LA MAIN INVISIBLE
LA MAIN INVISIBLE
Quand il est devenu clair en 2008 que le système financier s’écroulait, Goldman Sachs mit au point, avec la complicité du fonds spéculatif Paulson, CDO ( Collateralized Debt Obligation) conçu pour servir de sous-jacent à un CDO synthétique, comprenant les crédits subprime les moins fiables que l’on puisse rassembler, de manière que ce produit financier soit de la pire qualité possible. La banque se plaça ensuite du côté de ceux qui supposaient le pire, puisqu’ils ont fait en sorte que ce soit bien lui qui se matérialise, mais encouragea à contrario ses clients à parier sur la bonne santé du produit. Ce que l’on peut caractériser comme ‘’ parier sur l’effondrement général pour sauver son intérêt propre’’.
Il s’agissait bien là de la main invisible guidant Goldman Sachs vers son intérêt bien compris, mais l’intérêt général en faisait les frais : il n’était non pas simplement ignoré, mais sacrifier sur l’autel de l’enthousiasme financier.
C’est très logiquement donc qu’à l’automne 2008 la confiance de la ‘’main invisible’’ abandonna le Panthéon de nos croyances mythiques pour être instantanément remplacé par un principe moins confiant dans les vertus de l’autorégulation, Celui dont la formulation était : MORALISONS LA FINANCE.
Cette crise des subprimes de 2008, a eu pour effet pervers de faire passer la dette française en 2009 de 1200 milliards d’euros à 1 800 000 000 000 €, payé par l’état français, soit en réalité le contribuable…
Cela n’a pas eu d’effets positifs, les années d’après, sur le contrôle des fonds vautours, ainsi que limiter l’apparition des bulles financières, car il y en a d’autres qui vont arriver…
Les Etats Unis vont voter dans les mois à venir l’augmentation du plafond de leur dette, déjà colossale, ils peuvent le faire après vote au Congrès, sachant qu’ils ont leur souveraineté monétaire.
Cette course à la liquidité finira mal.
Jusqu’à présent les USA étaient la première économie mondiale, par conséquent, ils pouvaient se le permettre, relativement au rapport de leur économie. Ce rapport devient très instable
De plus dans quelques années la Chine et l’Inde seront devant les Etats-Unis….
Dans quelques années tous les paramètres seront réunis pour une nouvelle crise mondiale, qui sera assurément plus sévère que celle de 2008…
Qu’est-ce que l’Europe ?
Un acharnement de voisins qui se battent… Ecrit ainsi Leibniz.
‘’En Allemagne, les phases d’expansion des droits civiques et sociaux (L’unité allemande ou les réformes de Willy Brandt) se produisent en période de croissance. La montée du nazisme dans les années trente ou la recrudescence des pulsions anti-immigrés se produisent au cours de sévères phases de récession’’…
‘’Le monde est clos et le désir infini’’. (Daniel Cohen).
Avec pour encore plus mauvaise vision dans le système social-économique français (et autres), en celle d’imaginer la nouvelle possible évolution post-industrielle, comme une désintégration communautaire, par décret en faveur de la déconsidération identito-culturelle, où le plus néfaste schéma d’incompréhension se trouve assurément proche des liens moribonds entre le : corporatisme paroxysmique > Le déclassement social-économique > La prédation territoriale > Le sectarisme culturel > L’anti-laïcité > Le populisme intransigeant > Le nationaliste exacerbé > Les peurs dans la zone non-sécuritaire > L’obscurantisme > Le nihilisme > La radicalisation > Le fascisme > Etc…
Avec pour vecteur ‘’novateur’’ à partir de la fin des années 1970, celui de l’avènement de l’outil informatique, permettant de créer d’autres classifications, grâce aux langages algorithmiques où les mathématiques en autorisent la création des bases de données et autres compositions sujettes à confinements incohérents, dont le pire est d’avoir oublié dans cette histoire à tendance ‘’déshumanisante’’, la pensée profonde de la propre existence ontologique singulière de l’être humain…
‘’La monnaie doit se donner pour légitime et cette légitimité ne peut se construire sur la base de la seule conscience qu'auraient les agents financiers du nécessaire recours à des objets ‘’conventionnels’’. Or, seule cette conception de la légitimité répond aux exigences et naturalités des thèses individualistes. Techniquement, c'est au travers de l'hypothèse d'anticipations rationnelles qu'elle se trouve formalisée dans les modèles socio-économico-culturels. En effet, cette hypothèse signifie que les représentations des agents sont identiques au vrai modèle de l'économie. A contrario, la légitimité suppose la croyance en une certaine matérialité des symboles…
Aussi est-elle contemporaine d'un certain délitement ou déni d’évolution collectiviste, voire mutualiste des sociétaires, acteurs, actrices, réalisateurs, imprésarios, agents et échangistes des scènes nationales et internationales, perceptibles en et par les dysfonctionnements géo-politico-socio-économiques, devenus aujourd’hui divisions communautaires, où en certains lieux de conflits géo-politico-financiers, la valeur immanente est en ces états, indubitablement, ‘’ARMEE’’…
Au détriment de toutes ’’cultures’’…
Où le temps de la potentielle entente sera invariablement utopie.
Dimension qui ne peut être en aucun cas désolidarisée de tous objets symboliques, matérialisés par leurs essentialités, utilités, nécessités, disponibilités ou toute autre sensibilité en tant que sujet porté à son propre pouvoir, sur soi ou autres par l’effet de cette symbolique affective, devise sécuritaire, liberté attractive, attachement séculaire, immanence séculière, causes plaisantes, passion communautaire raisonnable, raisonnée… ; ou alors individuellement déraisonnable… ???
Mais, ces bandes d’ignares l’avaient oubliée, ou démystifiée par occultation envers le plus gros problème mondial du moment, à savoir la pollution, le réchauffement climatique et le déni d’attention attisé par cette inconscience à ne pas vouloir essayer de mettre en place des solutions adaptées et adaptables, pour le bien-être minimal des générations arrivantes, et tout cela au nom de la croyance en la toute-puissance de l’argent, au détriment de ‘’l’art des gens’’. Je les déteste, qu’ils soient hommes ou femmes. Leurs dogmatismes liés à l’anthropocentrisme élitiste, le narcissisme, l’avidité et la cupidité me donnent des relents de mépris envers leurs néfastes raisons déshumanisées…Teintées aux furieuses voix de l’ignorance inavouée ou de l’arrogante incertitude déstabilisatrice…
Voilà trente-cinq ans que toute une oligarchie d’experts, de juges, de fonctionnaires et de gouvernements prend, au nom du peuple, sans en avoir reçu mandat, des décisions dont une formidable conspiration du silence dissimule les enjeux et minimise les conséquences.
On peut penser que la convergence des représentations individuelles sur une même croyance est le mode « normal » d'expression de la spécularité. On y voit la communauté s'y mettre à distance d'elle-même sous la forme d'un objet extérieur, la variable α. Cette variable exprime l'état des croyances de la communauté considérée, ce qu'on peut également appeler le sens commun. Elle apparaît sur le mode de l'évidence. Cette extériorisation conduit à une modalité d'expression de la spécularité particulière puisque l'anticipation du comportement d'autrui s'y confond avec la simple anticipation de la variable en question. L'intersubjectivité n'y prend plus la forme d'un questionnement sur l'autre. Le savoir commun de la représentation T(α), l'adhésion de chacun à cette théorie, absorbe toutes les interrogations sur le comportement des autres : une fois acquise cette croyance commune, seule importe la valeur effective de cette variable. Comme l'explique J.-P. Dupuy, la spécularité infinie se confond avec une spécularité nulle se greffant sur l'émergence d'un objet (symbole) reconnu par tous.
L'extériorisation de α sur le mode de l'évidence propre au sens commun est exactement ce que nous avons appelé légitimité, à savoir la stratégie sociale, collective et communautaire qui autonomise la croyance en la déplaçant sur un objet extérieur à elle-même et qui pourtant l'exprime.
Telle est la théorie de la légitimité monétaire qui émerge. Ses moments constitutifs en sont l'unanimité, l'auto-validation, l'indétermination et l'extériorisation. Pour le ‘’sujet-objet’’ qui l'extériorise, la confiance dans la monnaie, ou tout autre devise, apparaît comme réifiée et autonomisée par rapport aux volontés individuelles. Tout se passe comme si la qualité monétaire était une donnée s'imposant à tous. Mais cette représentation elle-même est une création du processus spéculaire. Ainsi se déploie pleinement cette autonomie paradoxale qu'acquiert, dans le phénomène de légitimité, la monnaie, tel un pilastre échangiste.
Légitimité et opacité sociale
Cette théorie laisse de nombreux points dans l'ombre, tout particulièrement quant au processus conduisant à l'émergence effective de l'unanimité sur une théorie et au processus qui transforme cette unanimité en évidence relevant du sens et du bien commun, ce qu'on a appelé l'extériorisation. Or ce dernier point est fondamental. En effet, l'analyse des mouvements spéculatifs, tels que les connaissent les marchés financiers ou les marchés des changes, montre pleinement qu'une croyance collective peut facilement se déliter si elle n'est ancrée que sur des calculs et autres algorithmes informatiques. Autrement dit, l'attitude calculatrice, qui conduit chaque individu à choisir un moyen de réserve en fonction d'une anticipation sur les croyances des autres, peut certes conduire à une unanimité sur un certain signe, mais cette unanimité contingente est-elle stable? Et est-elle adaptée à la symbolique communautaire ?
Comme on vient de le voir, le modèle à générations démontre que l'objet sur lequel l'unanimité se porte a un caractère conventionnel : le moyen de réserve est indéterminé et il existe une multitude d'objets qui permettent les transferts de valeur. Aussi, au regard de cette théorie, toute croyance qui penserait l'élection de l'objet considéré comme l'effet de ses qualités intrinsèques relèverait de l'illusion.
Etre dans une pure logique du calcul c'est donc reconnaître la pleine conventionalité des objets élus, sans analyse particulière, autre que celle thésaurisée par la valeur mathématique de l’objet ou de l’ensemble (E) validé par la somme des objets matériels et sujets virtuels, et inversement ; symboliquement reconnus comme seul pouvoir capital ostracisé dans l’activité économico-financière, et uniquement celui-là. L’effet holistique du système collectiviste ‘’humain’’ se veut en cette contingence économique, sociale et politique intrinsèquement obérer.
La question qui est alors posée est de déterminer l’effet en retour de ce savoir sur la stabilité de la convention. Ce point est central.
Selon la réponse qu'on lui apporte, ce sont deux perspectives d'analyse divergentes qui s'ouvrent à nous. Si on pense que oui, alors il est possible de concevoir la légitimité monétaire sur un mode qui ne laisse aucune prise à la méconnaissance. Les agents acceptent le signe existant, parce qu'ils savent qu'un autre aurait exactement les mêmes propriétés. Certes, l'apparition d'un signe monétaire particulier est le produit de l'évolution historique qui échappe partiellement aux individus, mais cette indétermination n'a pas d'effet sur les conduites individuelles. Dans un tel contexte, la perception cognitive des agents est conforme au processus réel qui est à la base de l'émergence de la monnaie. Il y a transparence sociale. La culture ‘’sécuritielle’’ est-elle devenue l’endomorphisme du système social-économique ?
A contrario, notre thèse est que ce savoir est destructeur parce qu'il jette le doute sur tout objet qui prétend à la fonction de réserve et qu'en raison même de sa logique spéculaire la dynamique du soupçon peut dégénérer facilement en un processus cumulatif et auto-validant de destruction que l’unanimité a établi sur l’objet à fonction spéculaire. A tout moment du processus, chaque individu peut s'emparer du caractère conventionnel du signe monétaire pour en contester les jugements. Il interprétera les difficultés qu'il rencontre comme l'effet d'une inadéquation des conditions monétaires utiles à complémentarité. Pour ces raisons, la stabilité nécessite une certaine méconnaissance s'exprimant sous la forme d'une « matérialisation » de la croyance. Le processus d'extériorisation par lequel l'unanimité s'affirme comme légitime ne peut se déconstruire ou s’étayer sur la base des seuls calculs rationnels; ceux-ci ne permettent pas l'émergence de cette convention, même s’ils la soupçonnent. Il y a un nécessaire écart entre le modèle formel et les croyances. Même si les agents sont persuadés de la nécessité du recours à une certaine conventionnalité des règles pour résoudre leurs problèmes de coordination, la perception théorique de cette nécessité ne suffit pas à fonder la stabilité d'une institution particulière. Cet écart qui fait obstacle au projet de transparence individualiste est précisément ce qui est au cœur de la légitimité mathématique et socialement comptable. La légitimité, en tant qu'elle mobilise nécessairement une certaine incompréhension du propre processus qui l'engendre, oppose aux individus une certaine opacité. Cette opacité est grâce à quoi la société se constitue comme totalité partiellement déconnectée des volontés individuelles. Aussi est-elle contemporaine d'un mode de relation aux formes sociales irréductibles aux calculs : elle repose sur une certaine suspension du regard critique. Il nous semble que c'est précisément dans ce qu'on appelle la liquidité ou flux qu'apparaît ce qui échappe aux calculs individuels, comme la condition même de possibilité de ces calculs et ajustements propres aux comportements induits par fonctions mobilisatrices dans, pour et avec les écosystèmes, biosystèmes et tous systèmes sociétaux ; économiques, politiques et culturels...
‘’C’est se jouer des paroles de dire que vous êtes d’accord à cause des termes communs dont vous usez, quand vous êtes contraire dans le sens’’.
Pascal, les Provinciales, première lettre.
‘’Dieu a fait l’homme à son image, mais l’homme le lui a bien rendu ‘’…
Voltaire
A fleur d’évidences
Rien n’est plus incertain que la conscience
La sagesse maitresse par ses mots affiliés
Murmura aux oreilles de son estudiantin(e) :
‘’ Nous nous laissons souvent séduire,
Et sans fondement sur la belle vision,
Comme tout à chacun et chacune,
D’une certitude nouvellement née,
Croyons fort aisément,
A ce que nous craignons des plus grands désastres
Et désirons du plus grand des plaisirs’’.
Date de dernière mise à jour : 12/08/2017
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