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‘’Quand on n'est pas un génie, il vaut mieux être un honnête dilettante qu'un artiste bouffi d'orgueil.’’
‘’Si tu t'avances jusqu'à l'autel de la vérité, tu trouveras beaucoup de monde agenouillé devant. Mais sur le chemin qui y mène tu auras toujours été seul.’’
Arthur Schnitzler
‘’ On peut considérer notre vie comme un épisode qui trouble inutilement la béatitude et le repos du néant’’
Hoelderlin
« Car en moi il y a toujours eu deux pitres, entre autres, celui qui ne demande qu'à rester où il se trouve, et celui qui s'imagine qu'il serait un peu moins mal plus loin. »
S Beckett
Le temps ne s’impose pas en ennemi intérieur, mais il est une composition particulière par l’énergie extérieure des choses de la vie…
La recherche du superflu donne une plaisante excitation, plus grande que l’acquisition du nécessaire. L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin. Le bonheur, n'est pas un idéal de la raison, c'est un idéal de l'imagination, par la vision de la totalité des satisfactions possibles… Où le murmure entre les sciences et les arts ne saurait, en aucun cas, être une contrainte à l’étude des pensées d’autres temps, analyse et compréhension de divers savoirs, connaissances et cultures…
« Tout [ce qui peut être objet de notre connaissance] n’est que le sujet d’une représentation remarquable. »
La dignité sociologique ne saurait s’imputer du prix de chaque dignité personnelle en usure du montant d’un bien communautaire. En oubliant, ce précepte philosophico-sociologique, il ne saurait advenir que division, sans autre prescription qu’un affaiblissement civilisationnel, instruit par des Etats liberticides… Puisque la psychologie n’étudie pas la pensée mais la représentation, elle ne permet pas l’étude de la vérité des connaissances, elle n’a donc rien à voir avec la logique et doit être écartée. Cette condamnation radicale de la psychologie est ce que les spécialistes nomment l’antipsychologisme. Vous pouvez être sûrs que cette condamnation n’est pas passée inaperçue aux yeux scrutateurs et observateurs ;… et qu’elle continue encore aujourd’hui d’alimenter les doctes discussions des universitaires de tous ordres particuliers ET/OU pluridisciplinaires, et par là-même toute sphère d’influence, philosophico-politico-culturelle… Mais peut-être : « Les experts en intelligence sont-ils devenus espèce à sang froid ? » Et la politique, la religion et la monnaie sont-elles, pour certains clans, un résultat de pouvoir divisionnaire inique ?
La raison en causalités phénoménologiques appartient à celles et ceux qui cherchent à comprendre comment les choses s’organisent, comment le mouvement de l’une affecte le mouvement des autres. Le personnage du scientifique représente ceux qui partent à la découverte du monde, mais c’est aussi celui qui doit constamment s’inventer de nouveaux outils scientifiques pour le parcourir. Le personnage allégorique du scientifique se doit d’être un inventeur, un innovateur, car il cherche sans cesse à dépasser les limites de la connaissance. On pourrait encore développer cette allégorie riche d’analogies de toutes sortes à propos de la science contemporaine et de ceux qui la font.
Il lût donc cet écrit, et, comme par magie, il ressentit, sa pensée inscrire dans sa mémoire, ceci, au fur et à mesure de sa lecture :
[…] Quoi que tu sois, si tu es doué de la conscience, effaces de ta mémoire toutes ces croyances considérées, sans totale certitude, comme vraies jusqu'à maintenant. Sauf, le seul élément qui t'a paru incroyable, peut-être à cause de tes convictions, liées à ton existence dans le lieu d'avant. Essaies de toucher cette tablette, et fais confiance à tout ce qui, t'apparaîtra, après. Le chemin te sera indiqué.
N'ait plus peur ici, tu en comprendras la raison…
« L’humanité possède en elle une richesse millénaire. En effet, elle n’a cessé de partager ses pensées et ce qu’elle a appris ou réalisé. Elle dispose donc d’une source inépuisable d’expériences, de facultés, connaissances et savoirs qui peuvent nous inspirer »
« C’est bien souvent en allant au fond de soi que l’on acquiert l’humilité, que nous réussissons à comprendre la grandeur de la nature, l’extraordinaire beauté du monde et percevons notre faiblesse vis-à-vis de la puissance, immense, de l’univers » …
Et là son regard resta figé sur cette composition textuelle, même s'il en avait compris tout le sens, une inquiétude l'envahissait quand même. Il ne sait combien de temps il resta comme cela, mais tout à coup il entendit une voix, elle venait de nulle part, il n'y avait aucun son, mais elle s'inscrivait doucement en lui, sans aucune violence. Il comprenait qu'elle lui demandait de lui faire confiance, et de poser sa main ; enfin, ce qui pour lui devait être sa main gauche, sur la tablette. Il réfléchit encore pendant ce qui lui paraissait être quelques instants, en se disant: ‘’ De toute façon je n'ai pas le choix, car si je ne le fais pas, le risque serait certainement de rester là un temps indéterminable. Il ressentit à nouveau la présence de la petite voix, existante sans fond sonore. Elle lui disait doucement: ‘’Je t'ai entendu penser’’ ; avec un petit rire espiègle dont il en appréciât la belle sonorité.
‘’Comment ça, elle m'a entendu penser ?’’ ; pensât-il.
Dans le même temps, interrogatif, il avait complètement oublié ce qu'il devait faire. Et là, avec un grand et beau rire joyeux, elle lui lança: ‘’Je t'ai encore entendu, hihihi iii ; s'il te plaît, pour me faire plaisir, mets ta jolie main sur cette tablette !’’… Alors ne cherchant plus rien à comprendre, il s'exécutât. Sa main gauche, légèrement tremblante, se posa sur la tablette, et très doucement, il voyait ce dextre organique et mobile, en tant que partie de son corps, en franchir la surface, et pénétrer sans précipitation, à l'intérieur de cet objet, sans substance matérielle résistante à la légère pression exercée. Sa main, lui transmettait une telle sensation, qu'il pouvait la comparer à celle ressentie avant, lorsqu'il se glissait dans une eau dont la texture aurait été celle de la soie, de par la douceur ressentie. Il n'eut pas le temps nécessaire pour savourer cette sensation, il fut transporter, ne sachant pas comment, dans un autre lieu. En partant, il eut à nouveau la sensation d'entendre ce joli rire espiègle, lui conférant optimisme suffisant à croire qu’il n’était pas seul en ce lieu…
Je vais essayer de vous livrer la suite de ce conte, certainement imaginaire, teinté de quelques fantasmagories et bizarreries ; ou peut-être pas… Je ne sais pas. Une des réalités que je puisse entrevoir, c'est de le raconter avec ce langage humain, qui m'a été transmis, par pensées et édictions d’autres de mes congénères, en tant que source de compréhension de cette réalité, afin de vous livrer cette histoire racontée par quelqu'un d’ici, chez lequel j'ai réussi à déchiffrer les quelques codes de son langage, pour ma compréhension afin de vous communiquer par ce langage écrit le maximum de son impression, avec pour souhait, essayer de mettre tous ses signes, symboles et expressions en mots, phrases, chapitres, telle une symphonie livresque ou cacophonie sémiotique en fonction du ; ‘’COMMENT’’, elles seront perçues...
Sachant que : Le passé n’existe plus. Il peut, toutefois, nous aider, par son analyse, à imaginer meilleures réalités futures, afin de réussir à vivre du mieux possible, sans atavisme irrationnel et croyances déficientes, le présent… ; dans des écosystèmes, biosystèmes et zones de vie ; à existentialisme-matérialiste intercommunautaire humainement et culturellement acceptable…
Assurément situé entre l’attachement et la liberté, par attention mutuelle…
[…] Il voyait des formes dans cet espace, il les discernait plus ou moins distinctement suivant leurs emplacements, certaines ressemblaient à celles qu'il avait connues dans l'endroit d'où il venait. Il y avait tous ces objets en trois dimensions qu'il reconnaissait bien. Ils avaient même rapport de proportion entre eux, mêmes couleurs, mêmes dispositions, certainement mêmes fonctionnalités puisque toutes ces ‘’choses’’ étaient aux emplacements prévus à leurs utilités. Mais il avait la sensation qu'il leurs manquait quelque chose, ou était-ce peut-être cette étrange impression lui laissant imaginer que quelques particularités et singularités indéfinissables se camouflaient chez ces existants ressemblant étrangement à tous les autres ‘’morceaux de matière’’, côtoyés avant et ailleurs ? Depuis son arrivée ici, il n'avait pas bougé d'un millimètre, il avait juste observé toutes ces formes perceptibles pour lui, alentours, en fonction de sa capacité et sa sensibilité à voir. Il se disait mentalement: ‘’La vision, c'est tout ce qu'il me reste’’ ; car il ne pensait pas une seule seconde, que le coup de la tablette se produirait à nouveau. D'ailleurs il était sûr de rêver, et allait se réveiller…
C'était un truc de dingue.
Il essayait de voir plus encore… Il demandait à sa vision de lui en montrer plus, mais n'osait, dans l'instant, changer d'emplacement. Il restait figer, et continuait à observer plus précisément et intensément autour de lui.
Il avait l'impression, maintenant, d'être proche d'une clairière, il apercevait une rivière, où coulait une eau si limpide, qu'il se demanda si c'était vraiment de l'eau, il y avait des arbres autour, de l'herbe dans ce qui lui semblait être cette clairière. Une lumière d'un jaune si clair, qu'elle paraissait blanche, dont la réverbération apportait des reflets dans l'eau, éclairait ce lieu d'une impression de sérénité. Il levât la tête, enfin, ce qui lui semblait être sa tête, car il était quelque peu déboussolé, et vit ce qui lui paraissait être le ciel ‘’chez lui’’, il était d'un bleu profond et éclatant. Il n'y avait aucun de ces nuages qu'il connaissait, il sentait juste une très légère brise lui caressant le visage, et à ce moment, il trouvât la provenance de cette lumière transmise par un astre adoré nommé ‘’Soleil’’ ici, ou ‘’Etoile’’, plus loin, ‘’ailleurs’’.
Il était le même que l'autre, et cela le rassura. Il commençât à se sentir un peu moins angoissé, ici. Il sentait la chaleur de ce soleil sur la surface de son corps, qu'il ne reconnaissait plus vraiment en tant que concept acquit par la connaissance fort précise de celui-ci. Il positionna sa tête afin de permettre à sa vision de percevoir l’environnement à portée du ‘’champ’’ de possibilité de son regard, dans cette position. Cela lui permit de discerner ce qu'il considéra être un banc en bois. La teinte de ce banc était d'une couleur marron-violet sombre intense, il pensait à de l'acajou ou de l'amarante, il dégageait une sensation de robustesse incroyable. Il avait l'impression qu'il pouvait s'y asseoir, sans que ce banc ne se dérobe de quelque façon qu'elle soit. Il était d'un seul bloc. Il pouvait en apprécier sa longueur, sa hauteur et sa largeur. Ces trois propriétés dimensionnelles qu'il pouvait déceler visuellement chez ce banc lui paraissaient parfaites, et en totale harmonie avec ce lieu. Sa longueur lui faisait penser qu'il ne pouvait recevoir que deux formes de mêmes dimensions que la sienne, apparemment restée égale par rapport à celle expérimentée depuis longtemps.
En face de ce banc, et lorsqu'il disait en face, c'était précisément en face, il y en avait un autre totalement semblable, tel un reflet dans un miroir. Entre ces deux bancs, était positionnée une table. Le plateau était rectangulaire, légèrement plus petit que la longueur des bancs, et les angles arrondis, de telle courbure qu'il restait une partie droite sur la largeur correspondant à environ deux tiers du petit côté de cette table. Elle paraissait être en pierre. Il fut frappé par sa couleur ténue et brillante, avec la présence de marbrures en dégradé de blanc et de vert. Cette pierre supposée être de la malachite était faite pour devenir ce plateau, et non seulement la plate-forme, mais de part cette impression de perfection, la table entière, puisque le pied d'une section suffisante au maintien du plateau, ainsi que le socle était apparemment de la même ‘’essence’’. L'assemblage parfait, et la description qu'il s'en faisait lui laissât la sensation que cette table était la pierre crée ne pouvant devenir que cet étal, au même titre que le bois généré pour être les bancs. Ces trois objets étaient posés sur une surface ressemblant à s'y méprendre à du sable, mais d'une consistance solide, comme si un liant permettait à ces grains de sable de se maintenir suffisamment serrés entre eux, pour créer un bloc compact, où reposaient la table et les deux bancs, sans en pénétrer cette texture.
Cette surface d'une épaisseur de quelques centimètres, dont les bords biseautés, venaient mourir contre la surface primaire composée apparemment d'herbe rase, tel un gazon anglais, dépassait de moins d'un mètre tout autour des bancs, comme pour en délimiter un chemin, autour de cet ensemble d’objets.
L'installation présentée à ses yeux, lui laissait croire que tous les éléments la composant, était en total harmonie les uns envers les autres, en ce lieu, comme s'il existait un ‘’quelque chose’’ représenté par une infinitésimale sphère rayonnante, positionnée à l'endroit exact délimitant le centre de ce volume, et d'où partaient tous les points et traits lumineux afin d’en définir les contours dimensionnels de l'ensemble, représenté par la longueur, la largeur et la hauteur les plus grandes de cet espace volumique, où, la table et les deux bancs étaient objets de ce volume délimité en tant qu’espace, existant uniquement par ces quatre ‘’quelques choses’’ visibles , à l'instant où ils en étaient perceptibles, de par leur belle représentation, où la quatrième dimension aurait été celle révélée par tous ces ‘’petits grains de sable’’ servant grâce à leurs liaisons, de référentiel à l'existence de cet ensemble. Il sentait une force irrésistible le poussant, comme une invitation à entrer dans cet agencement et s'assoir sur un de ces bancs. Cette ‘’énergie’’, l'entraînât juste devant cette structure, à toucher ses contours imaginaires avec le bout de son index.
Ce qu'il fit, en pensant pouvoir réitérer le coup de la tablette, avec cette espèce de petite certitude que cela ne se reproduira pas. Et effectivement, il n’arriva pas à passer son index au travers de cette ‘’peau’’ invisible, dont il avait imaginé sa présence en tant que protection de cet ensemble, tellement il le voyait beau. Il laissât son doigt posé contre cette barrière invisible, mais suffisamment résistante pour l'empêcher d'entrer. Il levât les yeux, comme pour chercher un autre passage possible ; mais aucun indice entre son doigt et plus haut ne le lui laissât supposer.
Alors il baissât les yeux vers le sol, en laissant son regard suivre cette ligne imaginaire reliant son index au sol. Il remonta jusqu'à l'extrémité de son doigt, et redescendit encore une fois. Cette action visualisée lui permit de confirmer ce qu'il avait pressenti la première fois. Il avait l'impression que le bout de son index se trouvait à l'aplomb du bord de la structure biseautée représentant le sol où étaient les bancs et la table. Il se dit alors : ‘’ Je vais faire le tour afin de vérifier si cet indice est valable pour les quatre côtés’’. Il attendit un instant, pensant, par ce phénomène totalement inconnu qui l'avait déjà propulsé deux fois dans d'autres lieux, et dont il avait commencé à prendre l'habitude, se retrouver instantanément de l'autre côté.
Il n'en fut rien.
Il s'aperçut alors en regardant le bas de son corps, que ses deux pieds, dont il ne considérait plus la présence indispensable suite à l'exercice de cette navigation, étaient bien là, reposant sur le sol herbeux. Alors, il prit la décision de prendre ‘’l'ancienne méthode’’, et de suivre la structure en commençant par sa gauche. Il fit quelques pas, et tourna à 90° sur sa droite à l'angle du sol, il essayât bien entre temps de poser son pied sur la surface de sable, mais celui-ci butât contre la barrière de protection invisible. Il s'arrêta au milieu du deuxième côté, et posât à nouveau son index sur cette ligne verticale imaginaire. Même résultat, cela commençait à l'agacer un peu. Il reprit son périple, en laissant son doigt suivre cette surface jusqu'au troisième côté. Il se dit: ‘’C'est sûrement une vitre très résistance servant à protéger ce magnifique espace obligatoirement utile à quelque chose d'essentiel’’. Malgré qu'il n’ait trouvé aucune anormalité quant à l'extrême propreté de cette ‘’vitre’’, ainsi que l'absence totale d'imperfections aux ‘’angles’’. Malgré cette constatation il persista dans son avancée, jusqu'à se retrouver à l'emplacement du départ, toutefois quelque peu perplexe sur l'impossibilité à pouvoir entrer dans ce lieu, mais-pas totalement résigné.
Il se dit qu'il devait forcément exister une raison à tout cela.
Il resta là, devant la structure visible, dont il n'avait réussi à trouver l'entrée, jusqu'à maintenant.
Il se mît à réfléchir, car apparemment, il avait conservé cette faculté, mais il se devait, s'il désirait comprendre cette ‘’chose connue’’ et en même temps ‘’inconnue’’, de se servir de ses autres outils à sa disposition. Mais avant, il lui fallait les recenser, car il avait un doute quant à leurs disponibilités depuis son changement de lieu.
Il commença par le premier qu'il ait perçu, en arrivant.
- la vue. Oui. Il l'avait considérée comme existante en arrivant
- le toucher. Oui. Même s'il a ressenti ‘’quelque chose’’ d'inconnu à son arrivée, auquel il avait donné le nom de tablette en comparaison à un référentiel qu'il connaissait.
- l'ouïe. Pas de certitude pour l'instant…
Il n'entendait que le ‘’silence’’, hormis la sensation, présente dans sa pensée, lui laissant percevoir de petits acouphènes furtifs, qu'il ne ressentait pas comme une cacophonie, mais plutôt ressemblant à des timbres sonores rythmés par une mélodie, dont la présence était douce et agréable, et en aucune façon, perçue comme néfaste, à autres activités de sa pensée.
Ils étaient comme un fond sonore en ‘’accord’’ avec lui.
Donc ; potentiellement existants.
- L'odorat ! Il ne percevait aucun parfum particulier. C'était comme s'il se trouvait dans une chambre stérile, d'une maison de convalescence, seul, sans fleurs, certainement pour le préserver de toutes émanations.
‘’Odeur’’, se dit-il ! Fleur est un référentiel de l’odorat, il faut que je trouve une fleur ici. Et là, il agitât son regard dans toutes les directions, prit une grande inspiration, ce qu'il n'avait pas encore fait. Il avait tellement pris l'habitude de respirer ‘’ailleurs’’, que cela était devenu un réflexe inconscient chez lui. Cela fonctionnât, il ressentait entrer l’air à l'intérieur de ce corps, c'était bon signe, mais il ne discernait, pour l'instant aucune sensation odorante. Aidé par son regard, scrutant tout, alentour, il se posât tout à coup, sur un parterre, composé, de ‘’ce’’ qu'il pouvait considérer être des fleurs. Il humât plus fortement l'atmosphère environnant. Il avançât en direction de ces ‘’objets’’ posés par terre. En approchant il détectât une ressemblance avec ces fleurs nommées, ‘’Marguerites’’.
Il aimait ces fleurs, il les comparait à un soleil diffusant ses ‘’rayons’’, par l'intermédiaire de pétales blancs, et de plus, leur nom ‘’marguerites’’, avait consonances phonétiques, avec un prénom, dont la possédante avait partagé avec lui, de la plus belle des façons, une des plus merveilleuses ‘’choses’’ de la vie, pendant 9 ans de son espace-temps d'avant, puis elle était partie dans le ‘’sien’’.
En faisant, mentalement l’accord, ces mots s'inscrivirent en lui: ‘’Comment vas-tu ?’’…
A temps
Où es-tu ? Toi que j’ai touché
Furtivement en de tels beaux instants
Reviendras-tu en d’autres temps
Comme je n’ai su te dire
Une autre fois, je le souhaite
Quand bien des fois, j’aimerai
Toutes les fois t’entrevoir
Plus tard tu m’as échappé
Encore une autre fois
Une autre fois te voir
Juste encore une fois d’entrevoir
Et à nouveau te revoir
Même si tu es autre part
Cette part je l’ai tant aimée
Quant aucune fois je ne t’oublierai
Car cet amour une fois partagé
En d’autres fois tu me l’as offert
Sans en attendre d’autre fois
Tel un passé, devenu peut-être
Un autre instant te voir, j’aimerai
Il ressentit à cet instant comme un lien improbable, existant sans consistance particulière avec ce bel être, à côté duquel, il avait partagé de beaux instants attachés à sa précédente réalité. Il continuât dans leur direction, et au bout d'un certain temps, la distance le séparant de ces fleurs s’étant raccourcie, cela lui permit d'en sentir leur parfum. Il se baissât pour humer, plus fortement ce bouquet. Humm, que cette sensation était agréable.
Il les touchât très délicatement de peur de les abîmer. Il voyait leurs belles couleurs, sentait leurs merveilleuses émanations et caressait leur douce texture. Il ressentait une émotion particulière, d'abord parce qu'il était rassuré, il avait à nouveau la certitude d'avoir retrouvé, trois de ses ‘’sens’’, et ensuite, il avait également conservé cette sensation qui consistait, à percevoir le beau de la nature. Il se levât, car il s'était agenouillé devant les fleurs, fit demi-tour, et retourna vers la structure, observée en premier. Rassuré, il avait la certitude d'avoir conservé une partie de l'essentiel. Cela lui rendit un peu d'optimisme pour la suite. Donc l'odorat. Oui !
- Le goût ? Il ne savait pas s'il avait gardé ce sens du ’’goût’’, bon ou pas, ce n'était pas au goût du jour, il voulait juste connaître le ’’goût des autres’’. Il sourit intérieurement, de ce qu'il venait de se dire. Il repensa à un film portant ce titre.
Il lui revint également à l’esprit une petite pensée que lui avait en d’autres temps envoyé sa belle maitresse, la ‘’VIE’’ :
- ‘’La physique théorique trouve ses limites dans la mesure où son renouveau permanent vient de l'impossibilité d'atteindre un état de connaissance parfait et sans faille du réel’’.
De nombreux philosophes, ont mis en garde contre toute croyance que la connaissance humaine des phénomènes peut coïncider avec le ‘’réel’’, s'il existe en tant que compréhension exacte, fiable et inchangée dans le temps et l'espace, avec pour conséquence, que s’intéresser à la physique, c'est comme émettre des théories sur le fonctionnement d'une montre sans jamais pouvoir l'ouvrir.
Il avait toujours été troublé par cette idée, mais pour l’instant, il lui était nécessaire de trouver un ‘’référentiel’’ en phase avec son goût.
Il y avait bien l'herbe, les fleurs, la végétation alentour, mais comme comparatif, c'était un peu loin des substances habituellement ingurgitées. Il y avait aussi, l'eau de la rivière. Mais il se dit, qu’il n'était pas nécessaire d'aller la boire, car elle paraissait tellement pure, qu'elle ne devait pas avoir un goût suffisamment prononcé pour ses besoins du moment. D'ailleurs, en se parlant de boire, il éprouva une petite soif. Il irait après, ce n'était guère urgent pour le moment. Il cherchait quelque chose de consommable disposant d’un goût affirmé. Son regard scrutant toujours alentours, afin de dénicher une nourriture possédant une saveur appréciée. Il vit suspendu à une branche d'un arbre, à une hauteur suffisamment accessible pour sa grandeur, un ‘’quelque chose’’, ressemblant au lieu de vie des abeilles.
Il y a de quoi manger là ! Certainement du miel. De plus, il aimait beaucoup le miel.
Oui, mais les abeilles vont sûrement défendre leur ‘’territoire’’, si je souhaite y entrer, et cela peu importe mes raisons. Il regardait ‘’l’objet’’ suspendu à la branche de l'arbre, en demandant à tous ses sens conservés de lui indiquer s'il pouvait allait chercher ce miel. Il n'apercevait aucune abeille à proximité, n'entendait aucun bruit source d’indication de leur présence. Il attendit encore un peu afin d'avoir plus grande certitude en ce qu'il avait réussi à percevoir, et tout doucement, sans faire de bruit, il s'approchât du garde-manger. Il s'arrêta devant en conservant juste la distance, nécessaire à le toucher, avec sa main. Il détachât quelques alvéoles de l'ensemble, alors les gouttes de miel couleur ‘’or’’, se mirent à couler le long de sa main, il s'en allât rapidement avec son trophée, de peur que les abeilles reviennent maintenant.
Il s'assit contre la barrière invisible, comme si elle pouvait le protéger, par opposition, à ce qu'il pensait qu'elle devait protéger. Il tenait le morceau composé des alvéoles laissant doucement échapper de sa structure le miel, tel un élixir. Un peu de ce liquide avait coulé sur son pouce, il le mît à sa bouche, comme un enfant, afin d'en connaître la saveur…
Il ressentait de délicieux arômes, liés au mélange de toutes ces essences récoltées par ces abeilles, dont elles seules connaissent l'alchimie nécessaire à la fabrication de cette merveille de la nature. Il en savourait toutes les fragrances, lorsqu'il entendit un bruit, ressemblant à celui présent dans sa tête, mais en beaucoup plus fort, il venait de la ‘’maison’’ des abeilles… Il vit un essaim. ‘’Elles’’ rentraient chez elles. À ce moment-là, une image s'inscrivit dans sa pensée. Comment! Elles rentrent toutes en même temps, je n'ai jamais vu cela auparavant dans le lieu où je vivais! Sauf chez certains résidents de cet endroit d’avant, quand sonnait l’heure d’arrêter le travail’, où dans ces instants je parvenais, plus que par ailleurs, à déceler ce lieu de résidences tel une localité grégaire pour et par laquelle la possible attraction devenait trop grégaire, et particulièrement contraignante pour moi… Et peut-être pour autres vivants en ces espaces citadins trop confinés où la forme de liberté était devenue trop proche de celle d’une stature disloquée.
Il se retourna, dos à ‘’elles’’ par peur, qu'elles comprennent qu’il était le responsable de cet outrage. Il tourna sa tête, en laissant cacher cette préparation dérobée, afin de constater leurs réactions. Certaines étaient en train de reconstruire, la partie manquante de leur habitat, pendant que d'autres tournaient autour, comme pour surveiller que rien d'autre ne viendrait endommager leur lieu de vie. Il se retourna complètement, sans plus cacher, cette partie de la construction leur servant de lieu de vie comme pour leurs signifier, qu'une seule petite partie de ce qu'elles savent créer, lui suffisait pour percevoir s'il était encore possesseur de ce goût, et en même temps, il aurait voulu les remercier, car grâce à elles, il savait aussi qu’il possédait encore l’ouïe !
Il avait entendu leur retour.
Il se dirigeât vers la rivière, finit le miel, mît les alvéoles vides sous un arbuste, bût un peu d’eau puis retourna vers la structure dont il ne savait presque rien, avec la joie d'avoir retrouvé ses cinq sens, et regardant ses jambes en mouvement, ses bras, et tout ce qu'il pouvait voir de son corps, sans miroir. Il marchait lentement tout en regardant ses pieds, et toutes ces choses proches, par anticipation, du pas suivant qu'il allait forcément faire.
Il était un peu plus serein.
En arrivant à proximité de l'autre endroit, il releva la tête et s'arrêta ‘’net’’, comme si une main invisible l'avait stoppé.
Il la regardât, les yeux écarquillés. Elle était là, devant la structure où il n'avait réussi à entrer. Et, à cet instant, il voulut se pincer, il pensait être en plein rêve, mais il ne pût le faire. Ses doigts ne lui répondaient plus. Alors il regardât la ‘’forme’’ en face de lui....... ; il s'aperçut qu'il était comme ‘’elle’’. Ils avaient même apparence. Elle lui paraissait ni grande, ni petite, elle devait faire environ 1m65, ce n'était de toutes façons, pas un jugement source de quoi qu'il soit, il se souvenait d'une citation: ‘’La bonne taille, c'est lorsque les pieds touchent par terre’’. Ses cheveux blonds très clairs, presque blanc, étaient coupés assez court, d'une longueur leurs laissant juste la possibilité d'effleurer le bas de sa nuque, avec une frange, venant presque toucher ses yeux ! Ils reflétaient parfaitement la lumière. Son visage était fin, et ses traits, laissaient entrevoir un beau morphisme, malgré certains petits ‘’signes’’ presque invisibles autour de ses yeux et de ses lèvres, laissant envisager, en pointillés qu'il n'en avait pas toujours été ainsi.
J'aimais ce visage, il semblait vouloir raconter une histoire où tous les beaux moments voudraient effacer toutes traces de ceux qui l'avaient été moins. Je continuais à la détailler, pensant que si j’agissais de cette façon, cela allait lui paraître indécent, mais je continuais malgré cette pensée, je venais d'accrocher son regard, en me rapprochant d’elle. ‘’Elle’’ avait de beaux yeux, bien dessinés, d'une couleur bleu-vert, assez claire. J’aimais ces yeux, ils absorbaient la lumière, mais ne rendaient parfois brièvement qu'un faible éclat, comme la flamme vacillante d'une bougie, voulant à tout prix résister au petit souffle de vent, qui souhaitait l'éteindre, alors que cette clarté désirait encore illuminée, quelques endroits sombres, telle une onde dont la fréquence haute ne pouvait se ressentir que lorsque son éclat devenait visible, sans pouvoir en déterminer la période la plus basse, avec la présence à cet instant, de cette plus faible lueur qui ne devait être qu'une représentation de son moment.
Cette sensation s'ancrât en moi.
Et là comme pour couper court à cette inquisition virtuelle, qu'elle ne devait pas souhaiter, elle me dit:
- Bonjour, vous attendez quelqu'un ?
- Bonjour ! Non, pas vraiment, le terme exact serait plutôt, j'attends ‘’quelque chose’’ en m'empressant de dire: ‘’Je ne dis pas cela pour vous ; vous n'êtes pas quelque chose’’.
- Je vous remercie de me le préciser, mais je le pensais déjà, je me connais un peu. En esquissant un petit sourire, qu'il trouvât malicieux.
Elle avait une voix pas forcément douce, mais chaude, et, accordant bien le timbre, le rythme et, la mélodie, cela donnait une belle sonorité, qu'une oreille comme la mienne désirait entendre, et cela agrémentait mon souhait d’engager une conversation, afin de mieux connaître cette belle inconnue.
- Excusez-moi, je ne souhaitais en aucune façon vous laissez penser autre chose. Un peu gêner par ce qu'elle aurait pu spéculer d'autre.
- Je me doute, vous n'avez pas l'air d'un goujat, comme si elle répondait à ma gêne. Mais vous savez, on peut se tromper.
- Oui, c'est vrai !
- Bon, alors vous attendez quelque chose ? Le déluge ?
Avec ce petit rire malicieux déjà entrevu dans son sourire.
- Non, je viens d'arriver ici.
- Ah ! Prononçât-elle.
Deux lettres lui laissant imaginer: ‘’Eh bien, mon gaillard, tu n'es pas sorti de l'auberge’’.
- Vous êtes là depuis longtemps, devant chez moi ?
- ‘’Ho pardon, je ne savais pas, je suis vraiment désolé’’. Heureusement qu'elle n'était pas venue plus tôt. ‘’Je ne pensais pas que cette magnifique table et ces deux bancs tout autant beaux étaient à vous. Je n'aurais imaginé quelqu'un implantant ses objets sans barrière autour’’.
Je ne lui dis évidemment pas que je m’étais évertué à la franchir.
- Ne vous inquiétez pas, c'est toujours comme ça, mais mes objets, comme vous dites ne risquent rien. Je ne vous en veux pas pour le temps passé devant chez moi, car je ne sais de combien il était, et ensuite, vous m'avez dit, que vous veniez d'arriver, donc pour l'instant, n'ayant ressenti aucune mauvaise volonté de votre part, je ne peux que vous faire une petite confiance. Et puis ici, rares sont les gens, faisant preuve de néfastes égards.
Oh, cette belle femme est d'une grande logique. Mais je me dis aussi: ‘’Du lieu d’où je viens, cette logique n'est pas forcément synonyme de bonne résolution’’.
- Je vous remercie infiniment pour cette petite confiance que vous m'accordez, je vais donc, m'éloigner de ce bel endroit, afin de ne pas vous importunez plus.
- Ho non, je ne peux vous laissez suggérer me déranger. D'ailleurs ici personne n'embête personne sans accord mutuel, me répondit-elle, avec un rire franc me laissant entrevoir une certaine sincérité dans ses propos. Je reviens de faire quelques courses, entrer donc vous asseoir un moment sur un de ces bancs dont vous semblez en apprécier l’assise. De plus si vous venez d'arriver en ce lieu, il faudrait, je pense, vous en racontez un peu plus, si vous le désirez. J'ai toujours eu la sensation que de conter et se faire raconter des histoires, grâce à la parole dite ou, et écrite, afin d'exprimer tout ce que nous ressentons, pensons et croyons sincèrement, nous aidait à grandir.
J’eus la sensation, que l'expression de son aspiration était vraie.
De toute façon, je ne pouvais que la croire, car elle avait consonances avec la mienne, de par ses mots dits. Je la suivis en lui répondant:
- ‘’Oh oui, avec joie, j'aime beaucoup vos mots en tant qu'expression de votre pensée’’.
Et mon désir de savoir, de connaitre et de ressentir plus que ce que je venais déjà de percevoir était trop grand, aucun choix autre ne s'imposa a moi. Mon seul désir était de la suivre. Et de plus, j’aimais beaucoup son physique, mais cela, je ne lui dis pas.
- ‘’Bien ! Accompagnez-moi’’ ; avec une lueur dans le regard me laissant entrevoir le temps d'une seconde qu'elle voulait exprimer: ‘’Mais, qu'est-ce qu'il me raconte, il aurait pu tout aussi bien me dire, ce que vous m'avez dit m'a plu’’ ! Et en même temps, ‘’son bien’’, me laissait l’impression que mes mots, lui plaisaient. D'ailleurs elle-même avait déjà employé une certaine tournure de phrases dont j’en appréciais l’esprit.
- Et là, je posai la question: ‘’Mais comment allez-vous faire pour rentrer chez vous ? ‘’…
Oups, me dis-je, avant même de finir ma question.
Elle éclata d'un rire franc et joyeux, ce qui me rassura quelque peu.
- Ah, vous avez essayé d’entrer chez moi !?...
- Heu..., non.
- N'ayez pas de gêne pour cela, vous ne saviez pas qu'ici, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, aucun ‘’étant’’ (i.e. existant organique pensant de type mammifère bipède…), ne peut entrer dans la ‘’dimension’’ de l'autre, et inversement, sans au moins un accord mutuel. C'est pour cela que vous n'avez réussi à entrer dans ma maison.
J’avais bien entendu ses paroles, les avais comprises, mais, je crû cela totalement irréel et irréaliste en tant que concept. Ma pensée fut à cet instant envahie de milliers d'idées, je ne pouvais les trier, les analyser, surtout pas les comprendre, la seule chose entrevue ; si cela existait, d’où je venais, nombre de maux seraient inexistants. Bon d'accord, cela amènerait certainement d'autres paradoxes. Mais la non possible invasion de son espace proche autour d'elle, par notion de dimension accessible, sans quelques covalences, ce serait pas mal ! Je repensais à ces instants que j’avais déjà vécus en d'autres endroits où certains éléments déraisonnables avaient envahi, accompagnés de quelques autres dérangements favorables à l'éloignement d'une ‘’petite harmonie’’ existante avant leurs venues, en ses espaces, où la joie avait manifesté sa présence jusqu'à l'arrivée de ces émeutes perturbatrices. J’avais toujours essayé de faire revenir cette copine du bonheur existante de sa présence, bien souvent sans grand succès, mais toujours avec grandes difficultés, à tel point que je pouvais parfois apercevoir tous ces mauvais ressentiments, sources du contraire ‘’d'elle’’, combattus le moins souvent possible avec ces actes de violence que je détestais tant, car je savais que ceux-ci étaient toujours accompagnés de ‘’fantômes’’ dont la fâcheuse particularité était d'apparaître physiquement, sous la forme de malheureux animaux errants tristement à la recherche d'une petite once de beauté, dont la trace derrière eux, laisser invisible par inattention, ne leurs donnait plus faculté à bons sentiments, alors qu'il leurs suffisait parfois de tourner la tête, pour avoir la vision de son ‘’essence’’, à côté des pas effectués tout le long du parcours que la VIE dessine, malgré qu'elle nous fasse quelquefois trébucher, peut être juste pour nous dire: ‘’Attention’’.
Je me ressaisi en lui disant: ‘’Excusez-moi, je viens de penser à quelque chose et j’ai eu un petit choc’’.
- Rassurez-vous, cela fait toujours çà la première fois, hihihi iii... Accompagnez moi, et pour l'instant arrêter de penser, je vous ai déjà entendu cogiter ! En accentuant la belle sonorité de son rire.
‘’Vous vous sentirez mieux’’.
De par ses mots, même si je n'avais pas tout saisi de son rire, je lui fis tout à coup entièrement confiance. J’allai me laisser guider par cette ‘’ange’’. Je ne trouvais pas d'autres mots pour la qualifier, tout en ayant une dernière pensée à l'esprit en repensant à la tablette.
Je pense que c'est à partir de cet instant que je lui fis une telle confiance, car les écrits sur la tablette étaient en phase avec tous ces moments passés depuis mon arrivée en cet endroit.
Elle me précédât, en me demandant de lui tenir la main, sinon je ne réussirai à entrer seul.
Et ensemble, sans l'aide, d'une quelconque clé, nous franchîmes sans difficulté, la frontière invisible, comme ma main avait traversé celle de la tablette. Et là je vis ce qui n’était visualisable de l’extérieur…
- Assoyez-vous sur un de ces bancs, ils sont robustes, je vais ranger les courses, et je reviens. Voulez-vous un verre d'eau ? Ici, elle est bonne, elle n'a aucun goût lié à un quelconque autre produit, autre qu'elle-même.
- Je veux bien, merci beaucoup pour votre accueil.
Je m'asseyais sur le banc situé à ma gauche en me glissant entre la table et l'assise de la banquette. Je n'eus même pas besoin de me tortiller pour trouver ma place, je me senti immédiatement bien. Je posai mes deux avant-bras sur le bord de la table en croisant les doigts. Et à ce moment, je tournai mon regard vers la gauche afin d'apercevoir la pièce où elle était entrée. Cet endroit me paraissait être la cuisine. Elle était parfaitement éclairée par la lumière extérieure, et le peu que je réussissais à percevoir de son lieu de vie me plaisait.
Ma tête, se tourna en direction du dessus de la table. Elle était encore plus magnifique de près, je posais ma main dessus, comme pour la caresser, en me disant : ‘’J'espère qu'elle ne va pas faire comme la tablette’’. Et là, en faisant glisser ma paume, j’aperçu une inscription sur le plateau. Elle était finement gravée dans la pierre. C'était bien de la malachite. Les gravures des lettres étaient peu profondes, à peine visibles, heureusement le lieu baignait dans la lumière du jour.
Le titre était: ‘’Les quatre accords Toltèques’’.
Je connaissais ce texte et je me mis à le relire, je ne l'avais jamais fait sur ce type de support.
Alors que je commençai cette lecture, elle revint vers moi avec deux grands verres d'eau.
Elle avait des jambes magnifiques.
Elle s'assit en face de moi, sur le banc resté libre et posa un verre proche de chacun de nous.
- Vous étiez en train de lire les mots gravés sur la table ?
- Oui, je connais cette impression textuelle, et je la trouve d'une logique extraordinairement magnifique, mais très difficile à appliquer, surtout du lieu d'où je viens. Je pense que cette difficulté provient des contraintes existantes dans cet endroit, où j'ai vécu quelques temps, et dont celles-ci sont trop souvent nées de la source de l'incompréhension, liée à une certaine ‘’impossibilité’’ d'avoir une réponse teintée des couleurs de la certitude, par la faculté qu'a la pensée à se poser certaines questions ‘’existentielles’’, sur soi-même et le monde environnant…
- Peut-être, me dit-elle, en réponse.......
Ne pensez pas que je n'ai aucun avis à ce sujet, mais je crois qu'il est trop tôt pour que nous en discutions.
- Vous avez peut-être raison ........
Elle eut un petit sourire, et me dit:
- Je suis heureuse que vous vous soyez arrêté devant chez moi: ‘’Einomhra’’.
- Vous connaissez mon nom !?...
- Oui, et j'aime ce prénom, mais s'il te plaît ! Elle venait de me tutoyer. Je vais te raconter une histoire, je te demande une seule chose, c'est de la garder précieusement en toi, comme un trésor, lorsque tu partiras de ce lieu...
- Puis-je, vous poser une question ? Vous émettez une telle beauté !
J'aimerais connaître votre secret.
Ah, ça y est, tu commences à ‘’draguer’’. Pensai-je.
- Oui, bien sûr, et je ne suis plus totalement une ‘’inconnue’’ pour toi, maintenant ?
Yes, ça marche. ‘’Espèce de prétentieux’’. Me dis-je à nouveau.
- C'est vrai. Mais afin d'espérer vous connaître un peu mieux, j'aimerai vous demandez quelque chose, avant que vous ne commenciez à raconter.
Je ne vous interromprai plus après.
- Je t'écoute, et tu peux me tutoyer.
- Merci beaucoup. Comment connais-tu mon prénom, et puis-je entendre le tien ? S'il te plaît.
- Ca fait deux questions! Hi hihihi, mais fais-moi confiance, aucune des deux n'a d’importance.
Et là, je m'abstenus de rétorquer quelque son qu'il puisse être, j'étais prêt à écouter tout ce qu'elle voudra bien me dire.
- Ta venue dans ton lieu d'avant, était le résultat de la rencontre d’un et, d’une inconnue. Ces deux inconnus avaient chacun, en ‘’eux’’, en ‘’elle’’ et en ‘’lui’’…
J’avais entrevu, par ces quelques mots prononcés, le beau pouvoir de la vie, dans l'expression de ses signes émis par ces mots entendus.
Des vérités, qu'ils pensaient être des certitudes. Il est vrai, qu'ils en possédaient quelques-unes, cela leurs permettait d'être en accord. Mais, ces quelques vérités communes leurs autorisaient juste à composer quelques notes de musique. Ils pensaient qu'ils allaient pouvoir, avec ce bagage, écrire une petite mélodie à eux, et pouvoir la faire partager à ‘’autres’’, au nom de leur propre rêve implanté, comme une graine dans la plus intime partie de leurs consciences. Mais, il y avait des notes, qui leurs étaient inconnues, qu'ils maîtrisaient mal, ou n'avaient pas découvertes, et pourtant ces notes faisaient partie de ce ‘’langage’’ nécessaire à la composition de la belle musique. Avec ces quelques accords, qu'ils étaient sûrs d'avoir en commun, ils ont décidé de rythmer les timbres, afin de créer leur mélodie. Et cette mélodie qu'ils ont mis tant de cœur à concevoir, à l'aide de leurs ‘’outils’’, qu'ils connaissaient, et dont ils ‘’maîtrisaient’’ leurs utilisations, leurs permirent de croire, que leur mélodie, était d'une telle beauté, qu'ils pouvaient la montrer à ‘’autres’’. Mais, ils ne savaient pas, que quelques autres, ne la percevraient pas de la même oreille qu'eux, et même, si certains ‘’autres’’, étaient en accord avec leur composition, ce seul nombre en désaccord, attisât, un petit sentiment de déception. Malgré cette piteuse amertume, ils se dirent, qu'il y avait certainement une, ou plusieurs notes inconnues dans leur partition. Alors ils se sont remis au travail, afin de trouver cet(te) ‘’Inconnu(e)’’. Leur désir de toucher ce rêve était tellement grand qu'il avait attisé leur croyance. Ils pensaient, pour arriver à toucher du doigt la beauté, en tant que notion de celle-ci, par la vision de l'accord parfait, il leurs fallait absolument trouver cette belle inconnue…Elle existait forcément, puisqu'ils avaient déjà entrevue sa présence, en tant que lien ‘’sûr’’, entre la note ‘’E’’ et la note ‘’T’’, servant à former le ‘’EST’’. Ils se remirent donc, tous les deux au travail, au nom de l'amour de leur art.
Un jour, je te ferai rencontrer cette extraordinaire inconnue, son prénom est ‘’Harmonie’’. Elle te racontera, la suite de cette histoire, afin que tu puisses découvrir toutes ces notes inconnues manquantes, et ‘’Elle’’ t'aidera à les accorder pour que tu puisses peut être en faire une symphonie, pour le plus grand plaisir de son ‘’amie’’ dont tu connais le prénom et le nom.
C'est le même !
- Ah, oui, Je l’ai déjà perçue brièvement quelques fois, c’est elle qui unit tous les corps grâce à son pouvoir d’attraction, en ses forces fortes et faibles. Mais elle doit avoir la bougeotte, car elle disparait assez souvent, pour aller, je ne sais où, et pourtant jamais très loin.
- Oui ! Elle part de temps en temps, pour écouter les murmures de l’univers, et revient sur terre avec dans ses bagages les notes principales, un, deux ; trois et quatre, cinq et six, afin de diffuser sa belle mélodie, pour le bien être de son amie, la ‘’Vie’’. Et là, parfois, apparait leur copain le bon ‘’Temps’’, alors tous ensemble, ils peuvent percevoir toutes les merveilleuses couleurs… ; résidentes du lieu où ils se sont rejoints, accompagnés par quelques sons enchanteurs, la période qui leurs est impartie.
Mais avant de partir, peux-tu m’expliquer, ce que tu as commencé à me dire tout à l’heure concernant les inscriptions gravées sur la table ?
- D’accord, je vais essayer de t’expliquer brièvement les raisons par et pour lesquelles, je trouve à ces écrits sur la tablette une ; si merveilleuse et extraordinaire logique, alors que cette dernière ne l’est ; dans les dimensions existentialiste et matérialiste, pas souvent…
Je crois que nous sommes dotés à la venue dans notre monde de trois sens essentiels en la vue, l’ouïe et l’odorat, mais notre conscient nous raconte qu’avec le temps, nous ne percevrons plus guère de grandes et belles choses. Notre odorat, ne nous permet pas de capter toutes ces senteurs éloignées de plus que ses possibilités, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, afin de compenser notre vue et notre ouïe, mais fort de ses trois sens en tant que parties de ces biens que possède notre corps, nous ne voyons bien souvent, pas plus loin que le bout de notre nez. Ils nous restent bien deux autres sens, en le toucher et le goût, mais ces deux- là, ne sont que des sens de proximité, et nous sommes inconscients de cela, sauf à penser qu’ils sont là pour commencer à nous faire ressentir les effets sensiblement touchables des espaces touchant, car ces deux dernières facultés dont nous sommes possesseurs sont présentes depuis le début dans la ‘’matrice’’, et nous avons dû certainement nous en servir avant les autres, l’ouïe étant le sens commun, d’avant et d’après. Et malgré ces cinq merveilleux sens dont nous sommes dotés, nous ne voyons pas très clair, nous n’arrivons pas à sentir d’où viennent les parfums, nous percevons mal le goût d’autres, nous entendons ce que nous voulons, et nous cassons trop souvent ce que nous touchons, et enfin le 6ème que nous devrions utiliser le plus dans, par et avec les belles pensées, sources de beaux actes, nous l’avons généralement enfermé, je ne sais où. Mais cela, est une autre histoire que je te murmurerai à l’oreille, afin que tu puisses peut être percevoir toutes ces belles couleurs du ‘’couchant’’, au nom du bon goût, doux ou corsé de la nature, en toutes ses expressions nous permettant de ressentir à chaque ‘’levant’’, le beau chant et la fabuleuse image de la VIE dans le Monde Naturel du VIVANT.
Puis je vous embrassez ?...
Charmante dame dont je ne connais point le prénom.
- Oui, Einomhra, merci pour ta petite réponse, hihihi i. Allez files, je crois que tu souhaites parler à Harmonie. A bientôt j’espère, en espérant que tu trouves quelques-uns de ses espaces de jeux, très attachants.
- Merci à toi belle inconnue. A+, si tu le désires.
- Oooh, je pense que nous nous reverrons bientôt, me dit-elle avec un grand éclat de rire.
À cet instant, alors qu'il entendait les derniers mots de cette histoire rêvée, il ouvrit les yeux.
Il était dans son lit.
Il y restât un long moment, ce songe qu'il venait de faire, s'était gravé comme un ‘’quelque chose’’ dans sa conscience, et à partir de cet instant il se devait de trouver le lieu où résidait, Harmonie...
M.A – LA CLE DU TEMPS DES MURMURES
NOUS NOUS SOUVIENDRONS
Nous nous souviendrons, longtemps, de vos leçons formatées aux experts tordus.
Celles, maudites ; mandatées, cyniquement, à l’usure des desseins parfumées aux couleurs solidaires,
Doctes fournis aux mains travailleuses,
Détournées par l’ombre brune ;
Désaffectées de l’oiseau pluvier.
Fragrances laissées aux abords des rives désenchantées,
Où l’eau s’évapore dans l’azur vicié.
N’avouerez-vous, jamais, qu’il ne saurait exister écosystèmes équilibrés sans reconnaissance de ce qui sépara la lumière des fiers(es) rebelles de la servitude des mornes aptitudes… ???
Démons sombres, un visage, soudain, rit dans les bouffées des flammes cernâtes,
Le cercle des syncrétismes vaporisés aux arômes cauchemardesques…
Nous nous souviendrons, longtemps, de ce qui ne fit qu’odorantes espérances palpées par les courrais de lèches vitrines… ; encensées des vitraux de l’obscurantisme…
Date de dernière mise à jour : 30/07/2019
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