AU VENT DES EMOIS
Je ne veux pas oublier
Vous ne serez jamais plus loin que vous
La surabondance n’est qu’un état de plus
S’il n’existait moins que ce que vous êtes
À jamais les confidences n’auraient accords.
Je ne crois plus à l’élitisme
Aux sourcilleux des formes éclairées
J’avoue y être écarquillé au bon sens
La magie y fera-t-elle office ?
Assurément, avec chaque part endossée.
N’est-il pas plus opprobre que l’oubli
N’est-ce pas la recherche inhospitalière
Qui fait joie à l’obsolescente incertitude
Qu’évanescence ne soit pas que langueur
Pour les « Oh là » des esprits vivifiants.
Je ne crois plus à désenchantement
Le reste du temps ne saurait me statufier
Je partirai sans certitude
Mais avec la joie des rencontres
Sans plus que l’imminent épris.
Je crois au mieux que plus de rien
Et juste à dire merci à vous…
Les artistes, poètes, auteurs, créateurs du
Bon sens du vent, et parfois, du bizarre…
Page 29
L’éteignoir des libertés
Comme c’est curieux les conversations du monde,
Avec leurs problèmes ; elles courent après l’hymne,
Sous les premières réquisitions, interdites
Les contre-verses sont passibles d’une peine.
Collégialement, l’Ordre Cité traque.
Comme c’est usant les cadres personnifiés,
Avec leur queux de petits paons, sans plumes,
Sous d’anciennes encres obligatoires, débattues
Les porte-plumes sont commis d’office.
Câliné, le bac à sable s’exécute.
Comme c’est malin les mots sans uniformes,
Avec leurs aiguilles sous teintes vermeilles,
Sens des coups de pied au cul, rire aux larmes,
Refusant d’être des problèmes, redressent le verbe.
S’esclaffant, ils s’opposent à l’autorité.
C’est, pas très joli les humeurs sans motifs,
Avec leur présentoir ; elles cherchent le design,
Cellules en traces de liberté d’expressions,
La dérision, le sexe et le blasphème.
Comme les portiques de la laïcité,
D’avec l’éteignoir des libertés, sans chaînes,
Sorties de pensées sans pourfendeurs d’épithètes,
Se referment sous les brûlots des poètes.
Page 332
AU VENT DES ÉMOIS - Paru en mai 2021 aux éditions LE LYS BLEU
Après 40 ans dans la grande cité lyonnaise, à cheval sur deux fleuves, Michel Asti se retrouve en 2013, par les hasards du destin, en conditions de sérénité idéales pour engager cet exercice d’écriture. Fin 2021 il obtient sa retraite, après 8 ans au RSA, ce qui lui permet d’envisager l’avenir sous de meilleurs horizons, tout en continuant à pratiquer l’écriture, dans un nouveau lieu de résidence.
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Date de dernière mise à jour : 09/12/2024
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