LA REFLEXION ET LA COURTISANERIE DE CAVES
Dans tous systèmes sociétaux à organisation ‘’humaines’’, pouvant être déterminés et affiliés à une zone géographie, telle une nation ou une communauté d’états, i.e. : La Communauté Européenne ; trois domaines se doivent irrémédiablement, d’être pris en compte de valeur ajoutée, à cette même communauté (collectivité) de biens et services.
Ils en sont, dans et par leur analyse commune, les potentielles meilleures graines des plants nouveaux, à substituer aux anciennes accumulations.
- LA FISCALITE
- L’ORGANISATION DES TERRITOIRES
- LA SECURITE
Tant au niveau des nations européennes que celui de l’institution bruxelloise en place, je ne vois que peu de capacités politiciennes suffisamment imaginatives pour réussir à faire une synthèse ‘’sociale-économique’’ à vectorisation stable, où les différences identito-culturelles présentes à l’intérieur de l’espace Schengen, ne seraient plus les frasques des coqs et paons européens, jekills de laboratoire, rongeurs de fanions, coucous pilleurs, scarabées de compost, voire plus loin…
Et temps que les élites politiques cupides, femmes et hommes avides de pouvoir narcissique n’auront pas admis que les trois thèmes désignés plus haut, ne peuvent en aucun cas être dissociés ; pour la simple devise que ces trois-là, sont le fondement de tout… L’évolution des sociétés sera stérile. Et particulière pour la vision d’un possible ‘’vivre ensemble’’…
Ils sont pourtant inextricablement liés les uns aux autres. Dans l’espace socio-économico-culturel.
Malheureusement, pour le moment, je ne vois aucun corpus politique français, en mesure d’être en ‘’liberté’’ suffisante pour tirer un seul fil du maillage [Fiscalité –Sécurité-Territoires].
Ont-ils peur de détricoter, en primauté, la fiscalité, que celle-ci soit européenne ou nationale ?
Ou préfèrent-ils axer majoritairement leurs prosélytismes politiques sur la cause sécuritaire, afin de préserver leur propre zone de confort étriquée ? Se fichant de celle de leurs congénères… ???
Je crois, que la peur de perdre quelques acquisitions matérielles présentes chez une minorité, ainsi que leur perspective à ne pouvoir en acquérir d’autres ‘’rapidement’’, par une autre fiscalité, n’autorise plus, pour majorité, à imaginer quelques meilleures lumières à l’horizon du prochain printemps, où les révolutions de la dimension ‘’virtuelle’’, sont trop souvent devenues les cultures asthéniques de celles d’octobre…
Et tout cela au nom du dieu de la possession au lieu d’un alléluia envers la divinité de la sagesse, où les enfants d’Irène, déesse Grecque de l’équilibre et de la réconciliation, n’auront eût que peu de persuasion à ce que la descendance de Caïn, puisse faire un déni du dogme du père leurs ayant édicté : ‘’L'infernale convoitise pousse les enfants de ‘’Caïn’’ à s'emparer de tout ce qui est à leur portée, et comme si ce n'était pas assez qu'un seul accapare ce qui suffisait à des milliers de ses semblables, il voudrait s'y établir, lui et toute sa couvée pour toute l'éternité’’.
Les rois et reines de cœur, ont disparu dans les neiges éternelles, chassés(es) par les valets de ‘’pique’’ et les dames de ‘’carreaux’’…
Quelques belles consciences dopées aux justes savoirs-être et bon savoir-faire, présentes sur la ‘’toile’’ de l’évolution ‘’humanisante’’, m’autorisent encore à laisser ma peur à distance respectable, au nom de tous ces petites et petits devenirs, qui vont s’arrêter le temps d’une vie sur cette extraordinaire sphère bleue… ; verte, colorée aux autres couleurs de l’arc en ciel…
Nelson Mandela disait : ‘’Une population instruite, éclairée et informée est une des façons les plus sûres de promouvoir la bonne santé de la démocratie…’’.
Et Benjamin Franklin :
‘’Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’un, ni l’autre, et finit par perdre les deux’’.
Et l’humanité au tournant de son histoire perdra les deux, lorsque Dame Nature, mère de tout le ‘’Vivant’’, aura suffisamment grondé, et déversera toutes sa résurgence dépressionnaire, source de vies en ses pôles nord et sud, sur tout le vaste monde. Et à ce moment-là, même le ‘’diable’’, ‘’démons’’ et autres serviteurs du ‘’Vilain’’ s’agenouilleront et la regarderont tristement en lui demandant pardon…
Mais il lui faudra un peu de temps pour recréer quelques indices de confiance et d’épanouissement dans le poulailler, afin que la poule aux œufs d’or puisse poser la question à sa classe de ‘’CPV’’ (Classe Préparatoire à la Vie) : ‘’A quoi ça sert, la Vie ?’’…
Et que toutes les petites mains se lèvent, afin que la maitresse ou la maitre d’école puisse enfin demander à ce cancre de Toto :
‘’Peux-tu me répondre Toto ?’’.
- Oui, Madame. C’est prendre soin de Dame Nature, participé à la réalisation de tout ce que nous indique la vie, afin de voir toute sa beauté et percevoir son extraordinaire biodiversité au nom des bons ‘’tempos’’.
- Bien Toto, et vous, tous les autres ‘’petites et petits devenirs’’, qu’auriez-vous répondu ?
La même chose, Madame, en riant tous en chœur…
Et la lutte, non vaine, sera encore longue, pour espérer libérer les indécis(es) et inconscients(es) ne croyant plus aux belles valeurs de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et de la justice, que celle-ci soit de l’ordre de la fratrie, des territoires ou de la communauté de bien(s)…
A réseaux ‘’humanisant’’, où le continuum ‘’espace-temps’’ sécuritaire, ne saurait être dissocié de la pluridisciplinarité culturelle, tout en veillant à ce que les reliques cultuelles, ne débordent pas la République Démocratique, ballottée par les inconséquences de renoncements…
L’être humain serait-il devenu aveugle et sourd ?
Utilise-t-il ses facultés et propriétés au nom de la convoitise, de l’accaparement, du narcissisme et de la cupidité ? ...
Ou alors est-il maintenu dans le filoutage et les peurs suffisantes et utiles à engendrer l’asthénie intellectuelle et physique … ???
L’autre monde existant, étant bien évidemment celui des ’’exclus(es)’’ ou apeurés(es), dans le système sociétal établi… Où ils, elles, eux (les autres espèces vivantes), n’ont apparemment plus aucune utilité, propriété ou faculté, qu’elles soient ’’touchables’’ ou ‘’touchantes‘’, sauf celle d’être considéré et affilié à des incapables, bons à rien, donc inutiles, obsolètes, incompatibles et forcément atteints d’instabilités et de déraisons…
Les Tours de Vigie
BRÛLER LE MAQUIS FISCAL, ETABLIR UNE ASSISE HOMOGENE ET LOYAL
On ne connait pas de gouvernement qui ait établi un système fiscal neuf et complet.
Les sauts de législation sont rares.
L’impôt sur le revenu est centenaire, la taxe à la valeur ajoutée à soixante ans.
Leur existence résulte d’une obstination individuelle rencontrant une circonstance favorable au succès. Le pouvoir, habituellement, procède plutôt par tâtonnements et ajustements laborieux. L’instauration, la disparition, la restauration de l’impôt de solidarité sur la fortune fut un spécimen de cette manière de faire. Le projet d’instauration d’une retenue à la source, qui est une modalité, profondément perturbatrice et rénovatrice, mais pas, pour autant, une réforme, relève de la même catégorie. Les démarches les plus boiteuses s’appuient sur une pointe de dogmatisme. Elles trahissent l’absence ou la dissimulation d’une pensée cohérente. Or toute intention d’innovation, si elle ne transcrit pas une doctrine annoncée, expliquée, plausible, est, à priori, objet de rejet par l’opinion. D’un point de vue économique, la réforme fiscale est une nécessité. L’insistance théorique de quelques économistes fera, tôt ou tard, une percée. Si elle ne passe pas par les voies politiques, poussée par la crainte d’une jacquerie, c’est en franchissant les écluses technocratiques, pilotée par des groupes de pression, que la réforme tombera, tôt ou tard, dans le débat parlementaire. D’un point de vue social, la nécessité d’un bouleversement fiscal est augmentée par ce que l’on sait du sentiment public, étouffé mais bouillant.
Sous l’angle politique, la certitude de bouleversements à venir, inattendus ou plus profond que prévu, la difficulté technique, l’intrication des systèmes – fiscal, parafiscal, social, national et territorial – désespèrent l’initiative. A supposer qu’on doive avancer par degrés successifs, encore faudrait-il aller vers un but qui soit défini. Les déperditions et dégradations sont le lot de ce genre de processus, et débouchent sur des incohérences.
Il faut tenir pour une idée d’ensemble.
L’innovation fiscale trouve ses justifications dans la conjoncture, et ses racines dans la morale ou le dogme. Elle veut inciter des comportements économiques, ou au contraire les dissuader ou les sanctionner. Dogmatique, elle risque de méconnaitre sa fonction : nourrir les besoins de financement de la collectivité publique. Pragmatique, elle se livre au hasard des émotions. Les conditions qu’elle crée doivent être utiles et acceptables. L’impôt est fait pour le bien de la communauté, pas pour son accablement. Il doit pouvoir être voté. Son produit doit être supérieur au coût de son recouvrement ; évidence souvent oubliée. Trop d’impôt tue l’impôt, et arrête l’économie.
Ces principes sont peu controversés, mais beaucoup sont ignorés ou transgressés.
Le débat sur l’allègement des charges sociales des entreprises est faussé dans ses fondements. Il est biaisé par l’effritement des frontières, entre ce qui relève de l’Etat, pour ses missions propres, et ce qui relève de l’organisation spécifique de la solidarité publique.
L’absence de définition nette, courageuse, du périmètre de financement de la protection individuelle et de la solidarité couronne cette impéritie…
Atticus – Le prince, la cour et le peuple.
Voire cette espèce d’impossibilité à créer de la valeur, tout en demandant au système d’imposition anachronique d’assurer la protection sociale, la sécurité de la nation et l’organisation des territoires, attisée par l’ignorance des véritables fonctionnements d’une sociale-économie à esprit de justice sociale et pragmatisme économique.
Voir par exemple la mise en place du pacte de responsabilité (CICE) de quarante milliards (40 Mds sur 4 ans), sous forme d’allègement de charges sociales auprès des entreprises et sociétés, dont le but originel de ce pacte, entre l’état et le tissu économico-industriel et commercial, en était la diminution du chômage…
Nous pouvons voir le résultat de cette aide ‘’sociale-économique’’…
140 000 emplois créés… Sur deux ans… (Prévus par le gouvernement : 190 000 par an)
Soit 20 Mds divisés par 140 000 = 142 857 € par emploi… Et donc un investissement par emploi de + de 140 000 € brut. Salaire moyen brut annuel un peu + de 20 000 €… L Aaaaaaaaaah ….
Ne croyez-vous pas qu’il existe quelques néfastes accords entre certaines parties, un peu trop corporatistes, pour espérer pouvoir envisager un système social-économique, doté d’un peu moins d’injustices et d’iniquités… ???
Des exemples comme cela, il serait possible d’en énumérer beaucoup d’autres, par lesquels nous pouvons entrevoir les mauvaises fonctions étatiques, accompagnées par de néfastes corporatismes, dans la fantasmagorie des courtisaneries de caves.
Même au niveau européen, où les états ne sont même pas en capacité de définir une politique sécuritaire de défense commune, et pourtant ce n’est pas faute des experts en géopolitique et sciences sociales-économiques, d’avoir essayé.
Mais, peut-être cela va-t-il changer, depuis l’élection de Trump aux Etats Unis, sachant qu’il souhaite désengager l’Amérique de sa participation à l’OTAN… ?
J’ai malheureusement l’impression que depuis trop longtemps, la politique nationale relève plus des chaises musicales, tirées par les avatars d’une sociale économie arrivée à bout de souffle, que d’un véritable sens politico-philosophique, au rapport d’une potentielle meilleure stratégie socio-économico-culturelle, un peu moins fractale… ou processus ghettoïsant accentués par un certain délitement, voire asthénie des réflexions sur la nature même de l’existence d’une communauté de bien(s) et services…
Juste, Equitable et Fraternelle…
Michel Asti
CRISES FINANCIERES, IMPÔTS ET CAPITALISME FISCAL EN FRANCE, AU XVIIème SIECLE
Les ‘’choses’’ et ‘’affaires’’ de l’état, ont-elles réellement changé, sur le fond politique des covalences et convergences, depuis presque quatre siècles… ?
Hors avancées technologiques, numériques, démographiques, sanitaires et médicales… ???
Petit retour en arrière… Notamment la crise du XVIIème en France…
Les disparitions de Richelieu et de Louis XIII avaient avivé la crise politico-financière, et par la même endigué instabilité et conflits sociaux. Le nouveau pouvoir avait fait naître des espoirs très vite déçus. L’amertume n’en était que plus profonde.
Depuis 1635, date du début de la guerre contre la maison d’Autriche, la France avait connu une des mutations les plus importantes de son histoire financière. Si l’on veut avoir une idée de l’augmentation démesurée des dépenses et de l’effort demandé durant ces années terribles, il suffit de considérer quelques chiffres : le budget de l’état, qui était en temps ordinaire de l’ordre de 40 à 45 millions de livres ‘’tournois’’ (monnaie de l’époque), bondit à 120 millions en 1634, l’année des premiers efforts militaires, puis à 208 millions en 1635, l’année de la guerre. Il descendit à 88 millions en 1637, s’établit à 89 millions en 1642. Avec le ministre Mazarin, cette croissance reprit : 124 millions en 1643, 141 en 1644, 136 en 1645. Il était de 142 millions en 1651 et de 109 en 1653 (La paix de Westphalie signée avec l’empire en 1648, n’avait pas mis fin à la guerre espagnole).
Le système des impôts sous l’Ancien Régime était archaïque, improductif, injuste, hérissé d’exemptions scandaleuses et de particularités choquantes qui avaient le plus souvent perdu leur raison d’être. Mais la monarchie aux abois n’était pas capable de le réformer.
De quoi d’ailleurs était-elle capable… ???
Le petit monde trouble de la finance royale et des manieurs d’argent – quelques milliers de personnes en tout, en comptant leurs commis et associés – est aujourd’hui mieux connu par les travaux de quelques historiens anglo-saxons et français, qui ont démontré avec intelligence et clarté les mécanismes forts complexes du système financier de cette époque.
Bien des idées reçues doivent être révisées.
Ces gens de la finance – Bonneau, Catelan, Feydeau, Gruyn, Monnerot, Tabouret… – n’étaient nullement des hommes sortis de la lie du peuple, des laquais enrichis qui auraient réussi à s’agréger au monde des puissants comme l’imagerie populaire les a souvent représentés. Ils étaient issus des milieux de la ‘’robe’’ (ceux de la chaire, juges, avocats, notables…), et de l’aristocratie…
Leurs familles avaient travaillé dans le maniement des ‘’espèces du roi’’ depuis une ou deux générations. Ils se manifestaient rarement au grand jour, laissant la première place à des gens de paille – bourgeois de Paris, voire simples domestiques – qui étaient des adjudicataires du bail ou du traité. De discrets actes notariés rétablissaient la ‘’vérité’’. A l’arrière-plan se dissimulaient des bailleurs de fonds encore plus puissants : la haute aristocratie d’épée, les princes, les ducs et pairs, l’élite de la noblesse de robe, les grands dignitaires ecclésiastiques, les abbés commendataires, qui bénéficiaient des revenus les plus élevés. La famille royale elle-même participait au jeu : Le Duc d’Orléans, sa fille la Grande Mademoiselle, le prince et la princesse de Condé. Tous ces gens, à la recherche de profits sans risque, participaient aux lucratives << affaires du roi >> – revenus domaniaux, aides, sous-participations dans les fermes et traités – grâce à des compagnies discrètes, à des conventions de croupiers ou à des prêts simples d’argent. Les cardinaux-ministres, Richelieu, puis Mazarin, investissaient eux-aussi sans vergogne dans ce capitalisme fiscal, prêtant à bon taux l’argent qu’ils avaient capté, faisant main basse sur les grands offices, les revenus du domaine royal, les bénéfices ecclésiastiques, ou touchant des pots de vins lors de l’affermage des impôts…
Ainsi malgré ses ors et sa pompe, la monarchie française était-elle l’otage des puissants, des grandes familles et des multiples groupes sur lesquels elle comptait s’appuyer… ??? Même si par nature elle se situait au-dessus des corps sociaux, les transcendait par son caractère divin, la grève des bailleurs de fonds pouvait lui être fatale. Faute d’une administration fiscale efficace, le pouvoir royal avait perdu la maîtrise de ses finances.
Comment s’étonner que, dans de telles conditions, la misère est rapidement gagnée les campagnes. La pression fiscale imposée par un pouvoir considéré jusque-là lointain et peu enclin à attentions et considérations, hors de la royauté, sa cour, l’église et les gens de robes, avait en partie détruit le fragile équilibre des communautés locales, incitant les habitants à faire bloc pour défendre leurs intérêts régionaux menacés. Les révoltes populaires, qu’on appelait dans le langage du temps des ‘’émotions’’, furent nombreuses.
Apparues dès la fin du XVIème siècle, parallèlement à la croissance de l’Etat royal, elles connurent alors de terrifiantes flambées. : Explosion des ‘’Croquants’’ de Guyenne, du Périgord, du Limousin (1636-1642), insurrection des ‘’Nus-Pieds’’ de Normandie (1639-1642), implacablement réprimée par le chancelier Séguier, jacqueries paysannes dans le Maine et l’Anjou (1639), en Auvergne (1640), et à nouveau dans le Poitou (1641).
La mort de Richelieu et l’avènement de Louis XIV firent espérer un retour au calme social, et par voie de conséquence, la décrue de la ponction fiscale. Espoir vite déçu ! Une série de mauvaises récoltes aggrava même, en certains endroits, la situation. Les troubles reprirent en Normandie, en Anjou, dans le Poitou, la Guyenne, le Languedoc, le Rouergue, la Provence… Etc…
Fouquet - Jean-Christian Petitfils
POUR UNE SEMANTIQUE DES TEXTES – QUESTIONS D’EPISTEMOLOGIE
Les sciences sociales sont à un tournant. Au plan épistémologique, le sociologisme issu de certaines formes périmées du marxisme, puis du capitalisme ‘’débridé’’ a perdu les moyens théoriques de leurs servir de langage commun ; elles sont confrontées à des tentatives de réductions provenant des neurosciences et de sciences cognitives. Enfin la ‘’techno-logo-médiatisation’’ croissante de la recherche scientifique conduit à ne plus vraiment subventionner que des programmes susceptibles d’aboutir en principal à des brevets rentables et commercialisables ; quitte pour arriver au but proche d’un corporatisme absolutiste, à faire fi des notions de responsabilités dans le système à réseaux ‘’humains’’…
Quant à l’objet des sciences sociales, on ne fait qu’accumuler des connaissances sans précédent sur la diversité des langues et des sociétés humaines, avec un effort sans précédent lui aussi, en tant qu’inventaire et conservation du patrimoine culturel à l’échelon mondial, alors que son véritable degré appelle à présent une réflexion théorique afin de penser la diversité de ce patrimoine, dans le temps comme dans l’espace. Nous sommes confrontés au défi de mettre en valeur la diversité culturelle d’aujourd’hui, pour éviter qu’elle ne se réduise à la portion congrue de sa propre incompréhension aseptisée…
Voire irrationnelle ou psychotique.
Cela n’exige pas d’opposer un relativisme frileux à un universalisme dogmatique ; mais loin des réductions biologiques ou sociologiques qui ont tentées depuis l’avènement de l’ère industriel, d’en déterminer uniquement les lois et règles sur les états successifs des fonctionnements des biosystèmes et écosystèmes, en faisant trop souvent abstraction ou déni des liens communautaires et culturels des échangistes en, et entre ces différents systèmes à réseaux ‘’vivants’’…
Cela conduit à affirmer l’autonomie concise et la spécificité sociologique de la sphère culturelle, et ainsi à poursuivre dans la direction tracée par l’entreprise philosophique des formes symboliques, permettant d’en définir les potentiels contours d’une sémiologie des cultures, fédérant en premier lieu les échanges par la linguistique, la philosophie, l’histoire, l’anthropologie, la métaphysique (sachant que méta signifie : plus, après, entre, plus loin…) et l’étude de tous ces langages en tant que sigles et expressions multiformes, qu’ils soient émis, sous formes sonores ou écrits…
Par conséquent, cette question épistémologique pose la question d’un projet refondateur pour les sciences sociales, depuis naguère, et encore aujourd’hui teintées par diverses idéologies et néologismes ‘’troubles’’ au rapport épistémologique de l’éthique ontologique… ; et culturelle assujetties à la déontologie économique et commerciale. (Vastes sujets)…
L’étude des objets culturels complexes apporte en ce sens de multiples enseignements. Aussi, François Rastier (Directeur de recherche au CNRS) aborde dans ses analyses et par sa compétence, quelques questions et réflexions sur la ‘’sémantique du texte’’. La linguistique en reste bien souvent à la phrase et la morphosyntaxe, et constitue de l’avis général son domaine de prédilection. Elle doit encore beaucoup à l’héritage séculaire de la grammaire: ‘’La linguistique historique et comparée fondait ses fonctionnalités sur l’analyse morphosyntaxique’’… Le positivisme contemporain a renforcé cette prédilection… Où le vecteur le plus disqualifiant en est assurément la liberté de croire que l’attachement ne saurait être en aucune façon facteur déstabilisant par le manque d’attentions et le déni de justes curiosités envers ‘’ce’’, ‘’celles’’ et ‘’ceux’’ présents en ce monde…
François Rastier
La recherche du superflu donne une plaisante excitation, plus grande que l’acquisition du nécessaire. L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin. Le bonheur, n'est pas un idéal de la raison, c'est un idéal de l'imagination, par la vision de la totalité des satisfactions possibles.
Michel Asti
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