60 ANS... ET APRES...
BOOK PERSONNEL : 54 pages A4 au format PDF : Book michel asti auteur concepteur 2 (2.03 Mo)
60 ANS… ET APRES…
3 filles, 4 petits enfants, 36 ans d’expérience professionnelle en diverses fonctions… ; 2013 : passage du milieu citadin à celui rural, 6 années au RSA…, et après… ???
Je n’ai pas de problèmes avec la sénescence, mais j’ai quelques doutes quant au réel sens positif de l’évolution philosophico-sociologique ; humaine…
A partir de cette fin d'année 1992, ce fut un combat permanent pour une des plus belles causes. Ce combat qui pour le gagner demande à ne pas s'oublier, afin d'espérer pouvoir emmener ces êtres nés de nos certitudes jusqu'au moment où nous pouvons espérer qu'ils ont acquis la liberté d'aimer, la liberté de croire et la liberté de partir visiter d’autres lieux.
Dans cette longue zone de tempêtes, où il était, et dont il ne voyait plus trop la sortie, avec cette présence persistante lui ayant semblé déjà trop longue, pour en avoir cassé suffisamment d’éléments indispensables et essentiels, ce mois d'octobre 1992 a été marqué par la rencontre avec cette merveilleuse femme. Elle l'a prise dans ces bras, avec ses trois ‘’petites devenirs’’, et elle a mené le combat avec lui, jusqu'en février 2001.
C'était une fabuleuse reine de cœur !
Il la tenait dans ses bras, et lorsqu'elle est partie doucement dans la dimension où il ne peut la voir, l'entendre et la toucher, elle lui a laissé un peu du beau, du bleu, du bien et du bon sens du vent qu'elle avait en elle, depuis son arrivée dans cette dimension, 37 ans auparavant.
Les deux décennies suivantes allaient heureusement m’apporter de belles histoires vécues, notamment auprès de quelques femmes assez extraordinaires, merveilleuses pour certaines, et autres particulièrement attachantes, avec lesquelles ces moments de belle vie m’avaient encore autorisé à entrer en contact physique avec ce sentiment particulièrement troublant et proche du cœur. Elles m’ont assurément permis, grâce à leurs présences successives, de franchir certaines périodes, avec le minimum de destructions, et pourtant ma compréhension envers certains autres individus rencontrés lors d’échanges sociaux, voire ’’amicaux’’ fût mise à rude épreuve, de même que d’autres émotions vécues avec une douleur différente de celle physique ayant manifestées, parfois outrageusement, leurs indésirables ressentiments et insupportables présences. Mais ce mois de juillet 2013, mon destin m’éloignait de certains ’’mauvais esprits’’, présents en cette métropole à cheval sur deux fleuves. Et c’était mieux ainsi… Car j’avais commencé à émettre, depuis quelques mois, envers certaines personnes d’attitudes et aptitudes discutables, des noms d’animaux, d’oiseaux, et insectes, accompagnés d’actes teintés de violence, trop inutile à soigner le mal être, l’individualisme accaparant, l’anthropocentrisme déficient, l’égocentrique obscène, la cupidité, la jalousie, la perversité ou l’imbécilité… Et ces agissements n’étaient pas conformes à l’image de fraternité, que je m’étais fait depuis longtemps, accoquinée à bienséance et réelle attention entre les êtres humains, au nom de la belle vie et du bon temps…
[…] Il était né le 21 mars 1959 à Bobo-Dioulasso au Burkina-Faso, à cette époque la Haute-Volta. Son père était parti sur ce continent après avoir effectué son armée dont deux ans passés dans les parachutistes lors de la guerre d’Algérie, où cette destination lui avait été soumise en tant qu’autre choix à la prison, suite à quelques échanges musclés avec un supérieur hiérarchique. A la fin de sa période d’incorporation, il revint quelques temps en France, puis repartit au Gabon, afin d’y exercer son métier de mécanicien diéséliste. Cette période dans l’industrie minière allait l’amener à rencontrer le frère de sa future épouse et par conséquent, celle qui deviendra, plus tard, ma mère… Avec laquelle leur première rencontre eut lieu l’année précédente à ma naissance, lors d’un séjour en Alsace, chez les parents de cette jeune femme, ses frères et sœurs, et autres membres de la fratrie. Dont le résultat de cette rencontre entre un ’’homme’’ et une ’’femme’’ fut mon arrivée dans une salle d’accouchement ce premier jour de printemps 1959, où à l’extérieur de celle-ci, quelques jours plus tard, mon véritable contact physique avec le monde extérieur se fit allongé dans un couffin que tenait mon oncle en se dirigeant vers la voiture garée sur le parking de l’hôpital, lorsque tout à coup, une anse de ce lit portable échappa la main qui le tenait, avec pour conséquence mon premier atterrissage sur le sol composé de sable fin de couleur rouge-ocre, bordant le bâtiment des nouveaux nés.
Aaah ! Ça commence bien.
Mais bon ce ne sera pas la dernière chute non souhaitée. Certaines vont me procurer quelques fractures, entorses et autres incidences physiques assénées aux quatre membres en tant que parties de mon corps, où ma tête suffisamment dure pour ne pas en avoir subi quelques séquelles irréparables (quoique ?), était parfois fort heureusement protégée par quelques objets en permettant une moindre casse traumatique persistante dont le résultat de tous ces contacts physiques avec ’’autres’’ que moi, n’ont pas eu d’effets suffisamment graves entravant ma mobilité essentielle à quelques allers retours ou autres vas et viens…
J’allais rester trois années dans un village proche de mon lieu de naissance, où notre résidence se trouvait à proximité de la savane africaine dans laquelle je me perdis quelques heures au milieu des hautes herbes, en y pratiquant ces premières petites marches inhérentes à un enfant de 2 ans ayant échappé à la vigilance de ses parents. Heureusement, ils m’ont retrouvé avant la nuit, et surtout avant d’être devenu Mowgli dans le livre de la jungle, où la plus mauvaise hypothèse était de disparaitre trop tôt sous les crocs d’un animal mangeur de petit d’homme. Un petit frère était arrivé au mois de décembre 1960, vingt mois après mon premier contact terrestre, avec un second assez rude pendant cette deuxième année d’existence, effectué lors d’un saut de ma chaise haute, par lequel suite à cette réception, il y eut quelques craquements au niveau de ma clavicule.
Après réparation assez longue, je m’évertuais à pratiquer quelques approches et autres égarements envers les éléments et habitants de cette TERRE.
Notamment une première immersion dans une eau, heureusement plus assez chaude pour être brûlante où flottaient quelques plumes appartenant à un oiseau plus tôt déshabillé, et une rencontre avec un python qui avait pris ses quartiers dans le poulailler.
Tous ces récits, m’ont bien évidemment été racontés et permis de croire que je ne devais certainement pas être source de tranquillité pour mes parents. A contrario d’autres évènements dus à mon inextinguible curiosité, dont j’en formulerai leurs causes et effets, bien plus tard…Notamment l’enfoncement d’un clou dans une prise de courant situé sur le balcon d’un appartement, lors de ma onzième année, dont l’effet fût de me mettre sur le cul ; à distance respectable de ce contact avec la fée électricité. Peu de temps après cette déconsidération envers les ondes électromagnétiques, j’entrepris la mise ‘’en’’ feu d’une bombe de laque dont ce contenant vide de liquide était enrobé d’un film plastique, avec pour résultat à ce que le récipient en verre me pète à la ‘’gueule’’, par augmentation de pression des gaz chauffés et restés en proportion suffisante à l’intérieur de cette bouteille, permettant normalement par sa résistance suffisante et nécessaire, de maintenir ce mélange de molécules sous forme vaporeuse, dans un état de relative stabilité, où la finalité du jet de ce ‘’matériel’’ dans le brasier eût pour conséquence quelques implants en plastique fondu sur mon visage et autour de mon cou. Je compris bien évidemment la complexité de toutes ces prestations et agitations physiques envers les objets matériels subissant forces et énergies extérieures et intérieures, bien des années plus tard, lorsque mon évolution intellectuelle, accompagnée par l’acquisition des connaissances utiles et suffisantes m’autorisera à en déchiffrer ces phénomènes.
Au bout de ces trois années, nous revenions en France, ma mère, mon frère et moi, alors que notre père nous rejoignait tous les ans pour deux mois, lors des vacances estivales. Nous avons vécu de cette façon tous les trois jusqu’à l’été 1969. Cette année-là, nous allions nous rapprocher de notre père. Notre lieu de destination était Pointe-Noire au Congo, et nous y resterons trois ans. Cette période était surtout extraordinaire de par la différence avec tout ce que j’avais vécu et intégré à ma mémoire, depuis ma naissance 10 ans plus tôt. Je découvrais d’autres paysages, entrevoyais d’autres personnages et découvrais mon père côtoyé seulement en pointillé, avant cette période. Ce temps passé à apprendre les choses de la vie et des ’’autres’’ fut assurément enrichissant. Cette étape franchie allait me permettre l’accession à la période suivante avec le moins de conséquences négatives, car mon subconscient m’avait déjà suggéré, hormis la valeur ‘’travail’’ transmise par ce ’’bonhomme’’, où je n’entreverrai chez lui seulement quelques bribes de la définition de père, et ne percevrai quelconque synonyme sous aucune autre facette, même avec le passage des années suivantes où je ne réussis à émettre autre qualificatif que celui de géniteur.
J’en atténuerai quand même quelques incongruités et mauvaises intendances plus tard, lors de quelques rapprochements, parfois terminés par de longs temps d’éloignement. Je ne lui en voulais assurément pas ; il était âgé de 12 ans en 1945… Il avait, par conséquent, vécu une guerre, son père disparut deux ans plus tard d’un accident dans une mine, et il participât au conflit Franco-Algérois dans les années 50.
Alors qu’il avait 22 ans…
Juin 1972, retour en France, dans l’appartement acheté par mes parents quelques années avant notre départ pour le Congo. Il était situé à Villeurbanne, et nous allions y résider avec notre grand-mère paternelle.
Je n’avais pas compris à l’époque la raison, mais je pense que mes parents, notamment mon père l’avait déjà définie. En effet nous étions inscrits, mon frère et moi, pour cette rentrée dans un établissement de type internat, et devions pendant les week-ends et vacances scolaires rester avec notre grand-mère, alors que notre mère devait sagement retourner en Afrique. Mais ce plan concocté n’allait pas du tout être appliqué par la partie matriarcale. En effet, j’allais comprendre bien plus tard, que cette femme, mère de deux enfants, n’allait pas se soumettre aux diktats de cet homme qui la souhaitait assurément proche de lui, mais sans ses garçons… Et j’entrevis quelques années après, la difficulté à laquelle elle avait été astreinte par ce choix impossible consistant à partir sans nous. Elle était restée auprès de ses fils et la grand-mère paternelle, dont elle s’est également bien occupée jusqu’en 1974. Puis courant 1975, nous allions mon frère, ma mère et moi, intégrer un autre habitat…
Avant cela, au cours de l’hiver 1972-1973, elle fit une tentative de suicide, que je n’avais perçu avant qu’elle ne me confie cette alternative des années plus tard, même en ayant passé la nuit de son hospitalisation dans la chambre auprès d’elle, avec mon frère.
Puis elle demandât le divorce en ce début d’été 1974.
Il nous fût signifié, à mon frère et moi, par notre père, lors d’une invitation dans un restaurant, ‘’Le cheval blanc’’, proche du pensionnat, en compagnie de notre grand-mère.
Cette annonce m’avait paru normale et logique, et en aucune façon sujette à quelques troubles.
Mon subconscient avait-il œuvré en ce sens ?
Je ne savais pas. Deux ans plus tard nous allions rencontrer notre belle mère.
J’avais conclu ma fin de scolarité, dans cette école privée, par l’obtention du BEPC, mais je n’avais malheureusement pas été admis au BTS électronique, même avec une excellente moyenne aux examens. Le nombre de places était malheureusement limité. Je me retrouvai donc en mécanique générale avec spécialisation sur machines-outils.
Désastre, cela ne me plaisait pas !
Ce fut ma dernière année dans l’éducation nationale.
J’allais pratiquer un peu plus tard d’autres apprentissages professionnels, lorsque je comprendrai que les études sont essentielles tant au niveau universel par la culture générale, et au même titre, dans le cadre des formations et retransmissions des savoirs faire indispensables, nécessaires, essentiels et utiles aux professionnalisations sectorielles.
Mais bon à l’époque avec un BEPC, il était possible d’entrer dans une banque…
Sans cagoule.
Chose que je ne fis, ni avec, ni sans !
Ma belle maitresse la Vie, m’avait-elle déjà suggéré que la sphère financière allait devenir une arme de pouvoir primordiale dans les conflits géo-économico-socio-politiques et boursiers à partir des années 80… ?
Et je n’étais peut-être déjà à cette époque pas prêt à en accepter toutes les néfastes circonvolutions et fausses covalences, avec pour intérêt particulier, celui de pratiquer l’exercice de la soustraction et de la division, au lieu d’une possible activité génératrice de biens communautaires par l’addition et la multiplication. Où le porte-drapeau des douze membres de cette époque en était la CEE qui deviendra :
‘’L’Union Européenne’’.
Mais bon, cette analyse n’était pas à l’ordre du jour !
Au même titre que les « Sept Sœurs », patronyme donné au conglomérat des sept sociétés pétrolières œuvrant économiquement et politiquement depuis leur création, et après la réalisation du premier puit de pétrole aux Etats Unis en août 1859 et l’ouverture d’autres sur terre et en mer au cours des deux siècles suivants ; soit disant au nom d’une géo-économie énergétique nécessaire et indispensable aux développements de tous les pays aussi bien ceux au sous-sol riche en or noir que les autres, afin que les peuples de ces états souverains gouvernés par des chefs de tribus, guides philosophico-financiers, et autres reliques sociologiquement incompétentes, soient associés aux créations, développements technologiques, énergétiques et économiques. Il me semble en toute objectivité que nombre de sociétés présentes aux quatre points cardinaux, n’ayant entrevu qu’en unique primauté les potentielles fonctions lucratives des progrès technologiques ; au détriment de l’évolution des énergies ‘’humanisantes’’, ainsi que les modiques aspirations des communautés destituées des bons apprentissages et justes appointements éducatifs, n’ont malheureusement jamais réussi à analyser objectivement les bienfaits technologiques dans, pour et avec la communauté de biens et services, et pour les moins bien outillés, faibles facultés ne donnant pas capacité à monter dans le train des résolutions suffisantes et nécessaires au ‘’bien vivre’’ minimal… Avec pour continuité dans et par le développement technologique de la civilisation mondiale, celle de l’augmentation du fossé économique, et de la fracture socio-culturelle, tant à l’intérieur des territoires, qu’à l’extérieur des nations…
DES ENERGIES, DES HOMMES ET L’OR NOIR [...]
J’allais pour ma petite part, franchir la porte d’une chocolaterie confiserie implantée en Rhône-Alpes grâce à la signature d’un CDD de trois mois, en septembre 1975, et y resté jusqu’en 1979 juste avant de partir à l’armée. Me marier en avril 1980 avec la jeune femme rencontrée peu de temps après mon entrée chez ce fabricant de sucreries et chocolats, dont le produit phare était le ’’Cocon de Lyon’’.
Elle deviendra la mère de mes trois filles.
Au retour dans la vie civile, j’effectuerai une formation de plombier-chauffagiste dans le cadre d‘un CFPA, prendrai des cours du soir afin d’obtenir un BP en Froid Climatisation. Puis, je vais persévérer dans le domaine des énergies, participer avec enthousiasme à l’éducation de nos enfants, les aimer, changer d’emploi afin d’accéder à autres rémunérations, acheter voiture (d’occasion), appartement (neuf), avoir une existence sociale, vivre normalement quoi !
En faisant du mieux possible dans l’application des règles et lois sociétales édictées par celles et ceux d’avant et de maintenant, afin de maintenir cette zone de confort, propre à nous cinq.
Jusqu’à ce jour de 1992, où je partis de cet appartement dans lequel nous vivions tous les cinq.
Cet automne-là, en fin d’après-midi, je venais donc de franchir la porte du logement acheté six ans plus tôt, juste après la naissance de notre 3ème fille, où nous avions résidé tous les cinq au septième étage de cette immeuble situé à Vaulx-en-Velin dans une zone où certains évènements sociaux culturels-identitaires avaient marqué cette commune au milieu des années 80, et n’étaient plus dans l’actualité nationale, mais avaient laissé entrevoir par le cadre du focus de la caméra, que cette banlieue était comparable à l’image de Beyrouth en guerre.
Ce qui me paraissait être un peu exagéré…
Notre acquisition immobilière était largement induite par le coût du logement relativement abordable car son prix de vente était de 420 000frs en 1986, soit en équivalent euros, un peu plus de 64 000 € pour une surface de 117 m². Ce type de logements allait se vendre aux alentours de 230 000€…
En 2006.
Mais les aléas et mésaventures diverses aux cours des années suivantes, n’allaient pas m’autoriser à maintenir la cohésion familiale nécessaire à atteindre cet objectif de rentabilité immobilière, par la pierre...
Je pris l’ascenseur, descendis jusqu’au rez-de-chaussée, ouvris la porte d’entrée du hall, qui pour moi, allait ce jour-là devenir la porte de sortie définitive de l’espace où j’avais vécu six années durant aux côtés de mon épouse et de mes trois petites ’’devenirs’’, et en d’autres lieux, pendant ces 16 années partagées auprès de cette jeune femme rencontrée en automne, et aimée début 1976, quelques mois après avoir ouvert la porte du monde du travail rémunéré en cette année 1975.
Aujourd’hui était une fin de journée d’octobre, et le soleil encore présent en cette saison se couchait à l’horizon. La température était agréable. J’aspirai une grande bouffée d’oxygène en franchissant le passage entre le hall et l‘extérieur, tout en sachant que je le franchirai encore dans l’autre sens, mais uniquement le temps d’un aller-retour afin de récupérer mes filles les weekends, avec pour objectif d’en obtenir la garde principale lorsque le moment sera venu, car cette belle femme devenue maman la première fois en 1980, était entrée dans une dimension où je ne pouvais plus l’accompagner, avec malheureusement, cet état devenu source de destruction pour elle-même, nos enfants et moi. Et cela n’était plus acceptable pour ma compréhensible représentation que je m’étais fait du concept de la famille même avec tout l’amour que je lui avais portée ces années de vies communes, et aujourd’hui en partie remplacé par d’autres ressentiments plus éloignés de la beauté affiliée à ce sentiment originel.
La voiture était garée sur le parking, j’avais pris juste le nécessaire mis à la hâte dans un sac de voyage en sachant que j’aurais beaucoup de difficultés, pour revenir chercher les autres affaires ne me paraissant plus indispensables, ni essentielles pour la suite de mon histoire. J’ouvris la portière de mon véhicule, m’y engouffra en jetant mon sac sur le siège passager. Je démarrai le moteur, enclenchai la première et parti de ce lieu que je ne réussissais plus à désirer.
Tout me semblait d’une tristesse à mourir.
Il me restait juste ces trois mots prononcés par mes trois filles, juste avant que je franchisse la porte de l’appartement. Ils étaient comme une sombre complainte au fond de moi.
En partant, elles m’avaient exprimé leurs maux, déjà depuis quelques temps trop souvent entrevus pour en avoir la certitude, que ces deux adultes avaient suffisamment cassé de beaux accords dont leurs résonances contrariées étaient en train de faire apparaitre dans mes yeux, les larmes de ’’l’inconcevable’’, par ces mots entendus:
- Papa, pars pas !...
Mais, je n’avais réussi ces trois dernières années à éloigner cette forme de fuite extrême.
Cette femme que j’avais connue seize ans auparavant, alors âgée de 21 ans et moi 17, et avec laquelle, nous avions réussi à concrétiser nos trois petites devenirs, était entrée dans une dimension où je ne pouvais plus la suivre !
Cet espace d’existence était teinté de forces trop obscures n’en autorisant plus que l’apparition du chaos dont les bruits assourdissants en avaient déjà annoncé son arrivée. J’avais envisagé et proposé toutes les solutions m’autorisant à imaginer le moins de souffrances possibles pour tous, mais aucune n’était acceptable pour ‘’Elle’’, et ce lieu où existait auparavant une composition teintée de joies, d’attentions et d’attachement était devenu un champ de bataille d’où émanait uniquement les sons discordants transmis par les instruments de l’addiction… Alimentés par certains poisons devenus trop puissant pour que je puisse encore les combattre sans cette violence que je détestais tant, et surtout ne voulais pas en appliquer les mauvais termes trop inutiles à soigner le mal être, et dont j’avais commencé à en émettre quelques sinistres consonances discordantes inacceptables à ma logique et acceptable représentation applicable aux thèmes de la ‘’belle vie’’ et du ‘’bon temps’’, dont leurs contraires apparus m’indiquaient que la seule porte était celle de la sortie, qu’il me fallait ouvrir pendant le temps nécessaire à entrebâiller la suivante en espérant qu’elle m’indiquera la meilleure direction pour me rapprocher à nouveau de mes filles, et tout cela malgré l’ostensible pensée me laissant croire que je venais d’abandonner trois petits êtres à un futur dont la condition allait invariablement, pendant un temps auquel je ne pouvais en appliquer une quelconque durée, être incertain et aura fort potentiel à obliquer vers le moins bien que la lumière.
Je voulus attendre quelques instants afin de laisser naviguer ma pensée parmi les beaux souvenirs que j’avais de ce lieu, mais je ne réussis à le faire !
Je connaissais la direction à prendre, et m’arrêterai en cours de route afin d’essayer d’évacuer cette amère déception et profonde tristesse présente au fond de moi. Je rejoignais celle qui allait devenir ma compagne pendant neuf années de ma prochaine réalité, et sept de celle future pour mes trois ’’devenirs’’, et avec laquelle je mènerai le combat afin de vivre à nouveau avec mes ’’petites apprenties’’, où cet ange rencontré quelques semaines avant ce jour d’octobre 1992, allait devenir le cinquième élément servant de lien avec celui qui savait qu’il ne saurait apporter tout seul l’essentiel et le nécessaire à ces petits êtres qui n’avaient pas encore possibilité d’aller voguer vers quelques espaces un peu plus loin que le sien.
Je regardais le compteur de ma voiture, et le chiffre affiché était largement au-dessus de la limite indiquée par les panneaux bordant l’autoroute me menant à Bourgoin. Je ne savais plus trop depuis combien de temps je roulais, mais une aire de repos se trouvait à environ cinq kilomètres. Je pris la décision de ralentir et de m’y arrêter un moment afin de fumer une cigarette, et peut-être réfléchir encore quelques instants à tous ces évènements survenus dans la vie de cet homme qui avait pourtant essayé d’appliquer de la meilleure façon possible toutes ces connaissances et compétences acquises et transmises par ceux et celles d’avant et de maintenant, en tant que rapports et échanges particuliers entre humains, accompagnés par tous ces savoirs-être inculqués par cette vie qui m’accompagnait depuis 33 ans, et m’avait mené jusqu’à ce jour d’octobre 1992, vers cette aire d’autoroute sur laquelle je venais de m’arrêter avant de continuer en direction de cette ville de l’Isère dans laquelle j’allais résider au côté de cette belle jeune femme rencontrée deux mois plus tôt lorsque qu’après avoir fait quelques pas de danse sur des musiques jouées par le disc-jockey du César Palace, je lui avais raconté mon histoire et elle la sienne, en permettant le début de la nôtre…
[…] « Tout à mes pensées, j’avais toujours cette sensation d’incapacité à n’avoir réussi à trouver les causes par lesquelles mon épouse, qui avait donné la vie de merveilleuse façon, et s’était comportée jusqu’en 1989 comme une mère digne de ce beau nom, était entrée dans la dimension de l’addiction aux mauvais élixirs et autres contrepoisons dont leurs bienfaits sont soit disant, de combattre les dépressions. J’en soupçonnerai plus tard, sans certitude absolue les possibles causes originelles certainement teintées du sentiment d’abandon induit par les formes fantomatiques propres aux non-dits, et proches du déni ; ou de l’inacceptable trop tôt vécu. Ni les médecins, ni moi, ne réussirons à faire parler, ou seulement mettre en sourdine ses démons, depuis trop longtemps présents.
Elle les emmènera avec elle 14 ans plus tard…
Les rencontres que je ferai encore, et notamment les beaux instants partagés avec ces femmes m’ayant suffisamment fait confiance pour en permettre l’échange sans exécrable pudeur ni fausse modestie, m’autoriseront à envisager la présence de ces démons chez beaucoup, dont leurs élaborations commencent souvent trop tôt, bien avant que l’armure soit suffisamment épaisse, et le bouclier assez solide pour assurer protection suffisante. Et souvent, une fois leurs vilaines conceptualisations effectuées, ils restent tapis, parfois longtemps, silencieusement en attendant l’évènement parfois schématique, mais obligatoirement facteur déclencheur en tant qu’inflexion, dont son rôle premier sera de raviver les mauvais souvenirs, et par voie de conséquence provoquant la néfaste apparition de ces troubles fêtes et autres mauvais esprits, dont le jeu favori est la destruction psychologiques de leur hôte… Entrainant trop souvent dégradations physiques »…
« Où la meilleure solution pour atténuer leurs emprises est assurément en celle de la sincère parole écoutée, et sensiblement reconnue en tant que bons mots, et belles expressions, accompagnée par quelques élixirs et douceurs bien dosées, où l’agent négatif à l’adoption de cette médication se trouve souvent proche de l’inacceptation et du refus de nos propres maux, présents dans un système asocial à tendances individualistes néfastes à quelques équitables échanges de bien(s) et services, ainsi qu’aux esprits fraternels destitués ; cachés sous le voile des infortunes, contraintes insupportables ou injustices passées, qui pourtant lorsqu’elles sont démasquées disparaissent assez souvent à moindre mal, en permettant à cet instant, la possibilité d’envisager une diminution quantitative des absorptions et prises ’’médicamenteuses’’ ou éventuellement en appliquer les moindres doses de ‘’contre poisons’’. Sans pour cela, avoir la certitude d’une durable remise en équilibre du ‘’sujet’’, dont la cause ne peut se visualiser qu’en des formes de fragilités perceptibles en certains de leurs états, attisés par l’incompréhension d’être obligé de subir, sans en avoir les réponses souhaitées, acceptables, et adaptées aux justes causes suffisamment éloignées des mauvaises devises, où dans et par ces nébuleux états, sans désir de vouloir changer les ‘’choses’’, pour de meilleures existences communes, solitaires, personnelles, attractives ou libres, la seule apparence sera celle des lois et règles régissant le communautarisme sectaire et l’obscurantisme déshumanisé » … Avec pour possible finalité l’augmentation de la dimension fractale entre les dissonances de la liberté d’être et l’attachement envers cette invraisemblance qu’est l’amour… Sensiblement et souvent désiré …
Il arrêta sa réflexion, éteignit sa cigarette et repartit en direction de Bourgoin, avec au fond de lui, cette joie de retrouver Margaret, tout en ayant l’impression d’être encore soumis à certaines incertitudes, lui laissant croire qu’une partie de lui était encore présente dans une autre antichambre de ‘’l’attachement’’, alors que l’autre ‘’lui’’ se rapprochait à nouveau de la liberté de croire, d’aimer et de partir vers autres sensibilités, émotions et sentiments…
M.A – AU DELA DES QUARANTE MALENCONTREUSES
‘’L’espérance est une blague :
Ou bien on arrive à réparer, ou alors on devient fou’’.
Mad Max : Fury Road, film de George Miller (2015)
Les Français enferment quelques fous dans des maisons pour persuader celles et ceux qui sont dehors de ne pas l’être.
Montesquieu – Lettres Persanes
Le temps de s’impose pas de l’intérieur, mais il est rythme interne existant en la matière des choses…
Michel Onfray – Cosmos
Le temps ne s’impose pas en ennemi intérieur, mais il est une composition particulière par l’énergie extérieure des choses de la vie… La recherche du superflu donne une plaisante excitation, plus grande que l’acquisition du nécessaire. L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin. Le bonheur, n'est pas un idéal de la raison, c'est un idéal de l'imagination, par la vision de la totalité des satisfactions possibles… Où le murmure entre les sciences et les arts ne saurait, en aucun cas, être une contrainte à l’étude des pensées d’autres temps, analyse et compréhension de divers savoirs, connaissances et cultures…
Michel Asti
La vie est comme un rêve livré à l’imagination.
« C'est nous qui avons rêvé l'univers ».
Nous l'avons rêvé solide, mystérieux, visible, omniprésent dans l'espace et fixe dans le temps… Mais nous avons permis qu'il y eût à jamais dans son architecture de minces interstices de déraison, pour attester de sa fausseté.
Jorge Luis Borges
Une intelligence ordinaire est comme un mauvais chien de chasse, qui se met rapidement sur la piste d’une pensée et la perd non moins rapidement ; une intelligence hors du commun est comme un limier qui ne se laisse pas détourner de la piste jusqu’à ce qu’il ait attrapé sa proie vivante.
Le Livre des amis - Hugo Von Hofmannsthal
Chacun se sentant si sûr de sa propre vérité qu’il en oublie trop souvent le sens de la formulation pour que la transmission verbale et/ou écrite de son discours puisse s’insérer dans un débat en recherche de ce qui ne saurait pas être qu’une approche en suffisance cachée sous le masque de l’ambiguïté opportune sinistrée par l’incompréhension d’une possible différence de point de vue analytique quant à l’évanescence des expressions textuelles sensibilisées aux impressions sémiotiques des vagabonds de mots…
La mesure du [langage] ne dit pas tout, au contraire, elle dissimule ce qu’elle est incapable de dire.
Plusieurs philosophes ne réalisent pas que toute nouvelle mesure, tout nouveau calcul, toute nouvelle théorie naît avec un lot inséparable de métaphores qui n’ont rien de vrai, mais qui sont indispensables à leur usage. Seule compte ici l’utilité. Et cette utilité est concomitante de la technologie ou de la technique qui crée un nouveau domaine d’expériences. Cela implique que des analogies et des métaphores meurent et se fossilisent au gré du déclin de l’usage et de la popularité des technologies qui les alimentent.
Selon la définition d’Alain Rey (Robert historique de la langue française) ;
La coordination est : “ l’agencement des parties d’un tout selon un plan logique pour une fin donnée ”.
NEPOTISME DE POSITIONS SECURES
Sécure : Le latin securus a donné le français Sûr. Et, si l’on trouve dans un texte du XIVe siècle « La securissime cité de Capue (Capoue) », il s’agit d’un latinisme qui transcrit le superlatif securissima.
Les formes Sécure et Insécure sont des anglicismes que l’on ne doit pas employer pour Sûr, de – confiance ou dangereux – qui n’est pas sûr.
A qui point ne s’émeut au « bon sens » par études des lois naturelles avant d’y faire actions qui n’auraient d’autres atours circonstanciels que ceux du refus d’une entente de raison dans une langue dont ils ont été instruits par les précepteurs de leur enfance qui n’eussent pour seule ambition que celles d’envoyer la génération d’après aux combats qu’eux-mêmes n’eurent aucun courage à mener ne peuvent être d’aucun jugement en leurs insuffisances à pouvoir expliquer les éléments narratifs constitutifs d’une période socio-anthropologique qui aurait conduit celles et ceux qui avaient emplois honorables aux traitement de la terre, des eaux, de l’air et de la nature à se révolter contre les pouvoirs d’une régence prostrée envers croissance infinie dans un monde fini par prescription d’un népotisme intellectuel conformiste qui n’ayant pour volonté que l’instrumentalisation de la génération future au profit de leurs uniques accaparements matériels corporatistes dont ils ne sauraient faire positions souveraines de leur propre vieillesse sans observance de leurs acquis, dont ils ne sauraient, en cette temporalité, jouir ; n’ont aucune efficience de préemption morale sur ces révoltés(es) soumis à l’inique diktat d’un pouvoir en gouvernances de divisions des utiles savoirs faire par sanctions équivoques envers justes causes et essentiels savoirs être en souhaits versés à une potentielle vision équilatérale du partage des richesses suffisantes, essentielles et nécessaires aux labeurs positionnés au respect des règles de conservation des lois de l’éthique du monde naturel du vivant.
Vivrions-nous, individuellement, mille ans que cela nous délivrerait de cette attitude destructive attisée par l’édiction pleine et sans remords autorisant sans analyse particulière de se dire : « Après moi le déluge »…
Je n’en suis pas certain sachant que la faculté de l’être humain est généralement en celle de l’oubli de l’histoire passée, précédente à la personnification de la sienne, associée à un anthropocentrisme de position filmé dans l’impossibilité à se projeter psychologiquement et intellectuellement plus loin que sa posture arbitraire lui donnant révélation intrinsèque qu’il est à l’abri de tout évènement extérieur à son existence en usure d’un présent lasse ou agité, mais souvent irrationnel… : comme si dans cette sémiotique en déni de réalité il s’accommoderait de la souffrance de ses congénères.
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années. On devient vieux parce que l’on a déserté son idéal. Vous êtes aussi jeune que votre enthousiasme, vos désirs, vos souhaits, votre bienveillance, vos attentions et votre belle curiosité, aussi vieux que votre air désabusé, votre morne attitude, vos certitudes conformistes, votre malveillance intergénérationnelle.
Nous sommes aussi jeunes que notre confiance en nous et aussi vieux que notre abattement, nos peurs, notre refus d’analyse et notre acceptation d’ostracisme.
DEDIDACE AUX COVALENCES AMICALES
Merci à tous ces sincères amis(es) réseaux, merveilleux messagers, auteurs(es), poètes & poétesses, idéols(es), attracteurs(es), artistes, épistémologues tendres, décorti-cœurs affables, attentionnés(es), et autres amoureux(ses) des signes-mots… Ainsi qu’à toutes les sensibilités affétées à la sémiotique des dimensions sensiblement touchantes…
Si certains de mes congénères à esprit étriqué s’autorisent à croire que je suis un fainéant à statut ‘’RSAyste’’, et autres à penser que je suis atteint d’un anthropocentrisme intrinsèquement narcissique, dénaturé de toute forme de compréhension, juste curiosité et lucide intéressement envers leur propre attachement assujetti à parfois étranges covalences, consacrées par un symbolisme affilié à atavisme inique, alors, je les laisse à leur triste, incohérent, versatile et déficient savoir, proliférant plus la soustraction des bons savoirs faire et la division des utiles savoirs être que la véritable analyse linguistique, didactique, épistémologique, philosophique, sociologique, économique, géo-historique et culturelle par le langage de la logique humainement acceptable… Des communautés à CULTURES, pensées, intentions, sens, orthodoxies, actions, causes, réactions et devises louables ?
Que faisons-nous maintenant de cette interrogation ontologique, physiologique et intellectuelle ???
Et autres connaissances ajoutées… ; dans les dimensions existentialistes et matérialistes à réseaux humanistes… ???
La PAIX, ou la GUERRE… ?
Ou nous essayons de définir syllogismes, paralogismes, métaphores et analogies… ???
Michel ASTI
VOYELLES
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles ;
Dans la colère ou les ivresses pénitentes
U, cycles, vibrements divins des mers virides
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux,
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges ;
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Arthur Rimbaud
« Tenter, braver, persister, persévérer, être fidèle à soi-même, prendre corps-à-corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait, tantôt affronter la puissance injuste, tantôt insulter, la victoire ivre, tenir bon, tenir tête, voilà l’exemple dont les peuples ont besoin, et la lumière qui les électrise. »
Victor Hugo
Date de dernière mise à jour : 24/08/2019
Ajouter un commentaire