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‘’ C’est seulement s’ils se battent jusqu’à la mort ou s’ils sont pris par une émotion physique violente et contagieuse que des êtres humains sortent de cette difformité confuse de leurs intérêts qui en fait ensemble une accumulation de déchets inertes.’’
G B
‘’ Le délire de mentir et de croire s'attrape comme la gale. ‘’
« Que demande toute la foule moderne ?
Elle demande à se mettre à genoux devant l'or et devant la merde !...
Elle a le goût du faux, du bidon, de la farcie connerie, comme aucune foule n'eut jamais dans toutes les pires antiquités... Du coup, on la gave, elle en crève…»
L.F Céline
Je crois malheureusement que ces consciences grossières ont une chose en commun, formellement, proche d’un mécanisme cognitif logo-atomisé par négociants en spiritualité, guides en reliques cultuelles, despotes, potentats et autres dévots ayant réussi à faire gober les plus ravageurs illogismes au rapport de leur déconsidération envers la condition échangiste naturelle humaine… Et dans ce paralogisme datant de la naissance de la conscience et des intelligences, concomitantes au mammifère humanoïde, le plus néfaste attribut est, sans doute, l’apparition depuis quelques décennies d’une espèce de néo-scientisme immature indexé en vulgaire marchandising par souscription d’opérateurs en flux d’omission (volontaire ?) d’étude et analyses logiques envers le sujet ontologique au rapport de l’objet physique… Dans un psychédélique contrat en vacuité psychologique et physiologique. En toute vraisemblance, je me devais pour me libérer des esprits chancelants, faibles ou par trop opportunistes de ne plus chercher à comprendre leur danse de Saint Guy, et même à m’en éloigner.
Car à percevoir leurs gesticules sans véritable fondement pragmatique et par là-même inopérantes à rendre lucidité à leurs actions utiles à la nécessité d’une potentielle préservation du bien commun, ne réussissaient qu’à m’irriter. Leurs us, coutumes, échanges, liens, accords et orthodoxies alliées de l’espace commercial où la réelle valeur du sujet-objet considéré comme provision suffisante en le degré le plus haut de son essentialité étaient pathétiques. Non que je m’offusquasse plus que le commun des hybridations grégaires à ne pouvoir y émettre attentions suffisantes aux raisons de leurs devoirs d’engagement particuliers en l’attachement envers un authentique humanisme, moins à même d’apporter à notre conceptualisation du système socio-économico-culturel affichée à l’esprit de ma communauté formulée par les bienséances d’échanges pour compréhension collectiviste, que la falsification de leurs tares dans un e-commerce, à vacuité de doctes, pourvu à un militantisme anti-pluridisciplinaire, où sous couvert d’inattention ; Big Brother était en train de vaciller sous les coups des applicateurs et applicatrices de B to B, en Bla-Bla des nouveaux monnayeurs d’esclavagisme sans chaînes apparentes…
Quelle bandes de sots, inconscients et inconscientes quant à la facture en solde de leurs enfants soumis aux ravages d’un népotisme culturel et/ou ségrégation d’intérêts particuliers, sans valeurs tangibles où l’information en transmission de savoirs me semblait proche d’une affiche collée au mur du sectarisme intellectuel, en allégation de rares onces de pédagogie, par dissidences de bienveillance intergénérationnelle, au profit de certitude en images de logo-atomisation appropriées par quelques pervers narcissiques, partiellement inutiles aux délais d’apprentissage et de respect des lois naturelles.
J’y mettais entre ces interstices textuels des consistances didactiques en vœux de libre échange imaginatif une espèce de déshérence en sollicitude de dimensions touchantes par une volonté à vouloir vaincre les intendances prônant un empirisme, sans distinction de zones d’existence non sécurisées, en règne de possession absolutiste, avec pour singularité en celle de laisser croire que ce matérialisme inique ne serait pas source malheureuse en grande consommatrice d’énergies falsifiées par accaparante désuétude, et, par trop souvent, exsangue des forces en bienveillance humaniste. Même si je pensais en comprendre partiellement la peur existentielle de mes congénères, je n’en approuvais guère la méthode et le discours, frappé au sceau de l’individualisme outrancier.
[…] Il avait compris qu’aucune réponse concernant ses questionnements épistémologiques, ontologiques, éthiques, philosophiques et peut-être poétiques, séides des échanges entre ces entités humanoïdes présentes dans les différentes zones, contrées ou régions politico-socio-économico-culturelles ne sauraient être validées. Avec particularité en celle que nul culte ne puisse être admis en tant que certitude, mais seulement en tant que questionnement logique envers les contradictions et paradoxes déontologiques au rapport des réalités de la condition humaine … Dans le monde des vivants… Avec pour singularité proche de le penser tel Marx édictant : ‘’La religion est l’opium du peuple’’, et notablement inflationniste, par, dans et avec les infortunes personnelles sensiblement méconnues, lorsque… ; apparaissent conflits sociétaux et crises socio-identitaires et culturelles, ou peut-être humoristiques telle la sémiologie ‘’vidéolistique’’ visionnaire de la farce cinématographique des Marx Brother : ‘’La monnaie de singes’’ ou, plus tragique la ‘’Z’’ sémiotique dictatoriale. (Film Z avec Yves Montant).
Pour lui, cette évolution avait été induite par le fonctionnement de ces grandes métropoles, banlieues et autres lieux grégaires, conflictuels ou ‘’guerriers’’, où les habitants étaient devenus des inconnus(es) pour et par la vraie raison de vivre, et avec lesquels, lui-même avait petitement et inconsciemment participé dans cet ancien espace-temps de précaires échanges désaccordés aux voix de l’incompréhension violente trop souvent teintées aux couleurs tristes et discours galvanisés à l’individualisme opportuniste, sociologiquement inintelligible.
Cela, lui était devenu insupportable. Il n’arrivait plus à appréhender les raisons de ce fonctionnement égoïste, narcissique, cupide et voué à la prédation, où les notions d’inattention, déconsidération et insensibilités envers l’organisme naturel vivant et l’irrespect envers les bons arbitrages étaient devenus des anachronismes au rapport de la liberté de croire, d’aimer, d’imaginer et de s’apparenter aux extraordinaires et merveilleux logogrammes féconds. Avec pour ineptie envers la nature et l’animal, celle d’oublier de faire comprendre à nos enfants toutes les beautés du monde, sauf à les emmener parfois en quelques salons agricoles, certes plus propices à les éloigner des subjectivités des nouveaux parcs d’attraction à thèmes d’échanges de monnaie scripturale inutiles à leurs apporter ouverture d’esprit suffisante et nécessaire à l’analyse de l’interprétation économico-financière, et foncièrement corporatiste ; tout comme cette morose détermination vers d’autres petits horizons gris tout aussi désuets consistant à leurs faire parcourir les allées des anciennes prisons-zoos, heureusement depuis quelques années, remplacées par des zones d’habitats, un peu moins grégaires appelés ‘’Espaces Naturels Protégés’’, et plus à même d’y apporter quelques biens être animal… Où le ‘’Mammifère-Humanoïde’’ possédait parfois de par certains bons côtés quelques aptitudes à pouvoir créer des zones de meilleur confort acceptable, nécessaires, essentielles et utiles pour lui et ses congénères…
Depuis quelques années il ressentait cet état socio-économico-culturel présent dans la ‘’cité moderne’’, totalement chaotique et foncièrement inadapté au sens profond de l’être. Ce sens magique originel qui souvent réduisait les croyances en la seule, possédant le lien de toucher cette merveilleuse ‘’force d’attraction’’, celle qui transforme les êtres, les rend créatifs en leurs laissant imaginer certaines réalités plus hospitalières, qui, lorsqu’elles sont teintées des couleurs de l’arc en ciel, leurs donnent facultés d’être capable de comportements assez extraordinaires, mais où ces systèmes sociétaux pressurisés aux tendances mégalo-politico-économico-asociales rendaient trop de zones de vies, rapidement vides de toutes énergies avec pour postulat naissant ; le tarissement même de la source naturelle de la « Vie », où l’espace communautaire était depuis plusieurs décennies en train de bifurquer vers des formes proches du corporatisme identitaire, avec pour particularité à ce que le prochain tournant de l’humanité soit invectivé vers celui de l’individualisme sécuritaire alimenté par le refus de visualisation et déni de compréhension envers l’inéluctable changement des territoires habitables, où la plus mauvaise porte restant à ouvrir en ces états d’incertitudes géopolitiques et de divisions communautaires sera celle du retour à l’obscurantisme post laïque fermé et l’antihumaniste, avec tous les dégâts qu’il est possible d’imaginer, accentués par les phénomènes de pollution et le réchauffement climatique, inhérents en grande partie au consumérisme endiablé et à l’industrialisation non régulée…
Avec, dans cette incompréhension notoire les flux monétaires…
En l’état actuel de son parcours, sa perception sensible, encore ‘’vivante’’ lui avait permis d’entendre le léger murmure d’un ruisseau de survie au milieu des tourbillons des grands fleuves dont le lit de certains était déjà tari ou en cours d’assèchement par des courants ‘’énergétiquement’’ dispendieux, alors que d’autres réussissaient encore à rejoindre leur lieu d’origine dans un état chargé de mauvais éléments, au milieu des méandres dont la VIE n’était plus la ‘’belle créatrice’’.
Tout cela accompagné par la croyance que ce ‘’petit morceau de vie’’ doté de la pensée cognitive avait la capacité de façonner violemment l’endroit où il résidait, avec impérieuse main-forte au lieu d’essayer de l’agencer avec celle de cœur et de raison, à fin minimum de le laisser au moins aussi beau qu’à son arrivée, et à maximum pouvoir espérer laisser cette extraordinaire TERRE suffisamment confortable pour tous ceux et celles d’après, où les espaces Naturels du Vivant seraient assujettis à attentions suffisantes et utiles à vaincre le despotisme territorial, népotisme identitaire et culturel fractal décrit depuis longtemps dans leurs grandes lignes par quelques philosophes, théologiens et poètes où les origines sont historiquement beaucoup plus anciennes et assignées à certains comportements humains irrationnels, voire insensés, dont quelques causes probables ont été démontrées par autres théoriciens, logiciens, anthropologues, épistémologues et analystes Aristotéliciens, Bergsoniens, Cartésiens, Darwiniens, Euclidiens, Freudiens, Gordiens, Kantiens, Leibniziens, Pascaliens, Booléiens, etc… Et intrinsèquement terriens; dans leurs évolutions de types sociologiques, philosophiques, corporatistes et migratoires d’espèces biophysiques, soumises à aptitudes et attitudes souvent psychotiques en et envers les écosystèmes et autres lieux d’habitation du genre humain à tendances communautaires. Où en ces temps troublés, la juste transmission des connaissances et savoirs de ceux et celles d’avant, par celles et ceux de maintenant, et pour après, s’exécutaient trop souvent de façons impropres à maintenir quelques belles universalités. La porte qui pour lui venait de s’ouvrir était celle de l’exclusion de ce continuum espace-temps asocial et grégaire dans lequel il avait résidé quelques décennies.
La vie l’avait emmené là !
En 2013… Lors de sa 54ème année…
Il a respecté ce qu’elle voulait lui montrer, et il se mit alors à chercher les clés ouvrant les quelques portes où derrière il réussirait peut-être à trouver quelques signes et comprendre les différentes expressions, accords et définitions ‘’d’Harmonie’’, aux fins de lui donner petite possibilité de s’approcher encore une fois ‘’d’Elle’’, grâce à ces extraordinaires armes de vie ; que sont l’attention, l’utile curiosité envers toutes ces ‘’choses de la vie’’ ; présentes en ce Monde et la considération de l’espace touchable, et sensiblement touchant.
‘’ L'infernale convoitise pousse les enfants de Caïn à s'emparer de tout ce qui est à leur portée, et comme si ce n'était pas assez qu'un seul accapare ce qui suffisait à des milliers de ses semblables, il voudrait s'y établir, lui et toute sa couvée pour toute l'éternité ‘’… Où la pluridisciplinarité, autorisant les accords entre les discours des sciences et des arts est devenue le culte de l’inattention philosophique et ontologique, avec pour singularité, en celle que la curiosité envers la sémiologie didactique des imprésarios de la dramaturgie communautaire est une triste farce dopée à l’inculture économique et sociale des mauvais imprésarios, des incompétents et de la starisation politicienne… Avec pour particularité, en celle que la liberté, l’égalité, la fraternité et la justice ne sauraient qu’être destituées, par les cyniques fantômes des droits de l’homme, de la femme, de l‘enfant… Assujettis à obscurs et néfastes esprits citoyens…
Michel Asti – AU DELA DES QUARANTE MALENCONTREUSES
N’ENFIN…
Je suis libre de vouloir !
Rien ne change vraiment,
Une idée, d’aventure, c’est enthousiasmant,
Mais pour aller où ? Avec qui… Et quand ?
[…] Les démons, les merveilles, les étapes perdantes,
Les grandes causes, les mauvaises raisons…
Ils & elles se sont bien tenus(es)…
Il m’avait fallu accepter multiples changements, tant dans ma vie personnelle qu’en celle professionnelle. Plusieurs étapes, plus ou moins, marquantes, comme il en fut pour hommes et femmes du passé et en est certainement, encore, pour grand nombre de mes contemporains, avaient modelé ma perception quant à ma position dans les différentes zones existentielles parcourues lors des six décennies précédant cette future période s’immisçant doucement aux courbes de mon horizon. J’avais, depuis juillet 2013, posé mes valises dans cette vieille demeure située sur une colline de la Loire où le fil du temps m’avait apporté quelques belles formes de sérénité, en contre-mesure des cinq décennies vécues dans la grande cité lyonnaise à cheval sur deux fleuves, dont je ne regrettais aucune des passades ayant jalonné le cours de ma vie.
Depuis le printemps 2020 je m’étais rapproché de l‘administration gestionnaire des retraites. Je m’y étais pris à l’avance afin de ne pas être soumis aux pires infortunes affectés à ma carrière hachée, ainsi que la potentielle incompréhension affiliée aux discordances entre mon parcours de RSA-YSTE durant les huit années précédentes et mon statut séquencé aux droits en ressources attachées à ma cessation d’activité, véritablement intervenue, à 54 ans, à l’aube de la deuxième décennie battant la première partie du XXIème siècle.
J’avais toutefois réussi, sans trop de dégâts psychologiques à traiter ce chapitre de ma vie et ainsi à surseoir au manque de ressources financières, pendant ces huit années, m’ayant avisé des bienfaits de la lecture et de l’écriture. Etait-ce, pour moi, un contrepoison utile à vaincre les tourments d’une vie solitaire ? En partie, certainement. Pour le reste la solitude me convenait, plutôt bien.
J’avais également en tête différentes idées m’autorisant à penser que mon extraordinaire maîtresse la VIE, m’indiquera encore, quelques petites portes à ouvrir, avec le souhait évident qu’elle attendrait, sans trop d’usure physiologique irréparable, au moins une paire de décennies, avant de fermer la dernière… Jusqu’à présent, elle m’avait préservé de ces graves affections virales qui mettent à mal les fonctions vitales. Celles suffisamment sérieuses qui nous laissent désarmer, apportant souffrance physique et dégradation des organes du corps. Ces maladies qui nous contraignent à nous en remettre aux spécialistes, docteurs et autres praticiens ayant les savoirs utiles contribuant à pouvoir croire que tout n’est pas fini. Qu’il existe encore une solution nous autorisant à nous remettre en mouvement sans aide autre que notre propre volonté, accompagnée par le désir de poursuivre ce qui nous a fait avancer jusqu’au jour du diagnostic. Cet état physiologique qui parfois réduit considérablement le champ de possibilités de certains d’entre nous. C’est ce bien, devant lequel nous ne sommes pas tous égaux qu’il est important de considérer comme une véritable richesse, et en réalité comme celle première et essentiel au maintien de nos moyens physiques et facultés intellectuelles. Car lorsque la mauvaise santé persiste, un accident tragique survient ou une grave maladie advient, alors les rêves disparaissent, ou tout du moins se positionnent au second plan de notre imaginaire, tant pour nous-mêmes que pour nos proches, parents, enfants, liens d’amitié, relations sentimentales sincères et rapports de couple, ainsi que toute histoire amoureuse.
Hormis, quelques maladies infantiles sans séquelles, une grippe à la sortie de l’adolescence pendant laquelle me fut administré des antibiotiques que je pris – arrêtés avant la fin du traitement ; je ne les supportais pas – furent les seuls médications absorbées, lors de toutes ces années, hormis des antidouleurs lorsque je contractais microbes hivernaux amenant avec eux leur lancinante cohorte de désagréments et entravant, ainsi, les activités du jour et de la nuit. Je peux donc penser, jusqu’à aujourd’hui, avoir une bonne consistance physiologique, et l’ai toujours fixée comme l’un des plus évidents biens personnels et peut-être un antidote contre les tourments de la vie, l’adversité et toutes ces phénoménologies dévouées à l’action, la mobilité et au mouvement de l’être-humain cherchant sans relâche à s’approprier tous ces biens sans autres considérations que ses propres annexions matérialistes, pensant peut-être, par cette incertaine fonction conditionnelle pouvoir se prémunir des agissements du temps, des prédispositions organiques internes et aléas naturelles externes à tout corps vivants… Sorti de la grande métropole Rhône-alpine, le second bienfait qui fut assigné à mon changement de système sociétal était le temps devenu celui de l’observation de ma propre existence au rapport de mon ancien lieu de vie citadin et celui, nouveau, affiché au milieu rural. C’est en principal, ce qui me permit, grâce à cette activité d’écriture alliée à quelques recherches livresques, lectures diverses et variées, liens réseaux et échanges avec celles et ceux que j’aime à nommer : ‘’gens de bien(s) – avec ou sans ‘’s’’, de ne pas sombrer dans les méandres psychologiques attirés par le sentiment, après quatre décennies de bons et loyaux services, tant professionnels, personnels, sociologiques, fraternels, etc… ; portés par l’effet de sincérité du mieux qu’il se peut, d’être devenu paria de la grande (Ï) cité, comme si les années vécues avait transformé le fondement de ma pensée quant aux relations philosophico-sociologiques entre les différentes communautés. Je ne saurais avoir certitude flagrante en ce passé, et cela ne prouve rien, lorsque l’on aime, encore, la vie…
Et donc, ce fut, je pense, la véritable devise en tant que moteur suffisant, depuis cette fin d’année 2012, pour ne pas baisser les bras, et après que mes filles furent depuis leur naissance, le plus bel incitateur de motivation… Si nos existences étaient devenues autres que celles accoquinées aux liens proches entre un papa et ces filles, les accords fraternels demeuraient, et demeurent encore ; même si l’éloignement physique est présent. Elles avaient, toutes les trois, réussi à intégrer le milieu social-économique, avaient commencé à construire leur propre zone de confort, avec leur compagnon respectif. Par conséquent, ma ligne d’horizon, depuis la fin de la dernière décennie, s’était notablement éclaircie…
Après avoir effectué un dernier travail, dans mon domaine professionnel du second œuvre du bâtiment, proposé par de pseudos amis, avec lesquels j’étais en relation depuis plus de deux ans, je me suis retrouvé dans des conditions afférentes à celles d’un SDF. J’en étais, pour partie, certainement responsable, particulièrement pour avoir fait des choix hasardeux et non moins sujet à risques envers quelques stabilités attachées à existence plus sécure. Mais bon, je considérais la liberté comme une des conditions essentielle à la suite de mon parcours. Je ne voulais plus des contraintes liées à ce que certaines histoires pouvaient m’imposer de suffisamment tendancieux pour en éteindre les meilleures formes d’indépendance. Et cela, lorsque l’on ne dispose pas de revenus financiers suffisants et au moins un toit contre les éléments extérieurs, il devient évident de penser que le visage d’une vie libre, a naturellement un certain prix. Effectivement, j’avais déjà quitté mon dernier appartement en décembre 2011, pour aller vivre avec la femme que j’avais connu au cours de l’été 2008. J’avais bien estimé son souhait de vivre ensemble. Ce désir m’apparaissait sous la forme d’une fabuleuse et extraordinaire sincérité. C’est sans doute cette perception qui m’a fait agir en ce sens. Depuis, quelques années, je n’arrivais plus à vivre au quotidien avec une femme. Par ce nouvel amour, j’ai donc changé, en cet hiver, mon style de vie.
Ce fut, une erreur, d’abandonner mon petit appartement, situé dans le quartier de Monchat, à Lyon, pour aller faire vie commune avec M……, à Meyzieu. Au mois de mai 2012, il y eu distension suffisamment importante, pour sonner le glas signifiant la fin de cette dernière, véritable, histoire d’amour. Je n’avais donc plus d’habitat, et par conséquent, étais réellement devenu, un ‘’sans domicile fixe’’.
Heureusement, une de mes filles, m’ouvrit sa porte, comme elle l’avait déjà fait envers son père, qui depuis le décès de sa compagne, en février 2001, avait souvent pris des chemins de traverse, tel un vagabond, ayant perdu quelques bases, quant au véritable sens de la vie. La connexion avec un nouveau lieu de résidant se fit, après l’été 2012, lorsque je commençais un chantier situé dans cette station de sport d’hiver localisée dans le département de la Haute-Savoie. En effet bénéfique, cela me permit de disposer d’un appartement loué pour le temps de l’exécution des travaux, et dans lequel je restais les weekends. Cette état de résidence dura, jusqu’au 31 décembre 2012. Je partis de Val d’Isère en fin de matinée, je rejoignis la cité lyonnaise, tout en me disant qu’il allait être impossible de retourner vivre chez une de mes filles. Malgré cette pensée, j’étais heureux de les revoir et de passer ce jour de l’an avec elles, leurs compagnons et ma petite fille. Pour le reste, j’étais suffisamment confiant – ou stupide ? – envers mon extraordinaire maitresse la ‘’VIE’’…, pour pouvoir imager qu’elle m’ouvrirait encore une petite porte m’autorisant quelque meilleure voie quant à ma future réalité…
Heureusement le 1er janvier 2013, une de mes trois « petites devenirs » m’avait dit: ‘’Papa ; viens à Valence avec Stéphane et moi en attendant de pouvoir te retourner !’’. Ce que je fis avec un immense bonheur intérieur par ce que j’entrevis en ces quelques mots émis, tout en n’oubliant pas que ses deux sœurs avaient déjà eu de belles attentions envers moi, lors de certaines périodes de ma vie marquées par quelques formes de déraison. Ce phénomène m’avait permis de vivre quelques belles histoires de rencontres, d’attachements et de libertés et m’avait maintenu proche des lignes vertueuses des belles émotions accoquinées aux merveilleuses sensations d‘elles, et surtout protégé contre l’oubli de l’essentiel dont une partie se trouvait proche de mes trois ’’petites apprenties’’.
Avec la présence de cette petite voix, m’ayant souvent murmuré tout au long des années précédentes:
’’Tes filles n’ont pas encore tout à fait acquise la liberté de croire, d’aimer et de partir vers des espaces un peu plus loin que le tien. Elles ont encore besoin de toi, continues encore, le chemin avec Elles ! Ou tout du moins fais en sorte qu’elles aient toujours envers toi la véritable image d’un ‘’papa’’. Et aujourd’hui, j’avais cette belle sensation, qu’elles avaient toutes les trois réussies à intégrer l’espace social économique et composer leurs propres dimensions de confort, accompagnées par cet esprit de fratrie, également présent chez leur compagnon. Cette vision me permettait de prétendre à mon propre espace de vie teinté des quelques couleurs suffisamment sereines, m’autorisant à recommencer à écouter les sons du Monde, par la lecture, la recherche et la visualisation des savoirs nécessaires aux possibles compréhensions ontologiques, épistémologiques, éthiques et poétiques présentes en ses dimensions physiques, philosophiques, sociologiques et culturelles…
Je me devais donc pendant les mois suivants, de me consacrer principalement à la réédition de toutes ces bases de vie inculquées par celles et ceux d’avant, et de maintenant qui pour certaines ne convenaient pas à l’acceptable chemin imaginé pour ma possible future ‘’biographie‘’, et dont la première à effectuer, malgré cette vision personnelle, en était assurément celle de retrouver un travail ou emploi, source d’un possible revenu financier essentiel à la reconstruction de mon château de sable dont certaines de ses pièces étaient atteintes d’un virus inconnu s’acharnant à en pratiquer une méthodique déconstruction avec cette force tranquille me laissant entrevoir qu’il avait tout son temps pour achever cette besogne, à contrario du vent, qui ces dernières saisons avait soufflé très fort avec pour conséquence l’envolée de la majeure partie des tuiles du toit, laissant par cette dégradation apparaître quelques brèches dans cet assemblage en tant que barrière aux mauvais éléments et notamment ceux liés aux forces présentes en certaines exécrables désillusions par déconfiture d’aventures, et courants contraires où le froid hivernal commençait en cette fin d'octobre à faire son apparition. Peut-être pour me faire comprendre qu’il était nécessaire et temps de trouver un contre poison à cet envahisseur sournois source de l’obscurcissement de mes horizons, avant qu’il ne commence à l’intérieur de moi, son travail de sape, avec tous les dégâts qu’il m’était possible d’envisager. Il me semblait également, que le compte du passif était déjà suffisamment garni, pour croire qu’il avait atteint son quota de lapalissades…
Ces activités n’allaient certainement pas remplir tout mon espace-temps, et je tenais aussi à préserver quelques intervalles supposés intéressants et passionnants nés de la nouvelle conceptualisation de ma vie.
CHAPITRE 1
L’ECOLE EST FINIE
J’avais quitté le milieu scolaire, au moins de juin, avec une mention spéciale de la part du cercle professoral. Il était précisé, sur mon bulletin, que je n’avais pas les facultés pour passer en 1ère technique, avec cette particularité affichée à mon profil signifiant que mon assiduité estudiantine était tournée vers un tourisme en errance désabusée aux abords d’un biotope mécanistique plus qu’un véritable intérêt quant aux fonctionnements des machines-outils attaquant bruyamment les pièces de métal, dans l’atelier. Cette année en mécanique générale n’était pas celle souhaitée. J’eus préféré, au passage entre troisième et seconde, être admis en électronique au lycée Branly de St Foy-les-Lyon. J’avais eu une moyenne de 13,7/20 à l’examen d’entrée, mais quelques points supplémentaires auraient été nécessaires pour faire partie du groupe apte à recevoir les savoirs, connaissances et l’apprentissage utile à une potentielle obtention d’un bac ; au bout de deux ans dans cet établissement, puis continuer mon cursus vers un BTS en électronique. Aux vues de mon résultat au concours d’entrée au lycée Branly, je fus, donc, aiguillé lors de cette fin de scolarité 74/75, dans ce lycée de Villeurbanne – certes plus proche de l’habitat familial – formant les élèves aux pratiques et compétences professionnelles axées sur le domaine de l’industrie, et tout particulièrement celui de la ‘’mécanique général’’.
Désastre, déjà, avant de commencer cette formation technique attachée au pilotage de fraiseuses, meuleuses, tours, perceuses et autres machines aptes à traiter le métal, je pressentais que cela n’allait pas me plaire, et sous aucune facette susceptible de m’attirer dans la sphère des matières ferreuses, carbonées, inoxydables et autres métaux nobles. Je veux bien croire, avec quelque recul sur cette époque, que ce statut de ‘’touriste écolier’’ m’ayant été attribué, en cette fin de seconde, par le cercle des professeurs, ne fut pas totalement incongru, même sous le prisme de ma pensée, envers le maitre des mathématiques avec lequel le premier contact lié à sa vision quelque peu sectaire quant au fait que cet étudiant venait d’un collège privé, qui n’ayant effectué aucune analyse en contre-mesure de ce changement, m’attaqua verbalement, dès le premier cours de mathématique. Ce qui eut pour effet de faire passer ma moyenne de 14/20, l’année précédente, à 2/20 lors de cette pige 75 fermant mon cursus dans le milieu scolaire.
Ce fut ma dernière année dans l’éducation nationale.
N’aurait-il pas été plus louable d’essayer de comprendre le cursus rationnel au rapport de la vie de cet étudiant, et celle de son enfance ? Mais, ce n’était pas la particularité de ce professeur enseignant le langage cartésien, la trigonométrie, les théories d’Euclide et de Newton, à pouvoir faire quelques investigations sur ce sujet plus philosophique, et psychologique, envers cet élève, qui à cette époque était déjà atteint d’allergies aux mauvaises raisons, injustes causes, ou défauts d’analyse. Cette époque était-elle chez quelques esprits dénués de philosophie-réalité, de culture universelle, controverse mémorielle entre une laïcité sans épithète ou art de l’épistémologie défaillant, peut-être, encore liée au dogme des connaissances sectaires et du savoir élitiste protégé des rupteurs de conscience avenante ?
Je ne savais-pas !
En ces temps adolescents, ce n’était pas un formalisme fondamentalement sujet à recherches et études envers ce type de mammifères-humanoïdes. Et, de toutes manières, je n’avais pas suffisamment de recul sur tous ces liens et accords communautaires pour pouvoir engager un débat avec quelque adulte qu’il soit.
Me tourner vers ma mère ?
Elle avait déjà suffisamment de soucis pour établir une nouvelle stabilité dans la cellule familiale, après le divorce intervenu un an plus tôt.
Mon père ?
Cela était totalement impossible, à cette époque. Et pour de nombreuses raisons auxquelles je n’avais aucune réponse et ne devais pas intrinsèquement en faire demande auprès de ce bonhomme avec lequel j’avais vécu trois ans de ma vie ‘’consciente’’. J’emploie ce terme de ‘’conscient’’ car il me semble, qu’il est impossible d’affilier les trois premières années de la vie d’un enfant à un âge de conscience. De plus, il avait toujours été, depuis notre retour – ma mère, mon frère et moi – de Haute-Volta (Burkina-faso), en 1962, à une distance de plusieurs milliers de kilomètres. Il venait passer les vacances estivales de début juillet à fin août, chaque année. Nous avions vécu de la sorte jusqu’en juillet 1968. Cette année-là, nous le rejoignions à Pointe-Noire, au Congo. Nous allions y rester jusqu’en juin 1971. J’avais, 12 ans, mon frère 10 ans et nous revenions en France pour des questions d’étude… Pour ma part, après une saison collégienne dans une école publique située proche de notre appartement, acheté par mes parents quelques années auparavant, à Villeurbanne, deux ans dans le pensionnat St Louis à Dagneux (01), et cette dernière année en mécanique général au Lycée professionnel Frédéric Fays, j’étais dans une situation d’incertitude entre redoubler ma seconde, au nom d’études qui ne me plaisaient pas ; changer de formation, à cet époque, c’était compliqué ; ou alors me lancer dans le monde de l’emploi, avec mon seul diplôme obtenu, le BEPC.
Ce brevet me permettait seulement de rentrer dans une banque. Cela, je ne le souhaitais pas. Rester enfermé pendant huit heures dans un bureau, ou dernière un guichet, très peu pour moi. J’allais pratiquer un peu plus tard d’autres apprentissages professionnels, lorsque je comprendrai que les études sont essentielles tant au niveau universel par la culture générale, et au même titre, dans le cadre des formations et retransmissions des savoirs faire indispensables, nécessaires, essentiels et utiles aux professionnalisations sectorielles. La décennie des années 70 autorisait encore, en pratiquant quelques recherches, à trouver un emploi ne demandant pas ‘’longues études’’. Ma mère s’en était chargée. Et après un entretien dans une entreprise, situé rue Pierre Loti, à Villeurbanne, je fus engagé, dans le cadre d’un contrat à durée déterminée de trois mois dans cette chocolaterie-confiserie, notamment pour pallier aux surplus d’activité lié aux futures fêtes de fin d’année 75. Cette PME composait son produit phare, le ‘’Cocon de Lyon’’, créé il y a plusieurs années et auquel était attaché un brevet de fabrication. Mon premier jour travaillé débutait, donc, ce deuxième lundi de septembre. Je laissais, encore, en cette journée de tranquillité, errer mes pensées, en quelques espace-temps passés.
J’étais né, ce 21 mars 1959, vers 10h20, sur le continent africain et notre premier retour en France ce fit, accompagné d’un petit frère, avec ma mère, au cours de ma troisième année d’existence. Par conséquent, je n’ai aucun souvenir de mes premières annuités à Bobo-Dioulasso. Le premier s’étant immiscé dans ma mémoire se produisit au cours d’une chute dans une cours d’école, lors de ma cinquième année, qui me value ma deuxième fracture côté droit. Je ne sais plus si ce fut moi qui courrais après un camarade de jeu ou l’inverse, mais en tout état de cette mobilité duale, je tombais sur une marche située au droit de la porte d’entrée d’une classe. Ce qui eut pour conséquence la fracture de mon avant-bras et la pose de mon premier plâtre. J’avais déjà subi la casse d’une de mes clavicules en procédant à un saut de ma chaise haute, au cours de ma deuxième année. Après réparation assez longue, de mon épaule droite, non plâtrée, je m’évertuais à pratiquer quelques approches et autres égarements envers les éléments et habitants de cette TERRE. Notamment une première immersion dans une eau, heureusement plus assez chaude pour être brûlante où flottaient quelques plumes appartenant à un oiseau plus tôt déshabillé, et une rencontre avec un python qui avait pris ses quartiers dans le poulailler. Cela s’inscrivit dans ma mémoire, bien plus tard, lorsque mes parents me racontèrent les quelques épisodes attachés aux temps de ma première période africaine.
Nous habitions dans un village situé à proximité de la savane africaine, et non loin du travail de mon père. Nous faisions partie d’une communauté constituée d’expatriés dont le pôle d’activité principale était l’extraction des matières premières terrestres. La professionnalisation du paternel était celle de mécanicien diéséliste. Sa prestation auprès d’une compagnie minière consistait à s’occuper de la maintenance des machines servant à l’extirpation du manganèse et quelques filons diamantaires. Ma mère s’occupait de mon éducation, puis celle de mon frère, à partie du 16 décembre 1960. C’est, donc, dans cette zone, proche de la maison familiale que je me perdis quelques heures au milieu des hautes herbes, en y pratiquant ces premières petites marches inhérentes à un enfant de 2 ans ayant échappé à la vigilance de ses parents. Heureusement, ils m’ont retrouvé avant la nuit, et surtout avant d’être devenu Mowgli dans le livre de la jungle, où la plus mauvaise hypothèse était de disparaitre trop tôt sous les crocs d’un animal mangeur de petit d’homme. Comme préciser, quelques lignes auparavant, tous ces récits, m’ont bien évidemment été racontés et permis de croire que je ne devais certainement pas être source de tranquillité pour mes parents. A contrario d’autres évènements dus à mon inextinguible curiosité, dont j’en formulerai leurs causes et effets, bien plus tard… Notamment l’enfoncement d’un clou dans une prise de courant situé sur le balcon d’un appartement, lors de ma onzième année, dont l’effet fût de me mettre sur le cul ; à distance respectable de ce contact avec la fée électricité.
Peu de temps après cette déconsidération envers les ondes électromagnétiques, j’entrepris la mise ‘’en’’ feu d’une bombe de laque dont ce contenant vide de liquide était enrobé d’un film plastique, avec pour résultat à ce que le récipient en verre me pète à la ‘’gueule’’, par augmentation de pression des gaz chauffés et restés en proportion suffisante à l’intérieur de cette bouteille, permettant normalement par sa résistance suffisante et nécessaire, de maintenir ce mélange de molécules sous forme vaporeuse, dans un état de relative stabilité, où la finalité du jet de ce ‘’matériel’’ dans le brasier eût pour conséquence quelques implants en plastique fondu sur mon visage et autour de mon cou. Je compris bien évidemment la complexité de toutes ces prestations et agitations physiques envers les objets matériels subissant forces et énergies extérieures et intérieures, bien des années plus tard, lorsque mon évolution intellectuelle, accompagnée par l’acquisition des connaissances utiles et suffisantes m’autorisera à en déchiffrer ces phénomènes. Cette période de trois ans passée à découvrir de nouveaux horizons, autres personnes et cultures fut, même du haut de ma dizaine d’années une expérience assez remarquable, pour ne pas penser, plus tard, qu’elle ne fut pas un fabuleux moment dans la vie d’un jeune garçon et peut-être le premier tournant concernant les prémices de la conscience envers ces ‘’choses de la vie’’… ; entre attachement et liberté.
Fin du mois de juin 1971, nous revenions en France pour les vacances estivales. Nous nous installions, ma mère, mon frère et moi dans l’appartement acheté par mes parents plusieurs années avant notre départ pour le Congo. Il était situé à Villeurbanne. Nous y avions déjà résidé, tous les trois avec notre grand-mère paternelle, avant que nous changions de lieu pour aller rejoindre notre père à Pointe-Noire, en juin 1968. Je n’avais pas eu aptitudes pour interpréter, à l’époque, les raisons de ce retour sur le sol français, mais je pense que mes parents, notamment mon père l’avait déjà défini. En effet nous étions inscrits, mon frère et moi, pour cette rentrée, 74, dans un établissement de type internat, et devions pendant les week-ends et vacances scolaires rester avec notre grand-mère, alors que notre mère devait sagement retourner en Afrique. Mais ce plan concocté n’allait pas du tout être appliqué par la partie matriarcale. En effet, j’allais comprendre bien plus tard, que cette femme, mère de deux enfants, n’allait pas se soumettre aux diktats de cet homme qui la souhaitait assurément proche de lui, mais sans ses garçons. J’entrevis quelques années après, la difficulté à laquelle elle avait été astreinte par ce choix impossible consistant à partir sans nous. Elle restât auprès de ses fils et la grand-mère paternelle, dont elle s’est également bien occupée jusqu’en 1974. Puis milieu d’année 1976, nous allions mon frère, ma mère et moi, intégrer un autre habitat. Avant cela, au cours de l’hiver 1971-1972, elle fit une tentative de suicide que je n’avais perçu avant qu’elle ne me confie cette alternative des années plus tard, même en ayant passé la nuit de son hospitalisation auprès d’elle, avec mon frère. Puis elle demandât le divorce début 1974.
Il nous fût signifié, à mon frère et moi, par notre père, lors d’une invitation dans un restaurant, ‘’Le cheval blanc’’, proche du pensionnat, en compagnie de notre grand-mère, en juin de cette même année. Cette annonce m’avait paru normale et logique, et en aucune façon sujette à quelques troubles. Mon subconscient avait-il œuvré en ce sens ?
Je ne savais pas.
Nous étions restés, tous les trois, dans l’appartement, avec la mère de notre père, encore une année, puis notre grand-mère déménagea dans un appartement de location situé à Cusset. Ce devait être une décision de mes parents, depuis que la procédure de divorce fut entamée.
Nous allions nous retrouver tous les trois, au onzième étage de cet appartement proche de l’avenue Henri Barbusse et du marché situé, les mardi, jeudi et samedi, sur la place en contre-bas de notre immeuble. Cette esplanade était bordée et implantée d’un nombre assez conséquent de platanes centenaires. L’été le chant des moineaux, nombreux, s’entendait jusque dans notre chambre. C’était agréable de se réveiller, au matin, au gré des gazouillis de ces petits oiseaux. Le seul inconvénient, du printemps à la fin de l’été, était pour celles et ceux, propriétaires de voitures, laissant leur véhicule sous ces platanes. Je ne pense pas que les entreprises de lavage automatique situées dans le coin devait manquer de clients à qui fournir leurs services de nettoyage, brossage et lustrage utiles à ôter les crottes naturelles des moineaux.
Cela me faisait parfois sourire, lorsque j’imaginais la tête que pouvaient faire des personnes, le matin, en reprenant leur voiture sous ces arbres, alors qu’elles avaient oubliées la présence des volatiles, où celles ne trouvant plus leur auto, car elles n’avaient plus pensé, le soir, à la garer ailleurs que sur cette place de marché matinal. Nous y allions souvent, mon frère et moi, pour aller nous ravitailler en livres, et notamment en bandes dessinées. C’est chez un libraire ambulant que j’allais me servir en comics, super héros, Superman, Batman, Docteur Strange, Marvel de culture américaine ; Rahan, Tarzan, Zembla et autres personnages d’éditions européennes. Ce chaland venait les jeudis et samedis. C’était surtout ce jour-là, que nous allions louer ces livres pour une semaine, complétés par l’achat d’albums et magazines de la bande à Picsou, Pif, Sylvestre, Titi, Vil Coyote, les Pieds Nickelés, Boule et Bill, Spirou et autres de leurs acolytes, et bien évidemment, Tintin, Astérix et sa bande de gaulois et gauloises, et, ‘’M’enfin’’ ; Gaston La gaffe – anti-héros par excellence - pour ensuite bifurquer vers des compositions livresques en images plus suggestives, telles Luciféra, Vampirella, Sam Bot et ses conquêtes sexuelles ‘’démesurées’’… ; après avoir lu, avant tout cela, le ‘’Club des Cinq’’ et des livres expliquant, tant au niveau textuel que par les images exposées, l’histoire des animaux, et notamment un que j’ai gardé longtemps, décrivant la vie de deux jaguars dans la jungle amazonienne. J’eus, un peu plus tard ma période policière et celle de l’espionnage (S.A.S) narrant quelques comportements conflictuels et violents entre des groupes de mammifères-humains de différentes classes, groupes, variétés et catégories, mais n’avais point lu la ‘’grande littérature’’ traitant, en la labilité bibliothécaire, de la ‘’condition humaine’’, de ses orthodoxies, us et coutumes et sensibilités culturelles ; hormis quelques classiques fournis par l’éducation nationale, pendant ma période scolaire, qui venait de se terminer.
Ma curiosité m’avait toujours mené vers une recherche en compréhension des fonctionnements assujettis aux mécanismes des objets statiques ou mobiles, que ceux-ci soit d’ordre organique, végétal ou – un peu moins – minéral. J’avais toujours quelque chose à cogiter afin que mes pensées imaginatives puissent devenir une réalité personnelle, même si la forme composite qui en découlait n’était pas en totale adéquation avec une logique affectée à un réel pragmatisme, scientifique et technologique, de mesure et d’échelle ; mais l’utilité – ludique – que nous pouvions en faire – mon frère et moi – était toujours suffisante à nos jeux. Lorsque nous étions revenus de Pointe-Noire, en 1971, puis passé notre année scolaire dans un collège publique, les jours où nous n’avions pas école et notre mère a disposé d’un travail – nous restions dans l’appartement. Nous aimions jouer au ping-pong. Mais, une table de ping-pong dans un appartement, c’est quelque peu hors normes.
J’avais donc imaginé dégonder la porte – double-battants vitrés – séparant la salle à manger du salon, décaler la grande et la petite tables, désolidariser une autre porte de son cadre, prendre deux trépieds dans un placard, les positionner, pour un dans le salon et l’autre dans la salle-à-manger et enfin, avec l’aide de mon frangin – il me suivait souvent dans mes histoires – poser la porte pleine sur les deux supports. Nous avions, enfin, un plateau d’environ 80 cm x 190 cm, compatible avec le lieu. Nous avions les raquettes et la balle, mais il manquait le filet. Pas de problème, quelques livres légèrement entrouverts, à la verticale sur la tranche la plus grande, posés sur la porte à l’horizontale feront l’affaire. Nous pouvions donc disposer d’une table de jeu, certes aux dimensions incohérentes quant à la pratique, normale, du ping-pong, mais jouable quelques heures pendant lesquels, maman était au boulot. Nous remettions, évidemment, les ustensiles à leur place, avant qu’elle rentre.
Elle le sut quelques années plus tard, lorsque je, lui, narrai mes prouesses antérieures, comme je le fis avec la dualité du clou dans la prise africaine, racontée, à une période postérieure affiliée à ce contact avec la fée électricité. En ce qui concerne l’explosion de la bombe de laque, je ne pus le cacher, ni à ma mère, ni à mon père, les impacts de plastique fondu, même retirés immédiatement après le choc, avait laissés quelques traces du feu de l’action.
Lors de la période hivernal, nous lancions quelque nourriture par une fenêtre, opposée à la place du marché, aux mouettes qui venait parfois voler aux abords du onzième étage.
Nous les regardions attraper, au vol, ces morceaux de matière organique. Je les enviais de pouvoir se déplacer gracieusement dans l’espace aérien.
Cela me laissait, souvent, songeur…
[…] Cette mère avait assurément essayé du mieux possible de faire le nécessaire pour que je ne ressente pas les néfastes états sensibles et émotionnels, induits par la différence de ce qui nous a été inculqué par ceux et celles d'avant, en tant que construction d’une impossible conscience collective respectueuse de la libre expression naturelle du vivant et le libre arbitre émis par la pensée cognitive, afin que j’eusse égards à ne pas faire trop tôt un déni d’espoir envers la belle vie et le bon temps, permettant d’avoir toujours l'envie et l'énergie nécessaire et suffisante pour extirper mon corps de ces situations parfois extrêmes assujetties à ces extraordinaires élixirs de jouvence que sont le désir, l’espoir ; le souhait, l’attention et l’utile curiosité dont leurs fabrications peuvent parfois s'apparenter à celles d’un trop lent, mais également à un subtil et doux contre poison… Avec cette difficile adéquation, proche de l’incapacité à trouver tous les liens autorisant la belle alchimie de l’attachement assurément proche de ce paradoxe féminin-masculin, et certainement situé entre la liberté des pensées et l’expression culturel des corps, hors tricheries, mensonges et prosélytismes actés pour et avec de mauvaises convictions…
J’avais acquis une potentielle belle forme d’optimisme quant à mon avenir, et une certaine confiance, peut-être encore trop naïve, envers celles et ceux que j’allai assurément rencontrer et encore peu connus(es), mais pour le moment, pas intrinsèquement définie comme très différente des bonnes considérations pour les personnes proches de moi…
En conséquence, de cette perception inconsciente à l’époque, mais certainement présente dans mon subconscient et assurément notable par tout ce qu’elle m’avait enseigné et montré de la dignité essentielle, de l’attention nécessaire et de l’attachement sensible, je pensais disposer de quelques bagages utiles pour sortir du cycle de l’adolescence et ; pourvoir ainsi, prétendre ‘’voler de mes propres ailes’’ et, peut-être, réussir la suite, conformément à l’idée que je m’étais faite de la belle vie et du bon temps, même si, hormis quelques flirts et introspection du corps féminin pendant des séjours en camps de vacances d’été et d’hiver, je n’avais, comme il était dit à cette époque, pas encore : couché. Et même, si j’avais arrêté mes études, pour des causes, évidentes, de conditions familiales et certainement pécuniaires – depuis cette annonce de redoublement et mon souhait d’entrer dans la vie active – ma mère s’était chargé de me trouver cet emploi dans une confiserie-chocolaterie, la Belle Cordière où, demain matin, je me dirigerai, afin d’apprendre les subtilités du chocolat et la réalisation de quelques autres confiseries et sucreries, auxquelles je ne connaissais rien quant à leurs fabrications. Je ne considérais pas cela comme un handicap, j’étais depuis longtemps suffisamment curieux, avais les capacités d’apprentissage nécessaires, disposais de facultés d’adaptation et j’étais motivé par mon irrémédiable désir d’acquérir une forme d’indépendance qui ne pouvait exister, pour le moment, que proche, d’un emploi rémunéré.
N'ENFIN - Michel Asti
Date de dernière mise à jour : 10/08/2019
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