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LE MONDE EST UNE RESONNANCE QUI INVENTE LA DISSERTATION

LE MONDE EST UNE RESONNANCE QUI INVENTE LA DISSERTATION

S'intéresser au monde dans lequel nous vivons, n’est-il pas un prérequis pour que nous puissions y trouver la société idéale dans laquelle nous souhaiterions vivre ? Participer à sa mise en place n’est-il pas le meilleur moyen d’y parvenir ? Si la passivité des citoyens est compréhensible dans des dictatures, où toute forme d’expression contradictoire au pouvoir peut entraîner une condamnation à mort, qu’en penser dans les pays démocratiques ?

« Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.» - « Que les gens sont absurdes ! Ils ne se servent jamais des libertés qu'ils possèdent, mais réclament celles qu'ils ne possèdent pas ; ils ont la liberté de pensée, ils exigent la liberté de parole.» - « L’humoriste, comme le fauve, va toujours seul.» Sören Kierkegaard

Tout l’agrément de la vie est fondé sur un retour régulier des choses extérieures. L’alternance du jour et de la nuit, des saisons, des erreurs et des fruits, et toutes les autres choses qui viennent à notre rencontre périodiquement afin que nous puissions et devions en jouir, voilà les véritables ressorts de la vie terrestre. Plus nous sommes ouverts à ces jouissances, et plus nous nous sentons heureux. Goethe, Poésie et Vérité (Livre XIII)

Les uns disent que non, les autres disent que oui ; et moi je dis que oui et non. (Sganarelle, sur une difficile question de médecine) – Molière ‘’Médecin malgré lui’’.

« Ce qui importe par-dessus tout dans une œuvre d'art, c'est la profondeur vitale de laquelle elle a pu jaillir. » Joyce

Le potier hait le potier, l’architecte l’architecte, le mendiant fuit le mendiant et le chanteur le chanteur. Heliode

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Roger Kowalski

POESIES COMPLETES - Roger Kowalski

9782862746623

LES CHARMES DE L’OMBRE OU UNE RENCONTRE PEUT-ÊTRE IMAGINAIRE AVEC ROGER KOWALSKI

 

Par Yves Martin

 

Relire un poète, c’est souvent s’asseoir face à une ombre. On pense, voilà je suis encore vivant, du moins en apparence, je jour le jeu, tantôt trop hilare, je me trouve excessivement communicatif, absorbant, prépondérant, mirobolant, énorme, comme si avec mes courtes ailes, elles ne me soutiendront pas, je voulais quand même épater la classe, tantôt renfrogné, impossible. L’éternel coin de préau me suit pas à pas. Il cherche à me coincer, me rappelle à l’ordre. Je peux à la rigueur cadrer mon front contre une vitre, une lucarne, il est tout à fait hors de question que je soulève les rideaux.

 

J’ai pris une fois de plus rendez-vous avec une ombre.

J’ l’aurais bien invitée chez moi, mais on a beau être une ombre, on peut être méthodique, détester le désordre, les plages matinales, leurs mouettes mortes, le passager clandestin qui a fini par sauter par-dessus bord et qui soudain découvre qu’il ne sait, ne peut ou ne veut plus nager, les lièges de l’inextricable barman, du patchouli au pétrole, les robes, celles estivales et celle de mariées qui ébahissent les poissons des profondeurs comme l’appel de phares d’une auto. Les bistrots ne manquent pas dans mon île, l’Arabe, son poêle aux diableries, aux boutons d’or incandescents, la divette de Montmartre où je prends mon café parmi les piliers de l’anecdote, celui du Libanais, j’y suis rentré une seul fois l’étoile au vent et reparti aussi vite, brouillon comme une comète, celui du parrain. Il est assis, il somnole, mais en réalité il surveille tout, malin comme un roi-mage. Quand il se déplace à l’étranger, chacun participe à l’exploit.

 

Angelo appelle le taxi d’un téléphone mural, busard tenu par les épingles d’une péritonite, la femme d’Angelo, une brune solvable, bavarde de tétons, porte les valises, la Mama cherche dans la poche d’un immense tablier de jardin les clefs de saint Pierre, une jeune femme à la chevelure sabre guette l’arrivée du véhicule, gestes excessifs, parades, pâmoisons : qu’il s’arrête au plus près, qu’il cerne le trottoir pour que la parrain n’est ps à utiliser ses mécanismes, à peine la bulle d’une carpe, un après-midi d’altière chaleur sous un hangar jouxtant la jetée. Des piles de gosses dorment les uns sur les autres, temple de pastèques. Il existe un bar rue de la Fontaine-du-But, le petit Montmartre, fermé depuis longtemps déjà, où il m’a semblé voir des femmes capitales doucement balancées dans des cages de bambou.

 

Un fantôme devrait se trouver à l’aise devant une table en rotin aux mouvements brusques, un Raphaël Quinquina modern’style qui, a la première occasion, s’empresse de descendre dans les caves du jazz. Le Café de la Poste est peut-être un peu clair, équilibré, tapant comme quelqu’un qui est toujours à l’heure.

 

Roger Kowalski est là. Visible pour moi seul. Pas sûr.

Nœud papillon (la légende), whisky spécialement ensoleillé aux sales du Rhône. On raconte qu’il sautait toutes les cases du Beaujolais sans en oublier une, qu’il descendait les collines de Lyon dansune luge hyper-équipée, neige, herbe, songe, lenteur maximal. Le jour n’est pas vraiment le jour, la nuit pas vraiment la nuit, l’aube peut-être, l’indéfinissable, la lisière.

 

Yves Martin

 

Roger Kowalski, né à Lyon en 1934, dissimulait à peine, derrière son élégance naturelle, l’enfant et ses sortilèges, qu’il n’avait jamais cessé d’être. Il a pris discrètement congé en 1975 : quarante et un ans de vie, à peine plus qu’Apollinaire.

A lire la poésie de Kowalski, nous flottons entre le conte de fées, le rêve éveillé ou le récit tendre et cruel parfois ? Dans des poèmes en prose superbes et ciselés, où passe le souvenir d’un Aloysius Bertrand, d’un Nerval ou d’un Rilke, le poète invente les oiseaux et les ombres, des mystères et des arbres, des feux brefs et des nuits d’exil.

 

Avant de partir, Kowalski a pris le temps de publier sept reccueil de poèmes chez différents éditeur (Chambelland, Grasset, Seghers entre autres) – Le Silenciaire, La pierre militaire, Augurales, Le Ban, Les Hautes Erres, Sommeils, A l’oiseau de la miséricorde.

Grâce à Colette Kowalski et au poète français François Montmaneix, ces poèmes ont pu être réunis pour constituer ce volume – Poésies complètes.

 

LES DONS

Je vous envoie aujourd’hui le profil de l’audace, la morsure du froid, le gel à pierre fendre, l’auberge espagnol et quantités de menus objets dont vous trouverez bien à vous distraire pendant vos veilles. Quelques autres activités, permettez-moi de vous le dire, sont un puissant réconfort dans l’ennui : ce n’est pas en coupant le brouillard au couteau, ni en filant le train que vous parviendrez à d’excellents résultats, non ; le mieux est encore de jouer à qui perd gagne avec n’importe quoi. Rien de plus sain, rien de plus exaltant que ce jeu. N’hésitez donc pas à me dire vos progrès ou vos revers, je saurai me réjouir avec vous, ou m’irriter…

 

FLAMMES

Le palais du songe, nous l’avions illuminé avant d’en refermer la porte et de partir. Jadis nous nous étions perdus ; près d’une crique s’élevait une sombre bâtisse où nous entrâmes afin d’y passer la nuit. Nous nous éveillâmes un jour et sans doute le temps avait-il passé car il pesait sur nos épaules un étrange poids, comme d’une tristesse, comme d’un plus grand âge ; mais nous étions éveillés et quelque chose en nous luisait que nous ignorions auparavant ; quelque chose brûlait que nous en nommions point ; c’est de cette époque sans doute que nous ne pouvons plus vraiment fermer les yeux.

 

LE PREDECESSEUR

Celui-là qui avait ouvert sa gorge personnelle avec maladresse, il fallut le soigner, réussir une opération délicate, lui offrir un liquide roboratif et le passer par des armes dont le mécanisme nous fut enseigné.

Quand donc cesserez-vous bouche mousseuse, de palpiter vainement ; quand cesserez-vous ce râle de colombe, ô lèvres vives ; et vous, pelage humain, qu’une sueur d’agonie faisait luire, vous, prédécesseurs, assistez-nous au moment qu’en nous grognera la même tempête

 

ANALOGUES

Lucie faisait rire, Marthe faisait mourir ; le ventre d’Anne était de miel et ses reins d’armoise ; Lucienne imitait la chevêche, Renée la caille. Mais Anne, l’hermine et sa bouche était de gel, son haleine de châtaigne, sa voix de brouillard. Valérie dormait souvent, Liliane toujours, mais Anne jamais, dont la sueur avait le goût de maïs, le sein de lactaire et le poil d’orgueil.

 

Roger Kowalski

 

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