léniniste, gauche marxiste, néo-libéralisme, ultra-libéralisme, ultra droite libérale, droite totalitaire, ultra gauche trotskiste, démocratures, théocraties, technocraties, républiques dictatoriales, voire retour au national-socialisme et partis fascistes, etc… Mais aucune forme de NEUTRALITE dans tout cela ! L’analyse pluridisciplinaire… ? Les réels Droits et Devoirs citoyens… ?
La démocratie participative ? Et l’humanisme … ? Pas grandes choses, me semble-t-il… Par contre de la partisannerie inique de caves… Ah, ça OUI ! Il y en a assurément eu de fameuses et fumeuses depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Dans la plupart des cas – l’hominidé est un mammifère de type bipède, grégaire, moutonnier, conformisme et souvent soumis à la servitude ‘’confortable’’ – les experts de la finance, génies de l’économie et sorciers en fonctions usurières sont uniquement des idiots ‘’intelligents’’ et empruntés(es) à l’ordre impérieux affecté au pouvoir de Mammon. Aucun d’eux ne parle de NEUTRALITE ECONOMIQUE. Certains édictent quelques possibles zones de neutralité monétaire. Ce qui est également une vaste filouterie intellectuelle, car toute MONNAIE est temporellement MORTELLE et est intrinsèquement soumise au principe de la rareté ou celui de la subsidiarité… La solution factuelle est intellectuellement et pragmatiquement ailleurs. En thésaurisation (économie) financière, plus un ‘’objet’’ est rare plus il a de valeur. Dans et avec cette monnaie non sociologique – devenue depuis plusieurs années monnaie scripturale – quelle est la valeur d’un homme et/ou d’une femme ?
D’une machine… ; humaine ? D’un enfant ?
D’un actif ? D’un travail ?
D’un emploi ? D’un(e) employé(e) ?
D’un utilitarisme social-économique ?
Du poids de l’usure ? D’une nécessité ?
D’un essentialisme ? D’une obligation ?
De l’existentialisme ? D’une servitude ?
Entre matérialisme et dignité ?
Liberté et honorabilité ?
Du besoin ?
Du nécessaire ?
De l’utile ?
Du superflu ?
De la vie ?
De la Nature ? Du vivant ?
D’une usure temporelle ? Virtuelle ?
Une mécanique particulière ? Universelle ?
De toutes actions ? Comportements ?
Réactions ? Mobilités ?
Mouvements ? Moments ?
Mécanismes cognitifs humains ?
Mécanismes biophysiques ?
Automatisation ? Robotisation ?
Temporalité ?
L’intelligence artificielle ?
La pensée sur le réel ? Et inversement…
L’imaginaire ?
L’évolution ?
ET, la neutralité ECONOMICO-CULTURA-FINANCIERE ?
Dans un système d’ECHANGES de BIEN(S) & SERVICES MARCHAND ?
Territoriale ? Nationale ? Européenne ?
Continentale ?
Inter-Mondialiste ?
Je crains fort, malheureusement, que les ‘’portes’’ restantes à ouvrir et autorisant à imaginer quelques meilleures tendances aux lignes de l’horizon terrestre, servis aux aubes des vilénies, ne soient devenues que stratagème en culs-de-sac, mortifères… Où les gardiens des lumières ne sont que FIGURINES DE PAPIERS, en LIVREES de ventosités et dissidences en flatulences intellectuelles.
Michel ASTI : https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1748200928649510&set=a.169856409817311&type=3
INVALIDATION
1 - Action de rendre ou de déclarer invalide parce que légalement nul, non conforme aux conditions requises pour produire son effet. L'invalidation d'un acte (Ac.1935).
2 - Analogique - domaine du droit public : Invalidation d'une élection (Ac. 1935). Action de déclarer une élection, une procédure non conforme aux conditions requises, légalement nulle, pour irrégularité ou vice de forme. Invalidation des opérations électorales (Guérin1892).
I – [Philologie métonymique] Invalidation d'un député. (Dict. xxes.). L'invalidation, je ne connais que ça! Invalidons nos confrères qui nous gênent (Tam-Tam, [18]76 dans Larchey, Dict. hist. arg., 1878,
p. 374). L'attitude des journaux parlementaires annonçait de nombreuses invalidations. Élu à une faible majorité et pourchassé par d'innombrables rancunes, l'ancien reporter se jurait de se maintenir (Barrès, Appel soldat, 1900, p. 445).
II – Médical - rare. [Correspond à invalider] Action d'invalider ; résultat de cette action.
Sa piqûre entraîne une réelle invalidation du sujet (Brumpt, Parasitol - 1910, p. 507).
Le pouvoir n’est pas une donnée tombée du ciel ou sortie des tréfonds de la terre. Il est une volonté de certains ‘’mammifère-humanoïdes’’ à se croire au-dessus du monde Naturel, aux faits holistiques des vicissitudes de femmes et hommes, ignorants ou non instruits au réel et juste ordre intelligible de la meilleure attention et transmission possibles quant à une existence humainement acceptable, entre attachement et liberté, envers les leurs, TERRIENS & TERRIENNES.
Corpus universaliste n’est en aucune façon, l’abri des éruditions unipersonnelles de l’entre soi, mais le partage du TOUT...! Dans la mesure des connaissances actuelles et savoirs acquis. Cela devrait être la première des maximes à acquérir dès le plus jeune âge, après le langage, et bien avant, vouloir à n’importe quel prix humain, confiscation de l’usure ou valeur ‘’sacrificielle’’, faire comprendre les potentiels bienfaits ou malfaisances des anciennes écritures ou nouvelles servitudes, de n’importe quel ordre, source, origine, philologie, sémiologie, ou sémantique que sont les émanations textuelles, desseins d’ici et pensées d’ailleurs ; et réciproquement. Il n’en est hélas pas souvent le cas, notamment chez ces femmes et hommes en doctrine à peu de considération envers leurs congénères de toutes échelles, socio-culturelles et de tous âges, entre les deux dimensions théologiques et ontologiques que sont celles des : – Cieux et de l’Enfer – Entre : Liberté et Attachement. Alors que chez l’homme, ce dogmatisme en étude paradoxale n’est en fin de compte, qu’affaires de droit, d’intérêts individualistes, d’hideux conflits et pouvoir entre les possédés(es) et possédants(es)…
Faust pactisa avec le maitre des profondeurs obscures.
Machiavel savoura plaisir et sévérité du pouvoir, et ses arcanes. Le marquis de Sade explora le sadomasochisme, et formes extrêmes de soumission et subordination.
Freud cherchât l’esprit du père, de la mère, du fils et de la fille… Et l’aspect charnel de femme et homme.
Descartes considéra l’indifférence comme le plus bas degré de la liberté.
Rousseau eut des enfants sans véritablement leurs apporter éducation essentielle et transmissions utiles (il le regretta); laissant ces apprentissages à autres considérations…
Pascal laissa voguer ses pensées aux ‘’grâces’’ de l’austère et la vision attractive de la société libertine.
Einstein précisa que l’homme est une infime partie du tout que nous appelons ‘’Univers’’… Et le jour où la technologie dépassera les capacités humaines, le monde risque alors de voir une génération de parfaits imbéciles.
La Fontaine fut le premier à entrevoir que l’homme est très souvent un animal ridicule, prétentieux et égocentrique, dopé aux pires reliquats de la vénalité, l’accaparement systémique et la soumission au Grand Argentier ou Grand Ordonnateur…
Et tout cela au nom du dieu de la possession au lieu d’un alléluia envers la divinité de la sagesse, où les enfants d’Irène, déesse Grecque de l’équilibre et de la réconciliation, n’auront eût que peu de persuasion à ce que la descendance de Caïn, puisse faire un déni du dogme du père leurs ayant édicté : « L'infernale convoitise pousse les enfants de Caïn à s'emparer de tout ce qui est à leur portée, et comme si ce n'était pas assez qu'un seul accapare ce qui suffisait à des milliers de ses semblables, il voudrait s'y établir, lui et toute sa couvée pour toute l'éternité ». Mais peut-être, comme le stipulait Nietzsche : ‘’Parfois, les gens ne veulent pas entendre la vérité, parce qu’ils ne veulent pas que leurs illusions se détruisent.’’ Par conséquent, nous pourrions peut-être considérer cela, comme un impossible accord entre le corps et l’esprit, ou matérialisme et existentialisme, ou encore la dualité [Onde-Corpuscule], soit ‘’Matière-Energie’’. Laissons ce dernier de côté, il s’agit d’un autre domaine d’étude.
La dimension cognitive attachée à cette théorie, sont les savoirs et, la connaissance nécessaire au recours à un certain type de représentations collectives, totems, signes, expressions, symboles et statuts pour fonder les institutions, notamment celles attachées à une véritable sociologie permettant à l’humanité évolution acceptable dans son milieu naturel, sans dégradation intempestive de ses zones de vies, et autres écosystèmes. Ces interrogations rejoignent celles des ‘’Esprits Libres’’ quand elles analysent la position d'un pur rationalisme pragmatique, aux termes de laquelle l'utilisation de ces représentations apparaît comme un détour inutile, où l’application des bases d’avant, est considérée majoritairement sans valeur cognitive intrinsèque, mais juste à être reproduite. La thèse pragmatique se suffit-elle à elle-même…? Pourquoi ne pas simplement recommander l’évanescence psychologique et physiologique contre l’ordre matérialiste individualiste despotique et les corporatismes impérieux servis par de vils comtes et barons mafieux… ?
La réponse est : ‘’Qu'une simple convention sociale serait trop transparente’’. Il est besoin d'un principe naturalisateur qui lui donne le sceau de la légitimité. L’homme dans sa majorité condescendante est trop souvent un animal moutonnier à comportements répétitifs, soumis aux peurs, à l’incertitude et la servitude envers les guides à néfastes philosophie-ontologique.
Il y a deux sortes de pouvoirs ;
- 1 : Le pouvoir matériel et physique (conflits armés)
- 2 : Le pouvoir psychologique (conflits des idéaux)
Lorsque le deuxième a atteint la limite de son ‘’propre’’ pouvoir lié à la dialectique, la sémantique et la rhétorique, alors le clan, la tribu, la communauté, la secte ou tout autre système à réseau échangiste et par là-même connecté à l’information de cet espace de dialogue intercommunautaire, intergénérationnel, multiculturel et multi-identitaire, créé, sera affecté par la seule loi régissant le but d’imposition à la différence ou non-conformité du clan d’en face, une forme de soumission ou de ‘’terrorisme’’ intellectuel, permettant de créer une dimension fractale, débouchant dans la plupart des cas, lorsque que les règles du matérialisme et l’opposition géophysique sont réunies, sur guerres et violences physiques entre les belligérants des deux camps, déterminés comme opposition intellectuelle ou territoriale, entre ces deux clans, ou communautés.
Et avoir les moyens et outils suffisants et nécessaires à engager le conflit au rapport des idéaux de la tribu par son chef élu, que ses prosélytismes soient bons ou néfastes envers ses congénères, et autres, hors de son clan ou sa ‘’fratrie’’ au nom de sa survie ou la postérité de ses lois, règles et dogmes.
Par là-même le zèle du chef de la dynastie et le dévot ne permet plus l’évolution de quelque clan ou communauté, quel qu’il ou elle soit, car ils proclament qu'ils ne déguiseraient jamais leurs sentiments pour quoi que ce fût : que c'était leur créance ; et que lui et tous les siens la défendraient jusqu'à la mort, comme étant la pure doctrine du maître de leurs ‘’cieux’’ ou de leur ‘’enfer’’.
Et tout cela car la dialectique entre les échangistes présents dans les différentes communautés et cités n’est plus en mesure de s’accorder à la sémiotique des échanges sincères entre les différents protagonistes de la grande scène des rapports ‘’humains’’… La poésie, la musique, la danse, le romantisme, la culture, l’humour ne sont plus les extraordinaires accords autorisant la merveilleuse parodie, respectueuse des harmonies personnelles et des jeux duaux… Soumis à opprobres perfides.
Enfin, le logis n’est-il pas chose utile au même titre que la nourriture nécessaire à l’action et au mouvement ? Quant à la présence de l’eau, n’est-ce pas là aussi évidence essentielle à l’existence du vivant ?
Alors, à moins d’être en capacité de construire un gîte, de pouvoir cueillir, faire pousser, de réussir à chasser ou élever animaux et enfin connaitre les processus utiles à générer cultures vivrières, je ne saurai voir autres facultés utiles à pratiques nourricières et structures protectrices des corps vivants, que celles de l’échange et la transmission des savoirs, dans la société des hommes, des femmes et des enfants…
Je ne peux me constituer qu’en ces quelques maximes afin que je puisse m’exposer en la raison d’obéir à ces lois de la nature… ; que toutes contestations envers elles ne résulteraient que du produit d’un refus administré par des régences sans provisions quant à la ritualité d’une éthique de conservation et de protection pour tous.
Si toutes autres coutumes en mon pays, retiennent constamment les instructions données par des opinions modérées, telles qu’elles ne fussent en pratiques d’us séculaires que celles de mots affiliés à d’incommensurables reliques abasourdies par des prises de garde sans attentions envers les différences de modes partagés, alors je crains que la médisante sécularisation n’y vienne défigurer quelques vivacités suffisamment éloignées des excès d’opportunistes pour que je n’y puisse point trouver inclination sensée près d’une appartenance avec laquelle j’aurais à vivre en contrées françaises, ainsi qu’en l’éventualité d’y partager quelques effervescences textuelles, d’ici ou d’ailleurs, auquel d’aucun cas qui ne puisse m’engager à ne pas croire aux bienfaits des expositions, pour que j’hume volonté de justesse à l’affection inspiratrice, afin de les modeler avec bienséance, par-delà les ombres fermées aux sensibilités des échanges de groupes, ouverts à pluridisciplinarité et intéressement envers ces choses de la nature et du vivant…
LES PRISONS DE CENDRES
Avez-vous crû moribondes les résiliences des justes et habiles convenances ;
Celles cachées sous les braises des horizons aux saveurs fauves ;
Où la langue n’était pas que scénographie cathodique, en marque déposée,
Mais subtile curiosité en ouverture de champs des possibles…
Nous avons perçu vos quêtes tracées aux lignes d’un bandit manchot,
Celles édictées par des prophètes de pacotilles, sans lien, ni bien,
Versets de démiurges insensés ; cerclés à carcans intellectuels, sans avenir,
Tables inquisitrices, comme des étals de souvenirs torturés…
Brisures d’un monde fourni aux fétichistes ; par trop, cerclasses.
Vous étiez sûrs que le temps nous aurait brisés(es), les mémoires discernâtes ?
Artéfacts de politiques templières en sonates de gringue souterrain, falsifiées ;
Dévotions de tuteurs sournois ; comme celles des cultes barbares ; d’antan,
Perversions de démons tordus envers corps jouvencelles, traces indélébiles…
Qu’eusses-vous pensé que le temps n’y ferait point office ?
Sectarisme soufflé à l’oreille des ignorants et savantes précieuses ?
Etiez-vous suffisant prétentieux pour n’y point voir vaillance de nos mots,
Sursis de vos sourires de circonstances, caricatures en oisiveté précepte,
Hôtes proches d’un lointain figé dans les cendres de Belzebuths,
Telle ; une marche mafieuse en étal de discours porteurs d’encre de mort…
Associations ; au nom d’une danse en trilogie funeste,
Postures perdues en défaillance spirite ; prisonniers de litanies défigurées,
Actes de chocs comme un aplatissage collé aux dénégations crayeuses,
Talismans secoués aux perches en silence des ancrages figés ;
Si fake-news n’appauvrissent que les promesses ; sans contre-mesure,
Actes de books émissaires en trop-plein, sans observance plurielle ;
Louanges envers les combattants de la liberté, une fois ; disparus,
Vos paroles hautaines, n’y sauront promouvoir nouvelles voix(es)…
Erudits sans dialectise ouverte n’y sauraient comprendre l’esprit libre,
Signes du sang des rebelles versé contre les murs de l’indifférence…
« L’humanité, je le sais plus que jamais, possède en elle une richesse millénaire. En effet, elle n’a cessé de partager ses pensées et ce qu’elle a appris ou réalisé. Elle dispose donc d’une source inépuisable d’expériences, de facultés, connaissances et savoirs qui peuvent nous inspirer… »
Michel ASTI
Date de dernière mise à jour : 26/12/2020
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