R;BARRE
RAYMOND BARRE : 7 MILLIONS D’EUROS PLACE SUR UN COMPTE HELVETE.
Quelles pouvaient être les raisons et causes qui ont induit cet homme politique, plutôt classé au centre-droit, devenu ministre du Commerce extérieur, Maire de Lyon pendant plusieurs année et économiste, à placer ces devises sur un compte en suisse…
Lui qui traduisit, en 1953, l'ouvrage du libéral Friedrich Hayek paru l'année précédente : Scientisme et sciences sociales, Essai sur le mauvais usage de la raison.
Argent des anciennes caisses secrètes de l’Etat ?
Sommes reçues de transactions avec personnages peu recommandables ?
Héritage provenant de ses parents, grands-parents ?
Le Parquet National Financier (PNF) apportera, peut-être, quelques réponses rationnelles, en phase avec ce personnage public précisant : ‘’la confiance est une valeur importante.’’
Confronté à la hausse du chômage et de l'inflation relevant de la crise économique mondiale, il mène, en tant que ministre du Commerce extérieur, à partir de 1976, une politique d'austérité économique, plus couramment nommée par les économistes comme celle de « la rigueur ». Bien que surnommé à l'époque le meilleur économiste de France, il ne parvient à juguler ni le premier, ni la seconde à l'instar de ce qui se passera dans tous les pays européens à l'exception de la Grande-Bretagne de Margaret Thatcher. Son plan de restructuration de la sidérurgie en 1979, consistant à quasi-nationaliser les usines concernées, va permettre de sauvegarder une industrie sidérurgique en France qui donnera plus tard naissance au groupe Arcelor. Bien sûr, ce plan ne se fera pas sans la suppression de plusieurs dizaines de milliers d'emplois, et les violents mouvements de protestations qui en découlent.
[…] Quelques notions de « sciences économiques, sociales et monétaires » …
Si la monnaie ne possède aucune utilité intrinsèque, pourquoi les agents l'acceptent-ils ?
S'ils ne l'acceptent qu'en fonction de l'acceptation des autres, où trouvent-ils la certitude de cette acceptation généralisée ?
Ou, pour le dire autrement, quelle est la nature de l'obligation, des droits et des devoirs qui contraint les autres échangistes à céder leurs marchandises contre ce signe sans valeur intrinsèque ?
C'est là la question essentielle pour qui s'intéresse à l'origine de la monnaie moderne, ou fiat monnaie. Dans la mesure où elle s'identifie à un droit indifférencié sur l'ensemble des marchandises détenues par tous les échangistes, la monnaie suppose à un accord généralisé, ou tout au moins des liens d’intérêts entre les sociétaires et agents économiques en tant que membres d’une doctrine polico-philosophico-financière…
C'est ce que soulignent maints auteurs lorsqu'ils analysent l'acceptation monétaire comme résultant de l'action de certaines formes sociales, comme la confiance, l'habitude ou la foi, dont la spécificité réside précisément dans le fait que s'y trouve cristallisé le : « Consentement universel des hommes ».
R. Barre insistait sur la notion de CONFIANCE, « inséparable de la notion de communauté de paiement ».
F. Simiand ; souligne que « toute monnaie implique une croyance et une foi sociale ».
F. Von Wieser met l'accent sur la notion « d’habitude » qu'on trouve à la base de « l'acceptation massive» de la monnaie.
Et si elle devient pour le pourcentage d’une population, un moyen de paiement ne permettant plus qu’une faible accession aux biens et services essentiels à cette même population, alors les ressentiments envers l’argent deviennent sujets à manque de confiance, au même titre que la capacité des flux monétaires à engendrer quelques justes et équitables accords sociaux-économico-culturels, dans le système du travail, de l’emploi et des échanges commerciaux nationaux et internationaux, où le risque sera assurément de générer des révoltes sociales, la lutte des classes et les conflits géo-politico-économiques…Etc…
La « science » économique est un discours dogmatique dont l’usage est d’être invoqué par les financiers. Dans leurs conversations avec les politiques, ils l’invoquent essentiellement pour faire taire un contradicteur éventuel. La science économique est fondée sur des postulats : i.e. des hypothèses que nul ne songe à comprendre et en aucune façon à tester les rapports de forces existants au sein de l’économie REELLE, sauf, pour des incultes et ignorants(es) à être, sans analyse pluridisciplinaire, en accord avec les initiés(es) de la SHERE FINANCIERE ou, en cas de refus de leurs théories en thésaurisation, à être évincé. Il faut souligner les liens étroits existants entre, POLITIQUES, ECONOMISTES & FINANCIERS.
Le prix Nobel d’économie fut créé par la volonté d’économistes ultra-libéraux contre les thèses de la société du Mont-Pèlerin, avec pour particularité commune à ces deux thésaurisations, en celle d’avoir oublié – volontairement – que la science économique est en aucun cas NEUTRE et APOLITIQUE.
Le petit-fils Alfred Nobel dénonça en 2001, cette contrefaçon concernant la création du prix d’économie, estimant que ‘’la banque royale de Suède avait déposé son œuf dans le nid d’un autre oiseau’’.
La société du Mont-Pèlerin fut créée en 1947 grâce au soutien du patronat suisse ; son objectif affirmé était de contrer l’influence des travaux de Keynes, et de prôner vigoureusement le laisser faire en matière d’économie. L’école de Chicago foyer intellectuel de l’ultralibéralisme – comme Friedrich Hayek et Milton Friedman – s’est illustrée en particulier par son soutien militant au régime d’Augusto PINOCHET durant la dictature militaire au Chili.
La science économique postule une juxtaposition d’individus RATIONNELS, appelé : ‘’homo œconomicus’’, qui visent donc à maximiser leur utilité individuelle par des choix souscrivant aux Droits et Devoirs dans une société respectueuse de la préservation du bien commun, ainsi que des dignités de chacun et chacune, refusant d’induire sciemment toute forme d’ostracisme pour des valeurs individuelles en thésaurisation inique de Groupes, Gouvernances et Etats en gestion de pouvoirs captieux au nom d’intérêts impérieux…
MESDAMES et MESSIEURS les GESTIONNAIRES des FINANCES de l’Etat et autres GOUVERNANCES de TOUT ORDRE POLITIQUE, je tiens à préciser, que ce TYPE de PRATIQUES à un DETERMINANT précis. Cela se nomme : SYSTEME DE GHETTOISATION FRAPPE AU SCEAU affilié à une forme D’EUGENISME POLITICO-IDENTITO-SOCIO-ECONOMIQUE … ; par CULTURE d’USURIERS en ECONOMIE – FIDUCIAIRE FALLACIEUSE…
LA REFLEXION ET LA COURTISANERIE DE CAVES
Dans tous systèmes sociétaux à organisation ‘’humaines’’, pouvant être déterminés et affiliés à une zone géographie, telle une nation ou une communauté d’états, i.e. : l’Union Européenne ; trois domaines se doivent irrémédiablement, d’être pris en compte de valeur ajoutée, à cette même communauté (collectivité) de biens et services.
Ils en sont, dans et par leur analyse commune, les potentielles meilleures graines des plants nouveaux, à substituer aux anciennes accumulations.
- LA FISCALITE
- L’ORGANISATION DES TERRITOIRES
- LA SECURITE
Et temps que les élites politiques cupides, femmes et hommes avides de pouvoir narcissique n’auront pas admis que les trois thèmes désignés plus haut ne peuvent en aucun cas être dissociés ; pour la simple devise que ces trois-là, sont le fondement de tout… L’évolution des sociétés sera stérile. Et particulière pour la vision d’un possible ‘’vivre ensemble’’…
Ils sont pourtant inextricablement liés les uns aux autres. Dans l’espace socio-économico-culturel.
Malheureusement, pour le moment, je ne vois aucun corpus politique français, voire européen, en mesure d’être en ‘’liberté’’ suffisante pour tirer un seul fil du maillage [Fiscalité – Sécurité – Territoires].
Ont-ils peur de détricoter, en primauté, la fiscalité, que celle-ci soit européenne ou nationale ?
Ou préfèrent-ils axer majoritairement leurs prosélytismes politiques sur la cause sécuritaire, afin de préserver leur propre zone de confort ; de classes supérieures… ???
Se fichant de celles de leurs congénères, en déclassement social-économique… ???
Dès lors que ces objets sociaux échangeables sont présents, accessibles dans leur utile nécessité et perçus en tant que bien(s) et services communautaires, l'acceptation de la monnaie ne pose plus aucun problème. Leur seule présence conduit chaque agent à accepter la monnaie. Comme tous les agents agissent de même, les croyances qui ont permis ce choix se trouvent validées ; l'acceptation généralisée qu'elle présupposait se réalise effectivement.
Le sens commun voit dans ces croyances et dans les comportements qu'elles produisent une suspension des facultés critiques individuelles. L'adhésion à la règle monétaire qui s'y manifeste, que ce soit sous la forme de l'habitude, de la confiance ou de la foi, procède plus d'un assujettissement mécanique que d'un calcul raisonné. La stratégie holiste ne consiste pas à reprendre à son compte cette analyse, mais pourvoir, dans cette éclipse temporaire de la raison, à l'effet d'une puissance sociale, autonomisée par rapport aux volontés individuelles en leur imposant ses finalités propres « La collectivité elle-même en tant qu'entité autonome ».
En effet, aux yeux de la conception holiste, la communauté ne se résume pas à la simple agrégation statistique et inflationniste des comportements individuels ; elle est dotée d'une identité spécifique qui commande aux sujets privés. C'est par son action que s'impose la primauté des finalités collectives, parfois sans valorisation individuelle intrinsèque, en termes d’échanges monétaires. Ce type d'approche a principalement été utilisé pour rendre compte de la manière dont les sociétés traditionnelles appréhendent l'ordre collectif. Celui-ci y est conçu comme fondé en un lointain passé religieux, dans une tradition immémoriale qui échappe aux actes individuels et s'impose à eux. La société s'institue en établissant une coupure absolue entre le temps des origines et les possibilités humaines présentes.
Par conséquent ce mythe soustrait ses règles de fonctionnement à la critique des hommes, et par là même à l’histoire de l’humanité, à la philosophie & l’épistémologie des amphitryons, la culture, la psychologie, la sémantique, la sémiologie, la politique et les autres concepts communautaires édités dans tout langage affilié à la sociologie anthropologique de l’être-humain ‘’conscient’’.
M.A
BRÛLER LE MAQUIS FISCAL, ETABLIR UNE ASSISE HOMOGENE ET LOYAL
On ne connait pas de gouvernement qui ait établi un système fiscal neuf et complet.
Les sauts de législation sont rares.
L’impôt sur le revenu est centenaire, la taxe à la valeur ajoutée à soixante ans.
Leur existence résulte d’une obstination individuelle rencontrant une circonstance favorable au succès. Le pouvoir, habituellement, procède plutôt par tâtonnements et ajustements laborieux. L’instauration, la disparition, la restauration de l’impôt de solidarité sur la fortune fut un spécimen de cette manière de faire. Le projet d’instauration d’une retenue à la source, qui est une modalité, profondément perturbatrice et rénovatrice, mais pas, pour autant, une réforme, relève de la même catégorie. Les démarches les plus boiteuses s’appuient sur une pointe de dogmatisme. Elles trahissent l’absence ou la dissimulation d’une pensée cohérente. Or toute intention d’innovation, si elle ne transcrit pas une doctrine annoncée, expliquée, plausible, est, à priori, objet de rejet par l’opinion. D’un point de vue économique, la réforme fiscale est une nécessité. L’insistance théorique de quelques économistes fera, tôt ou tard, une percée. Si elle ne passe pas par les voies politiques, poussée par la crainte d’une jacquerie, c’est en franchissant les écluses technocratiques, pilotée par des groupes de pression, que la réforme tombera, tôt ou tard, dans le débat parlementaire. D’un point de vue social, la nécessité d’un bouleversement fiscal est augmentée par ce que l’on sait du sentiment public, étouffé mais bouillant.
Sous l’angle politique, la certitude de bouleversements à venir, inattendus ou plus profond que prévu, la difficulté technique, l’intrication des systèmes – fiscal, parafiscal, social, national et territorial – désespèrent l’initiative. A supposer qu’on doive avancer par degrés successifs, encore faudrait-il aller vers un but qui soit défini. Les déperditions et dégradations sont le lot de ce genre de processus, et débouchent sur des incohérences.
L’innovation fiscale trouve ses justifications dans la conjoncture, et ses racines dans la morale ou le dogme. Elle veut inciter des comportements économiques, ou au contraire les dissuader ou les sanctionner. Dogmatique, elle risque de méconnaitre sa fonction : nourrir les besoins de financement de la collectivité publique. Pragmatique, elle se livre au hasard des émotions. Les conditions qu’elle crée doivent être utiles et acceptables. L’impôt est fait pour le bien de la communauté, pas pour son accablement. Il doit pouvoir être voté. Son produit doit être supérieur au coût de son recouvrement ; évidence souvent oubliée. Trop d’impôt tue l’impôt, et arrête l’économie.
Ces principes sont peu controversés, mais beaucoup sont ignorés ou transgressés.
Le débat sur l’allègement des charges sociales des entreprises est faussé dans ses fondements. Il est biaisé par l’effritement des frontières, entre ce qui relève de l’Etat, pour ses missions propres, et ce qui relève de l’organisation spécifique de la solidarité publique.
L’absence de définition nette, courageuse, du périmètre de financement de la protection individuelle et de la solidarité couronne cette impéritie…
Atticus – Le prince, la cour et le peuple.
Voire cette espèce d’impossibilité à créer de la valeur, tout en demandant au système d’imposition anachronique d’assurer la protection sociale, la sécurité de la nation et l’organisation des territoires, attisée par l’ignorance des véritables fonctionnements d’une sociale-économie à esprit de justice sociale et pragmatisme économique.
Voir par exemple la mise en place, en 2015, du pacte de responsabilité (CICE) de quarante milliards (40 Mds sur 4 ans), sous forme d’allègement de charges sociales auprès des entreprises et sociétés, dont le but originel de ce pacte, entre l’Etat et le tissu économico-industriel et commercial, en était la diminution du chômage…
Nous pouvons voir le résultat de cette aide ‘’sociale-économique’’…
140 000 emplois créés… Sur deux ans… (Prévus par le gouvernement : 190 000 par an)
Soit 20 Mds divisés par 140 000 = 142 857 € par emploi…
Et donc un investissement par emploi de + de 140 000 € brut.
Ne croyez-vous pas qu’il existe quelques néfastes accords entre certaines parties, un peu trop corporatistes, pour espérer pouvoir envisager un système social-économique, doté d’un peu moins d’injustices et d’iniquités… ???
Des exemples comme cela, il serait possible d’en énumérer beaucoup d’autres, par lesquels nous pouvons entrevoir les mauvaises fonctions étatiques, accompagnées par de néfastes corporatismes, dans la fantasmagorie des courtisaneries de caves.
J’ai malheureusement l’impression que depuis trop longtemps, la politique nationale relève plus des chaises musicales, tirées par les avatars d’une sociale économie arrivée à bout de souffle, que d’un véritable sens politico-philosophique, au rapport d’une potentielle meilleure stratégie socio-économico-culturelle, un peu moins fractale… ou processus ghettoïsant accentué par un certain délitement, voire asthénie des réflexions sur la nature même de l’existence d’une communauté en réels et véritables bien(s) et services…
Michel Asti
CRISES FINANCIERES, IMPÔTS ET CAPITALISME FISCAL EN FRANCE, AU XVIIème SIECLE
Les ‘’choses’’ et ‘’affaires’’ de l’état, ont-elles réellement changé, sur le fond politique des covalences et convergences, depuis presque quatre siècles… ?
Hors avancées technologiques, numériques, démographiques, sanitaires et médicales… ???
Petit retour en arrière… Notamment la crise du XVIIème en France…
Les disparitions de Richelieu et de Louis XIII avaient avivé la crise politico-financière, et par la même endigué instabilité et conflits sociaux. Le nouveau pouvoir avait fait naître des espoirs très vite déçus. L’amertume n’en était que plus profonde.
Depuis 1635, date du début de la guerre contre la maison d’Autriche, la France avait connu une des mutations les plus importantes de son histoire financière. Si l’on veut avoir une idée de l’augmentation démesurée des dépenses et de l’effort demandé durant ces années terribles, il suffit de considérer quelques chiffres : le budget de l’état, qui était en temps ordinaire de l’ordre de 40 à 45 millions de livres ‘’tournois’’ (monnaie de l’époque), bondit à 120 millions en 1634, l’année des premiers efforts militaires, puis à 208 millions en 1635, l’année de la guerre. Il descendit à 88 millions en 1637, s’établit à 89 millions en 1642. Avec le ministre Mazarin, cette croissance reprit : 124 millions en 1643, 141 en 1644, 136 en 1645. Il était de 142 millions en 1651 et de 109 en 1653 (La paix de Westphalie signée avec l’empire en 1648, n’avait pas mis fin à la guerre espagnole).
Le système des impôts sous l’Ancien Régime était archaïque, improductif, injuste, hérissé d’exemptions scandaleuses et de particularités choquantes qui avaient le plus souvent perdu leur raison d’être. Mais la monarchie aux abois n’était pas capable de le réformer.
De quoi d’ailleurs était-elle capable… ???
Le petit monde trouble de la finance royale et des manieurs d’argent – quelques milliers de personnes en tout, en comptant leurs commis et associés – est aujourd’hui mieux connu par les travaux de quelques historiens anglo-saxons et français, qui ont démontré avec intelligence et clarté les mécanismes forts complexes du système financier de cette époque.
Bien des idées reçues doivent être révisées.
Ces gens de la finance – Bonneau, Catelan, Feydeau, Gruyn, Monnerot, Tabouret… – n’étaient nullement des hommes sortis de la lie du peuple, des laquais enrichis qui auraient réussi à s’agréger au monde des puissants comme l’imagerie populaire les a souvent représentés. Ils étaient issus des milieux de la ‘’robe’’ (ceux de la chaire, juges, avocats, notables…), et de l’aristocratie…
Leurs familles avaient travaillé dans le maniement des ‘’espèces du roi’’ depuis une ou deux générations. Ils se manifestaient rarement au grand jour, laissant la première place à des gens de paille – bourgeois de Paris, voire simples domestiques – qui étaient des adjudicataires du bail ou du traité. De discrets actes notariés rétablissaient la ‘’vérité’’. A l’arrière-plan se dissimulaient des bailleurs de fonds encore plus puissants : la haute aristocratie d’épée, les princes, les ducs et pairs, l’élite de la noblesse de robe, les grands dignitaires ecclésiastiques, les abbés commendataires, qui bénéficiaient des revenus les plus élevés. La famille royale elle-même participait au jeu : Le Duc d’Orléans, sa fille la Grande Mademoiselle, le prince et la princesse de Condé. Tous ces gens, à la recherche de profits sans risque, participaient aux lucratives << affaires du roi >> – revenus domaniaux, aides, sous-participations dans les fermes et traités – grâce à des compagnies discrètes, à des conventions de croupiers ou à des prêts simples d’argent. Les cardinaux-ministres, Richelieu, puis Mazarin, investissaient eux-aussi sans vergogne dans ce capitalisme fiscal, prêtant à bon taux l’argent qu’ils avaient capté, faisant main basse sur les grands offices, les revenus du domaine royal, les bénéfices ecclésiastiques, ou touchant des pots de vins lors de l’affermage des impôts…
Ainsi malgré ses ors et sa pompe, la monarchie française était-elle l’otage des puissants, des grandes familles et des multiples groupes sur lesquels elle comptait s’appuyer… ??? Même si par nature elle se situait au-dessus des corps sociaux, les transcendait par son caractère divin, la grève des bailleurs de fonds pouvait lui être fatale. Faute d’une administration fiscale efficace, le pouvoir royal avait perdu la maîtrise de ses finances.
Comment s’étonner que, dans de telles conditions, la misère est rapidement gagnée les campagnes. La pression fiscale imposée par un pouvoir considéré jusque-là lointain et peu enclin à attentions et considérations, hors de la royauté, sa cour, l’église et les gens de robes, avait en partie détruit le fragile équilibre des communautés locales, incitant les habitants à faire bloc pour défendre leurs intérêts régionaux menacés. Les révoltes populaires, qu’on appelait dans le langage du temps des ‘’émotions’’, furent nombreuses.
Apparues dès la fin du XVIème siècle, parallèlement à la croissance de l’Etat royal, elles connurent alors de terrifiantes flambées. : Explosion des ‘’Croquants’’ de Guyenne, du Périgord, du Limousin (1636-1642), insurrection des ‘’Nus-Pieds’’ de Normandie (1639-1642), implacablement réprimée par le chancelier Séguier, jacqueries paysannes dans le Maine et l’Anjou (1639), en Auvergne (1640), et à nouveau dans le Poitou (1641).
La mort de Richelieu et l’avènement de Louis XIV firent espérer un retour au calme social, et par voie de conséquence, la décrue de la ponction fiscale. Espoir vite déçu ! Une série de mauvaises récoltes aggrava même, en certains endroits, la situation. Les troubles reprirent en Normandie, en Anjou, dans le Poitou, la Guyenne, le Languedoc, le Rouergue, la Provence… Etc…
Fouquet - Jean-Christian Petitfils
POUR UNE SEMANTIQUE DES TEXTES – QUESTIONS D’EPISTEMOLOGIE
Au plan épistémologique, le sociologisme issu de certaines formes périmées du Marxisme – Léniniste, du communisme d’antan, puis du capitalisme ‘’débridé’’, et de l’ordo-libéralisme subjugué par principe de subsidiarité, (une utopie hors formes de népotisme), a perdu les moyens théoriques de leurs servir de langage commun ; elles sont confrontées à des tentatives de réductions provenant des neurosciences et de sciences cognitives. Enfin la ‘’techno-logo-médiatisation’’ croissante de la recherche scientifique conduit à ne plus vraiment subventionner que des programmes susceptibles d’aboutir en principal à des brevets rentables et commercialisables ‘’rapidement’’ ; quitte pour arriver au but proche d’un corporatisme absolutiste, à faire fi des notions de responsabilités dans le système à réseaux ‘’humains’’…
Quant à l’objet des sciences sociales, on ne fait qu’accumuler des connaissances sans précédent sur la diversité des langues et des sociétés humaines, avec un effort sans précédent lui aussi, en tant qu’inventaire et conservation du patrimoine culturel à l’échelon mondial, alors que son véritable degré appelle à présent une réflexion théorique afin de penser la diversité de ce patrimoine, dans le temps comme dans l’espace.
Nous sommes confrontés au défi de mettre en valeur la diversité culturelle d’aujourd’hui, pour éviter qu’elle ne se réduise à la portion congrue de sa propre incompréhension aseptisée ; voire irrationnelle ou psychotique. Cela n’exige pas d’opposer un relativisme frileux à un universalisme dogmatique ; mais loin des réductions biologiques, anthropologiques, ethnologiques ou sociologiques qui ont tentées depuis l’avènement de l’ère industriel, après la Renaissance et le temps des Lumières, d’en déterminer uniquement les lois et règles sur les états successifs des fonctionnements des biosystèmes et écosystèmes, en faisant trop souvent abstraction ou déni des liens communautaires et culturels des échangistes en, et entre ces différents systèmes à réseaux ‘’vivants’’…
Cela conduit à affirmer l’autonomie concise et la spécificité sociologique de la sphère culturelle, et ainsi à poursuivre dans la direction tracée par l’entreprise philosophique des formes symboliques, permettant d’en définir les potentiels contours d’une sémiologie des cultures, fédérant en premier lieu les échanges par la linguistique, les mathématiques, la philosophie, l’histoire, l’anthropologie, la métaphysique (sachant que méta signifie : plus, après, entre, plus loin… Et pas autres choses spéculatives non prouvables par les connaissances épistémologiques) et l’étude de tous ces langages en tant que sigles, symboles, axiomes, lemmes, mots et expressions multiformes, qu’ils, elles soient émis(es), sous formes sonores ou écrites…
Par conséquent, cette question technique pose la question d’un projet refondateur pour les sciences sociales, depuis naguère, et encore aujourd’hui teintées par diverses idéologies et néologismes ‘’troubles’’ au rapport épistémologique de l’éthique ontologique… ; et culturelle assujetties à la déontologie économique et commerciale. (Vastes sujets)…
L’étude des objets culturels complexes apporte en ce sens de multiples enseignements. Aussi, François Rastier (Directeur de recherche au CNRS) aborde dans ses analyses et par sa compétence, quelques questions et réflexions sur la ‘’sémantique du texte’’. La linguistique en reste bien souvent à la phrase et la morphosyntaxe, et constitue de l’avis général son domaine de prédilection. Elle doit encore beaucoup à l’héritage séculaire de la grammaire – la linguistique historique et comparée fondait ses fonctionnalités sur l’analyse morphosyntaxique… Le positivisme contemporain a renforcé cette prédilection. Où le vecteur le plus disqualifiant en est assurément la liberté de croire que l’attachement séculaire ne saurait être en aucune façon facteur déstabilisant par le manque d’attentions et le déni de justes curiosités envers ce, celles et ceux présents en ce monde naturel, assujetti à phénomènes holistiques incompréhensibles… Et en constante évolution…
Date de dernière mise à jour : 04/07/2019
Ajouter un commentaire